XALIMANEWS : Le ministère de la Santé et de l’Action sociale envisage de faire un audit clinique de tous les décès dans les structures de santé afin de pouvoir situer les responsabilités des acteurs concernés, a annoncé jeudi à Diourbel, docteur Ndèye Ndella Ndiaye Konaté, coordonnatrice du Programme national de lutte contre les infections nosocomiales (PRONALIN).
« Le ministère a inscrit la démarche qualité comme une priorité, et on est obligé de faire des audits. On a commencé avec les audits des décès maternels et progressivement, on va aller vers l’audit de tous les décès, quelle que soit l’origine », a-t-elle dit.
Mme Konaté prenait part à la Journée nationale du lavage des mains, célébrée à l’hôpital régional de Diourbel, sur le thème « C’est entre vos mains, Prévenez l’état septique lié aux soins ».
La démarche qualité, « c’est un processus et sous peu, on va y arriver pour pouvoir situer les responsabilités, déceler les dysfonctionnements pour pouvoir les corriger », a indiqué Mme Konaté.
Ndèye Ndella Ndiaye Konaté souligne toutefois que pour faire face à cette problématique au niveau des structures de santé, « il faut faire un diagnostic parce que parfois, on incrimine les praticiens de la santé alors que les coupables sont ailleurs ».
« Les décès liés à des infections associées aux soins ne sont pas toujours imputables aux prestataires de soins, parce qu’il y a également les équipements qui peuvent être à l’origine », a-t-il indiqué.
L’audit annoncé devrait permettre de corriger ces erreurs au niveau des établissements de santé et d’assurer des soins de qualité aux patients dans un environnement sain, a poursuivi Mme Konaté.
La coordonnatrice du PRONALIN a par ailleurs annoncé qu’une réflexion sera menée pour trouver les voies et moyens de soulager les malades victimes de ces erreurs médicales à travers un système d’indemnisation comme cela se fait ailleurs.
« Ce sont des pratiques qui se font dans les pays développés où il y a des fonds d’indemnisation pour les malades atteints d’infections nosocomiales », a-t-elle signalé.
« Toutes les infections ne sont pas nosocomiales », a cependant relevé la coordonnatrice du Programme national de lutte contre les infections nosocomiales.