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Vice-présidence de la République: Maïmouna Sourang Ndir, Joker de Wade ?

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On l’attendait sur le remaniement, Wade sort une autre carte, un joker de surcroît : il va bientôtdépoussiérer le projet de nomination d’un Vice-président de la République. Et, si le profil déjàchoisi reste maintenu, les penseurs risquent de se triturer les méninges…pour longtemps encore !

Le président Wade est encore en train de se préparer à son jeu favori : surprendre son monde, en donnant un contenu au poste deVice-présidence, à un moment où lesSénégalais s’y attendent le moins. En effet, rangée dans les tiroirs depuis sa promulgation, la Loi constitutionnelle portant création de ce poste sera bientôt dépoussiérée. A cet effet, le chef de l’Etat tiendrait au moins une promesse : la Vice-présidence se conjuguera au féminin. Car, de sources diplomatiques, très au fait de ce qui se trame ici et ailleurs, « Maïmouna Sourang Ndir est pressentie ». L’actuelle ambassadrice du Sénégal à Paris serait ainsi lejoker de Wade. Dans cette optique, de gros bonnets sont en train de dérouler la trame d’unintense lobbying afin que (comme à ses habitudes) Wade ne revienne pas à sa décision. Mais, la première question qui bouscule toutes les autres après l’annonce d’une telle nouvelle, est celle de savoir…quelles sont les motivations d’un tel choix ? En effet, Maïmouna Sourang Ndir, nommée ambassadrice du Sénégal à Paris n’a eu que peu de suffrages en sa faveur. Les mauvaises langues estiment qu’elle « ne répond pas au profil ». Un présage que semble aujourd’hui confirmer « la santé grelottanted’une diplomatie Sénégalaise en berne en France », se désolent nos interlocuteurs. Néanmoins, « Wade adéjà fait son choix et des lobbyistes font des pieds et des mains pour que l’entreprise ne tombe pas à l’eau ». La dame Sourang Ndir, peut donc préparer ses valises pour quitter son bureau, sis 14 Avenue Robert Schuman. Elle serait bientôt appelée à jouer « un rôle particulier » dans le dispositif étatique. Et, elle ne manquerait pas de prérogatives ès qualité de première Vice-présidente dans l’histoire polico-institutionnelle du Sénégal. Mieux, une modification de la Constitution pourrait faire de cette lointaine cousine du Pr Moustapha Sourang, l’intérimaire du président de la République en cas de vacance du pouvoir. Pour rappel, créé dans l’espace présidentiel (sur les dérivés du pouvoir du président de la République), par la révision constitutionnelle du 2 juin 2009, le Vice-président a un rôle « d’assistant » du chef de l’Etat. L’article 26 de la Constitution qui prévoit ce poste dispose en son deuxième alinéa : « Il (le président de la République, Ndlr) peut être assisté d’un Vice-président qu’il nomme après consultation du Président du Sénat et du Président de l’Assemblée nationale, pour une durée ne pouvant excéder celle de son mandat ».

Le remaniement ministériel, plus que jamais actuel

Dans une autre veine, la nomination prochaine d’une Vice-présidente n’entamerait en rien leremaniement ministériel annoncé depuis plusieurs semaines. Au contraire, le président Wade y tiendrait aujourd’hui plus qu’hier. Mais, ce qui semble intriguer son entourage, c’est qu’« il s’est emmuré dans un silence que nul ne lui connaissait », révèlent d’autres sources selon qui, « c’est à peine s’il parle à ses collaborateurs ». Les seuls mots qui sortent de sa bouche : « Je vais devoir me séparer de certains ministres, comprenez qu’aucune fonction n’est éternelle ». A certains membres du Gouvernement, il leur a déjà signifié la « malheureuse » décision : « Tel et tel autre ne seront pas maintenus », confient encorenos interlocuteurs. Toutes choses qui expliqueraient la « très forte agitation » notée chez certains ministres qui ignorent encore le sort à eux réservé.

Mansour NDIAYE

loffice.sn

 

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