Alors que l’affaire de l’enlèvement des lycéennes focalise l’attention médiatique, Boko Haram continue ses attaques. Les images de Gamboru Ngala, ville à la frontière du Cameroun rasée la semaine dernière, ne laissent aucun doute sur la violence de l’assaut.
Il y a dix jours, Boko Haram, responsable de l’enlèvement de 233 lycéennes au Nigeria, perpétrait un massacre dont les images nous parviennent ce mardi 13 mai. On y voit une petite ville de l’Etat de Bormo (nord-est), détruite.
Au moins 125 habitants de Gamboru Ngala ont été tués par la secte islamiste. « Ils ont tout de suite commencé à brûler le marché », raconte cette habitante qui faisait ses courses. Dans cette ville frontière avec le Cameroun, un poste de douane réglait le transit des marchandises. Les islamistes de Boko Haram ont incendié les camions qui ravitaillent ces zones déshéritées. « Il n’y a plus que Dieu pour nous aider », se désole cet homme.
Les habitants sont « en colère contre l’armée, supposée [les] protéger ». « Où étaient-ils ? Boko Haram avait les mêmes armes que nos soldats. Même des blindés, c’est incroyable ! » Car beaucoup de voix au Nigeria accusent certains officiers de trafiquer des armes avec la secte. En tout cas, à Gamboru Ngala, les forces armées ne se sont déployées que le 11 mai, une semaine après l’attaque, car elles étaient à la recherche des lycéennes enlevées…
Par Francetv.info