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Video – Diop Sy: «  »les gens racontent des contre-vérités… »

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Le marché relatif à l’acquisition et au transport de l’aide d’urgence destinée aux familles vulnérables, attribué à l’homme d’affaires et député Demba Diop Sy alias Diop Sy, fait un grand bruit au Sénégal. Le concerné décide de sortir de son mutisme et infirmer toutes les accusations à son encontre.

2 Commentaires

  1. Des criminels à la tête du Sénégal. Pendant qu’ils vous crient:
    – Restez chez vous pour sauver des vies.
    – Soyez patriotes, donnez de vos biens en solidarité aux pauvres,
    – Respectez les consignes des autorités par civisme
    – La police doit sévir contre les récalcitrants
    – Que votre inconscience ne vous pousse pas vers la mort
    – Macky Sall est très en colère contre ceux qui donnent peu pour soutenir les nécessiteux.
    – Macky Sall a dit qu’il va sévir contre ceux qui mettent la vie des sénégalais en danger.
    – etc….
    Eux, ils vous font les poches. Et quand ceux qui ont compris mettent en garde, des fanatisés les traitent de tous les noms d’oiseaux.

  2. Qui est Rayan Hachem ?

    Je suis un enfant du pays. Je suis né en France mais j’ai grandi ici. Mon père est né à Kaolack. Il a même joué les navétanes avec Sine Saloum. Ma mère est née à Dakar. Mon père était un chirurgien. Il était allé faire ses études en France et je suis né là-bas. Mais je suis venu ici, à un an. Jai grandi ici. J’ai fait la maternelle, Cathédrale, Mermoz après je suis allé faire mes études en Marketing Management en France pendant six ans où j’ai travaillé dans la publicité, la parfumerie et dans l’import-export. A mes 30 ans, j’ai dit à mon papa de me laisser rentrer au Sénégal parce que je me considère plus Sénégalais que quiconque. Avant d’être français, libanais, je suis Sénégalais. Je porte ce pays dans mon cœur. Mon entreprise, Planet Kebab, est le sponsor officiel de Thiès Football Club. Contrairement à beaucoup de gens, à la naissance de ma fille il y’a 6 mois, j’ai préféré que ma femme accouche ici au Sénégal.

    Vous n’êtes pas connu, ni compté parmi les gros importateurs de riz dans notre pays. Quelle a été votre expérience dans ce domaine ?

    En 2013, j’ai créé Planet Kebab. La première année a été très difficile pour pouvoir développer la marque mais, en 7 ans, on est presque à sept (7) restaurants. Nous en avons un au Mali, quatre au Sénégal et un au Ghana qui a fait faillite. Nous avons même de nouveaux points de vente à l’aéroport. On a ouvert des points de vente de pizzeria (Mama Pizza, Ndlr). Tous les produits de Planet Kebab sont importés. J’ai fait de l’importation pour les produits de la marque Kebab, que ce soit le pain, les sauces, la viande. C’est donc en important les produits, que je me suis rendu compte qu’il y’avait quand même une demande sur le marché sénégalais, en termes de produits de denrées alimentaires. En 2016, j’ai créé la société Avendi dans le but d’importer du riz. Mais au Sénégal, pour pouvoir importer du riz, il faut faire partie du dispositif de commercialisation du riz local. La promotion du riz local est une condition sine qua non pour pouvoir importer du riz ; pour pouvoir obtenir des DIPA. C’est ainsi que vous avez un quota dans l’année pour pouvoir importer des quantités de riz. En 2016, j’ai fait 30mille tonnes, en 2017, 40 mille, en 2018, 80 mille tonnes, en 2019, 120 mille tonnes. Je me suis développé dans le temps de par mes engagements, la crédibilité vis-à-vis des fournisseurs, la confiance parce que le marché du riz est extrêmement risqué. Il y en a qui ont fait faillite. Au bout de quatre années, je suis devenu une des antennes majeures de Louis Dreyfus, qui est un des plus grands distributeurs de riz dans le monde. A titre d’exemple, à l’heure actuelle, Moustapha Tall n’est pas plus grand que moi sur l’importation de riz au Sénégal. En janvier 2020, je m’étais constitué un stock pour le Sénégal mais aussi pour la sous-région notamment le Mali et la Guinée. Malheureusement, il y’a eu la crise humanitaire et cette pandémie du covid-19. Donc, ça a engendré la fermeture de toutes les frontières notamment l’Inde, la Chine, la Thaïlande, la Birmanie. Tous ces pays exportateurs de riz, ont fermé leurs frontières. Ils ont eu peur, le riz n’est plus sortir de chez eux. On s’est retrouvés avec un stock qui était destiné pour le Sénégal mais une autre partie pour la sous-région. Face à cet état de fait, avec les autorités, on a voulu faire un manifeste. Mais ces dernières nous ont dit qu’on ne sait pas quand est ce que cette crise va s’arrêter. Voilà pourquoi, je me suis retrouvé avec un gros stock. Ils ont lancé l’appel d’offres. Et ce qu’il faut savoir sur l’appel d’offres pour l’entraide au covid-19, le prix est à 275.000 F la tonne de riz. Or, le prix de la tonne de riz actuel, est entre 278 mille et 280 mille. Donc, sur l’appel d’offres, on est en dessous du prix du marché. Sans vouloir rentrer dans les détails, parce qu’il y’a des gens quand ils ont vu l’appel d’offres, ils n’ont pas préféré répondre en disant qu’ils perdaient. Ils ont pensé à l’aspect pécuniaire. Mais là, il y’avait aussi l’aspect patriotique (il insiste sur le mot). Je ne pouvais pas ne pas répondre à l’appel de la nation. Je ne peux pas rentrer chez moi, tranquillement, être bien chez moi ; en sachant que le pays risque de manquer de riz et qu’il y’a des gens dans les villages avec un risque de famine.

    Vous n’êtes pas le numéro un dans ce secteur, comment avez-vous fait pour coiffer au poteau les ténors du secteur dont certains sont également dans la distribution avec un important parc de camions et une desserte nationale ?

    J’étais le seul à pouvoir distribuer le riz concernant l’appel d’offres et approvisionner aussi après cet appel d’offres. Ma chance, c’est que j’avais mon stock qui était destiné à la sous-région. Si je n’avais pas ce stock-là, j’aurai répondu à l’appel d’offres mais pour une quantité minime. Là, j’ai répondu à l’appel d’offre entre Avanti et Afri and Co. Avec Avanti, j’avais déjà 30 mille tonnes disponibles et 25 mille tonnes avec Afri and Co une deuxième société que j’ai créée l’année en 2019. Mon but à moi, c’est de me développer. J’ai une politique d’expansion et de développement. Je suis passé d’un, deux, trois, quatre, cinq restaurants de Planet Kebab. Je suis dans cette même dynamique avec Avanti, qui gère essentiellement le riz. Avec Afri and Co, j’ai voulu varier. J’importe du riz mais aussi pour d’autres denrées alimentaires comme la poudre de lait, l’huile, le sucre, si je peux bien sûr, parce que le sucre est particulier. J’ai créé Afri and Co dans ce but de pouvoir développer et varier mes denrées alimentaires. On m’a dit que Afri and Co n’existe même dans les registres de l’APIX ? Ce qui est totalement faux. J’ai demandé qu’on mette les registres sur internet, parce que j’ai rien à cacher. J’ai mis toutes mes entreprises à la même adresse, 150 avenue Lamine Guèye. Je paie mes droits, mes impôts. Tout est fait en bonne et due forme.

    Quelle est votre proximité avec le Président de la République Macky Sall ?

    Ça me fait sourire parce que quand je voulais ouvrir PLanet Kebab à l’aéroport, c’était à Léopold Sédar Senghor. Pendant trois ans, je partais des Almadies pour rendre visite à Summat Limat-LAS. Pendant trois ans, j’allais là-bas, je négociais pour pouvoir rentrer dans le nouvel aéroport. J’ai gagné l’appel d’offres grâce à notre sérieux, à la réputation de Planet Kebab. L’armée française est venue nous voir. Ils ont fait des inspections. Ils ont dit : «si vous voulez travailler avec nous, il faut qu’on envoie notre équipe vétérinaire venir inspecter chez vous. Nous leur avons ouvert nos portes. Quand, ils sont sortis, ils ont dit qu’ils n’ont jamais vu ça dans toute l’Afrique de l’Ouest. J’ai 200 employés. Je respecte tous les droits. Ils ont tous des CDI et les cotisations sociales. Les heures supplémentaires sont payées. Ils ont un syndic. C’est pourquoi Planet Kebab avance. Je suis Sénégalais et j’ai commencé par la Sénégal.

    J’attends toujours la réponse : Quelles sont vos proximités avec le Chef de l’etat ?

    Je n’ai aucune proximité avec le Président. Zéro ! Je ne fais pas de politique. Je ne connais personne dans la politique

    Ce n’est pas en faisant de la politique seulement qu’on connaît un Président de la République…

    Effectivement. Si je le connaissais, je dirai même avec fierté que je le connais. C’est à la sueur de mon front que j’ai gagné et grâce à la réputation de mon restaurant, une place à AIBD face à Lagardère d’ailleurs. Planet Kebab même si c’est une marque internationale, est avant tout sénégalais. Les propriétaires sont Sénégalais. Je suis sénégalais. Personne ne m’a pistonné. Personne ne m’a recommandé. C’est moi-même qui ai négocié pendant trois ans avec les Turcs et les Sénégalais, qui peut-être, avaient aussi besoin d’un local-contact

    A part Planet Kebab, quels sont les secteurs dans lesquels, vous avez investi ?

    Avanti, Afri and Co, Mama Pizza, je l’ai ouvert en août 2019. C’est un petit restaurant qui fait des pizzas. Je viens de gagner un appel d’offres à l’aéroport. Je me suis battu pour tout récupérer. Même si Seko est toujours là-bas avec quatre points de vente. Lagardère aussi qui a deux points relais et deux zones Duty Free. Les redevances de Planet Kebab sont payées chaque mois sans retard. On est sérieux, on applique le règlement. Lorsque vous avez un restaurant avec une marque propre, une marque sénégalaise qui respecte ses engagements et que peut-être à côté ça ne marche pas de la même manière et que vous avez des appels d’offres, avant de tourner vers d’autres, moi, je me tournerais vers des gens qui sont déjà présents, qui sont sérieux. C’est la logique.

    avez-vous avez contribué au fonds Force covid-19 ?

    Avanti a participé à hauteur de 100 millions F CFA

    Quid de votre contribution fiscale ?

    Je n’ai pas le chiffre en tête. Sur le riz, tout est fait de façon légale, obligatoire et déclarée parce que le riz qui sort est automatiquement déclaré. Sur le riz, on ne peut rien cacher

    Si on ne peut rien cacher sur le riz, donc on peut cacher quelque chose dans d’autres secteurs alors ?

    Ne jouer pas avec les mots. Maintenant, il faut être honnête. Nous gagnons quelque chose avec le riz. Mais pas sur cette affaire là où on travaille pour la gloire ou presque. Pendant ce temps, on se fait lyncher ! Sur le marché actuel, le sac de riz de 50 kg est à 14.000 F CFA. Je parle du riz non parfumé, brisé à 25 %. Sur l’appel d’offres, le sac nous revient à 13 750 F CFA. Ma marge en toute transparence, c’est entre 300 et 400 F. La tonne fait 20 sacs, donc 275.000 F CFA. On a 46000 F par tonne. Mais il ne faut pas oublier que derrière, il y’a des charges, des crédits à la banque, des engagements, des risques personnels, l’assurance.

    Recueillis par Abdoulaye Thiam

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