[Video] A Gao, des combats violents opposent jihadistes et soldats nigériens, maliens et français. Voici les images.

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Le Palais de justice est en flamme à Gao et les combats entre islamistes armés infiltrés à des soldats africains, démarrés dans la nuit, se poursuivent. Jeudi matin, une explosion près d’un camp militaire français et tchadien à Kidal, semble avoir fait deux blessés, des civils.

Le Mujao annonce avoir envoyé des jihadistes à Gao

Le groupe islamiste armé, Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest a affirmé avoir envoyé des combattants dans la plus grande ville du nord du Mali. « Nos combattants sont entrés mercredi à Gao », a déclaré le porte-parole du Mujao. « Nos troupes ont reçu l’ordre d’attaquer. Si l’ennemi est plus fort, nous allons reculer pour mieux revenir, jusqu’à la libération de Gao », a-t-il ajouté, sans préciser le nombre de jihadistes envoyés.

Gao : des tirs à l’arme lourde et le palais de justice en flamme
  Les combats se poursuivent jeudi à la mi-journée dans le centre de Gao, au nord-est du Mali, où le palais de justice est en flammes. Les affrontements à l’arme lourde avaient démarré dans la nuit, opposant des islamistes armés infiltrés à des soldats nigériens. Jeudi à  la mi-journée, les combats opposent des soldats maliens à « une quarantaine d’islamistes » venus de villages proches de Gao, selon une source militaire malienne. Ils ont lieu près de la mairie et du palais de justice, selon la correspondante de l’AFP, mais également aux entrées Nord et Sud de la ville.
L’armée malienne a d’abord évoqué des tirs « d’origine indéterminée, à au moins deux entrées de Gao », également entendus par d’autres témoins. « Nous cherchons des précisions », avait déclaré un sous-officier de l’armée malienne jeudi matin. Un responsable du gouvernorat de Gao a pour sa part affirmé qu’il ne savait pas si c’était « tirs amis ou ennemis ».
Située à 1200 km au nord-est de Bamako, Gao a été reprise aux islamistes armés liés à Al-Qaïda le 26 janvier par les soldats français et maliens. La plus grande ville du nord du Mali a ensuite été le théâtre du 8 au 10 février de violences provoquées par des combattants islamistes armés infiltrés. Les 8 et 9 février, Gao a connu les deux premiers attentats-suicides de l’histoire du Mali commis par deux kamikazes morts en se faisant exploser contre un poste de contrôle de l’armée malienne. Le lendemain, de violents combats de rue ont eu lieu dans le centre de la ville entre des soldats français et maliens et des combattants jihadistes infiltrés dans la ville, qui ont fait au moins cinq morts et 17 blessés.

 Kidal : un attentat vise des militaires français et tchadiens

  Au moins deux civils ont été blessés jeudi matin dans l’explosion d’un véhicule apparemment piégé près du camp où sont stationnés des militaires français et tchadiens àKidal, dans le nord-est du Mali. « Le véhicule est arrivé en filant vers le sud-ouest de Kidal. Il a explosé à environ 500 m du camp occupé par les Français et les Tchadiens. Deux civils ont été blessés, ils sont à l’hôpital. Personne n’a encore approché le véhicule pour savoir si le conducteur vivait toujours », a déclaré par téléphone un élu de Kidal, information confirmée de source sécuritaire malienne à Bamako. Un fonctionnaire du gouvernorat de Kidal a de son côté précisé que l’explosion du véhicule avait eu lieu « à moins d’un kilomètre du camp occupé par les Tchadiens et les Français ». Selon lui, le conducteur du véhicule était sans doute « un kamikaze » qui « visait le camp ». « Mais il est allé exploser avec sa voiture noire dans une cour. Il y a eu un grand bruit ».
Les forces françaises ont repris dans la nuit du 29 au 30 janvier le contrôle de l’aéroport de Kidal, à 1500 km au nord-est de Bamako, ancien bastion islamiste, où quelque 1800 soldats tchadiens sont entrés depuis pour sécuriser la ville. Mais, avant même l’arrivée des soldats français, Kidal était passée sous le contrôle du Mouvement islamique de l’Azawad (MIA, groupe islamiste dissident) et du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg). Ces deux groupes ont assuré la France de leur soutien, mais ont exigé qu’aucun soldat malien, ni ouest-africain, ne soit déployé à Kidal, berceau traditionnel des rébellions touareg contre le pouvoir de Bamako, craignant notamment des exactions visant les communautés arabe et touareg. Au nord de Kidal se trouve le massif des Ifoghas où sont retranchés des combattants islamistes liés à Al-Qaïda et puissamment armés, que les soldats français traquent depuis plusieurs semaines.

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