L’ancien président tchadien Hissène Habré a été inculpé et placé sous mandat de dépôt, mardi après-midi à Dakar, a appris l’APS.
Le président Habré, qui en exil au Sénégal depuis la chute de son régime en 1990, est poursuivi pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et tortures. Il avait été placé en garde à vue dimanche dernier.
Lundi, le procureur général près les chambres africaines extraordinaires chargées de le juger, Mbacké Fall, a annoncé qu’il serait présenté au juge d’instruction mardi.
« Le délai de la garde à vue arrivera à expiration dès demain, mardi, et il (M. Habré) sera ensuite présenté au juge d’instruction, qui travaille en toute indépendance », avait-il déclaré d’une conférence de presse.
M. Habré, qui vit en exil à Dakar depuis sa chute après huit ans de pouvoir au Tchad (1982-1990), est accusé de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et tortures. Selon des ONG, 40.000 personnes auraient été tuées durant sa présidence.
Pour son jugement, le gouvernement sénégalais et l’Union africaine (UA) ont signé un accord, en vue de la création, au Sénégal, d’un tribunal spécial. L’accord a été approuvé le 19 décembre par les députés sénégalais.
Des chambres africaines extraordinaires ont été créées au sein des juridictions sénégalaises pour juger M. Habré.
Elles ont été installées à la suite de la résolution 401, adoptée le 31 janvier 2012 par la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA. Par cette résolution, l’UA a demandé au gouvernement du Sénégal d’ »examiner les modalités pratiques, ainsi que les implications juridiques et financières » du procès de M. Habré.
OID/ASG
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De toutes les façons, le mensonge semblait trop gros pour qu’un esprit raisonnable l’ait cru ! Monsieur le Procureur savait que ce qu’on lui a soufflé comme argument pour justifier l’enlèvement de monsieur Habré était insensé.
Pour qui connait les vrais musulmans d’Afrique noire, quelle que soient leurs conditions de vie, leurs souffrances, leurs épreuves, ne se suicident que très rarement.
Il fallait tromper les sénégalais en faisant croire que l’enlèvement était opéré dans l’intérêt de la victime, mais les Sénégalais ne s’y sont pas trompés, ils condamnent dans leur grande majorité cet enlèvement indigne d’un pays de droit, à quelques semaines d’un procès.
Cette dame est de chez-nous, comme son mari et toute sa famille, aidons-la, soutenons-la moralement !