Le directeur de l’Observatoire des pays arabes, Antoine Basbous, estime qu’il y a une « fenêtre de tir » après le retour des inspecteurs de l’ONU à New York.
Pour le directeur de l’Observatoire des pays arabes, Antoine Basbous, « la défection britannique ne remet pas en cause la mission qui est d’ores et déjà programmée ». Invité des « 4 Vérités » de France 2, vendredi 30 août, il a estimé qu’il y a une « première fenêtre de tir qui se présente entre samedi dans la nuit et mardi matin » pour frapper la Syrie.
Il rappelle que les inspecteurs de l’ONU qui enquêtent sur la très probable attaque chimique du 21 août doivent rentrer samedi 31 août à New York. Ils rendront alors compte de leurs travaux aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie). Ensuite, souligne Antoine Basbous, le président américain, Barack Obama, se rend en Suède mardi et jeudi en Russie pour le G20. « Il ne va pas pouvoir conduire une guerre depuis un territoire étranger. »
Le chercheur analyse ensuite l’effet de frappes sur la Syrie. Selon lui, elles doivent « rappeler à Assad que les lignes rouges ne sont pas franchissables de façon impunie », entraînant une baisse du moral des troupes du régime. Celui de l’Armée syrienne libre devrait connaître l’effet inverse, et enfin « cela doit pousser Assad à négocier ». Antoine Basbous envisage que le régime accepte une partition du pays. Le président Bachar Al-Assad ne conserverait que le contrôle du « réduit alaouite », petite région côtière du nord-ouest de la Syrie.
Source: francetv.info