Alors que certains de nos concitoyens ne mangent pas à leur faim et d’autres peinent à accéder aux soins de base, des personnes insouciantes excellent dans une violence inouïe qui n’augure aucun avenir meilleur.
La violence a refait surface et gagne d’avantage du terrain comme si la tèranga sénégalaise avait une autre signification au pays de Kocc Barma.
Il n’y a plus de tolérance, encore moins de courtoisie entre les hommes et ça va de mal en pie.
Il urge ainsi, de faire un plaidoyer pour un retour aux valeurs dans le but de redresser la société.
Cette forme de violence est visible et palpable partout.
Et on jette l’anathème sur la jeunesse.
Ce qu’il faut savoir c’est que la reproduction sociale est d’une importance capitale dans le fonctionnement d’une société.
L’autre jour en écoutant la radio, j’ai entendu un psychologue parler de faire revenir l’ancien type de sénégalais pour un retour des valeurs ancestrales, pourquoi pas?
Ce capital d’avantage et de bonté jadis, était le moteur de la nation sénégalaise.
Osons mettre le doigt là où ça fait mal et crevons l’abcés, les crises du couple et de la famille sont à l’origine de ce qui se passe de nos jours.
Nous le savons tous, l’éducation civique a perdu de sa superbe et depuis fort bien longtemps on n’est plus des modèles pour nos enfants.
C’est un impératif, il faut reconstruire la famille.
Le contrôle de l’intelligence émotionnelle est vitale dans la vie de tous les jours.
La violence est plus que jamais omniprésente au sein de la société, c’est pourquoi il urge de retourner aux valeurs.
La société sénégalaise doit faire une autocritique d’ensemble par rapport à tous ces déchaînements que l’on voit tout le temps et partout.
Ce qu’il faut savoir c’est que l’agressivité et l’animosité n’ont jamais résolu un problème. Et c’est devenu monnaie courante.
On agresse physiquement et verbalement à tout bout de champ, on va jusqu’à te oter la vie pour un rien.
Sous toutes ses formes, émotionnelle, conjugale, politique, sportive,… la violence est on ne peut plus présente partout et on la laisse étendre ses tentacules sans rien faire jusqu’à ce qu’elle atteigne des proportions inquiétantes.
Sur le terrain politique, à quelques encablures des élections territoriales la violence sévit, sur les terrains de football, il n’y a plus de fair-play, c’est des jets de pierres et des insultes, dans la lutte, les adversaires se regardent comme des ennemis, dans les établissement scolaires, éléves et enseignants se font la guerre, dans les foyers, des couples se déchirent jusqu’à s’entretuer et j’en passe.
Le temps est venu d’organiser des assises nationales pour une introspection générale dans le seul but de calmer les ardeurs.
Pour la route, retenons tout simplement que la vie en société est souvent source de conflits en raison des intérêts divergents, des besoins et des valeurs qui ne sont pas toujours les mêmes.
C’est pourquoi les manifestations de la violence sont diverses et les causes multiples. Mais il faudra la prévenir et faire en sorte que les conflits soient résolus pacifiquement.
Aussi et surtout amener les différents acteurs à dialoguer
et à faire en sorte qu’on ait une société démocratique, avec ses normes où règnerait le respect mutuel pour un mieux vivre ensemble.
Aly Saleh Journaliste/Chroniqueur