Le collectif des victimes et parents victimes de violences électorales invite l’Etat à demander pardon au peuple sénégalais pour les dommages et torts causés. Il lui enjoint également d’ouvrir une enquête judiciaire dans les meilleurs délais pour les crimes commis. Le lundi 30 avril dernier, lors d’un sit-in à la place de l’Obélisque, ledit collectif a appelé à toutes les forces vives des droits humains de leur rejoindre dans le combat.
Le collectif des victimes et parents victimes de violences électorales invite au gouvernement du Président de la République Macky Sall de demander pardon au peuple sénégalais pour les dommages et tors puis d’ouvrir une enquête judiciaire pour les crimes commis lors de la période électorale dans les meilleurs délais. « Nous attendons de l’Etat sénégalais d’abord de demander pardon, c’est la moindre des choses mais aussi de diligenter tous les dossiers en faisant une enquête dans les meilleurs délais pour que la lumière jaillit sur ses douloureux évènements » déclare Rokhaya Gassama, Présidente du Collectif des victimes et parents de victimes de violences électorales. « Nous recevons avec beaucoup de satisfactions les déclarations des nouvelles autorités à instaurer l’obligation de rendre compte mais demeure convaincu que les actes valent mieux que les déclarations de bonnes intentions. Que les coupables soient sanctionnés mettant ainsi fin à l’impunité dont bénéficient les forces de sécurité depuis plus d’une dizaine d’années » poursuit-elle.
A cet effet, le directeur d’Amnistie internationale, Seydi Gassama abonde dans le même sens en déclarant « Nous avons soumis un mémorandum dans la semaine passé au Président de la République Macky Sall dans lequel nous avons recensé tous les cas qui sont survenus pendant le régime d’Abdoulaye Wade.
Les cas qui sont survenus avant les élections avec celui de Dominique Lopy, de Malick Ba et autres, mais également pendant la période électorale. Nous avons dit à Macky Sall qu’il a l’occasion d’ouvrir un nouvel agenda des droits de l’Homme ». Il poursuit sa logique en enfonçant le clou. « Il n’est pas du souci de les rechercher, ce sont des flics qui étaient dans les commissariats qu’on peut identifier très facilement. Pour ce qui est de la période électorale, celui qui l’a exécuté c’est le commissaire Arona Sy, on le connait très bien et il sait très bien quel élément il a placé dans tel point de Dakar et quel élément à pu commettre ce crime là » précise Seydi Gassama.
Toutefois, les parents de victimes ont pris part au sit-in dudit collectif pour réclamer justice. Ndiaware Ndiaye, parent de la victime Ousseynou Seck qui a été torturé à la Patte d ‘Oie. « Je suis parent de victime et j’adhère totalement au collectif qui défend les intérêts des victimes. Nous demandons la justice une réparation, ce sont des actes qui ont été commis et impunis, nous voulons vraiment réparation. Il faut qu’on sanctionne les auteurs de ces crimes autant pour Ousseynou Seck que pour les autres ».
En outre, la présidente du collectif des victimes appelle à une mobilisation des autres organismes internationaux au combat. « Je rappelle qu’Amnistie internationale et les autres organisations de la défense des droits humains, la ligue sénégalaise des droits de l’homme, la Raddho et toutes les autres organisations qui nous soutiennent font un travail vraiment assez important sur le terrain. Et nous travaillons avec ces organisations sur toute l’étendue du territoire. Nous appeler toutes les forces vives de la nation à soutenir cette initiative citoyenne qui reste ouverte à toutes et à tous » lance Rokhaya Gassama.