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Vivement l’autorégulation des Daaras et non à l’imposition des lois intrusives Par Serigne Fallou Dieng

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Le Cercle des Soufis fustige l’utilisation des passeports diplomatiques comme un remake de la restitution de la pratique de Wade dans ce domaine par hantise électorale. Ce qu’il considère comme un acte de corruption notoire à des fins politiques. Et il considère que, le régime de Macky Sall fausse les règles, clochardise la justice et congruente avec la pratique mafieuse. Et ce par une restitution typique de l’approche tortueuse de l’ancien régime sur la gouvernance politique.
Le prétexte de l’équilibre social, est un argument court et tiré par les cheveux, qui perd pied devant toute analyse lucide et objective.
Le cercle appelle l’Etat sénégalais à se remettre de « la fièvre du tropisme juridique et sécuritaire  » qui l’impose à adopter servilement des approches indigestes, malvenues et venues d’ailleurs de nature à perturber la cohésion nationale. Mais aussi ce même tropisme juridique, pourrait mettre nos libertés en sursis d’une paranoïa sécuritaire d’un  » Big Brother  » dont l’œil sans paupières, qui nous regarde partout, serait capable de s’inspirer des méthodes de surveillance intrusive des citoyens. Que la France – sous le coup de la couardise sécuritaire – adopte et entend faire entrer en vigueur en janvier2015.
Laquelle notion de surveillance intrusive sous forme d’une loi appelée la loi de la programmation militaire (LPM, un instrument de surveillance intrusive et restrictive comme un « Patriote act » version française, la loi américaine de même nature votée en 2001.
Cette nouvelle loi de la programmation militaire de l’hexagone donne désormais carte blanche totale, pour récupérer toutes les données électroniques des suspects, (numéros appelés, Sms, DM sur Twister, Email document attaché, adresse IP) sans compter de la localisation des smart phones et laptops.
Que faire donc, dans cette furie sécuritaire du système de  » Big Brother  » qui regarde les esprits libres, dans son l’œil suspecte, atteint invraisemblablement de presbytie pour ne pas dire de myopie ? Pourtant l’auteur de cette même tirade -Big Brother l’œil sans paupières- que fut George Orwell, nous enseigna, qu’ « en ces temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire ». Donc, les activistes soufis peuvent retrouver leurs cryptogrammes symboliques et autres outils épistolaires initiaux, de quoi relancer le secteur de la poste.
Donc, à propos du malentendu qui plane entre le gouvernement et les maîtres coraniques, l’Etat est appelé à couper la poire de l’enseignement confessionnel en deux. C’est -à-dire : favoriser une autorégulation concertée à la place des mesures restrictives, intrusives et coercitives. Ce qui fait que le cercle des soufis, appelle l’Etat à dérouler un bon commerce avec les confréries religieuses en vue de favoriser, une autorégulation du système des Daaras, afin de pouvoir instituer – à terme – un enseignement privé islamique, à l’instar de celui du privé catholique. C’est-à-dire asseoir un mode institutionnel plus organisé de nature à assainir le milieu, des intrus amateurs. Mais aussi, un système qui soit susceptible de garantir des cadres normatifs contraignants, qui nous prémunissent de toutes distorsions.
Mais étant donné que, nul n’ignore que l’instruction religieuse doit être dispensée conformément aux principes des communautés religieuses et non, aux «approches jacobines», restrictives et intrusives, des pouvoirs publics.
De ce point de vue, l’Etat sénégalais, doit se résoudre à éviter tout amalgame, et conjurer tout conflit de nature à bloquer la diffusion de l’instruction religieuse, qui est du reste, un droit fondamental inaliénable des citoyens appartenant auxdites communautés religieuses.
Certes, en faisant un aperçu à l’histoire de l’enseignement arabe chez nous, on s’aperçoit facilement que, la langue française, est l’éternelle « pomme de discorde » entre la puissance publique et les acteurs de l’éducation arabe. Et que le taux brut de la scolarité (TBS) demeure la toile de fond de la mise sur pied en 2002, des écoles franco-arabes publiques. Lesquelles écoles ont été ciblées en 2003, par le programme décennal de l’éducation et de la formation(PDEF)
C’est le même souci de relèvement dudit taux brut de la scolarité (TBS) qui est également derrière l’élargissement des écoles franco-arabes publiques, au niveau élémentaire dans les régions de (Kolda, Thies, Fatick, Diourbel).
Mais n’ayant pas réussi à scolariser les centaines de milliers des élèves se retrouvant dans les écoles Coraniques non formelles, le gouvernement décida en 2009, de créer une nouvelle division au ministère de l’éducation nationale, dénommée l’inspection des Daaras, afin de s’assurer que les écoles coraniques dispensent une éducation, qui ne se concentrerait pas sur la seule mémorisation du Saint Coran.
Donc, l’Etat se doit alors, de composer avec cet état de fait objectif. En incitant les autorités maraboutiques à organiser un système de l’autorégulation, qui sera à la fois, faîtière, consultative et normative. Soumis sous une réelle marge contraignante de ladite commission consultative, qui se chargera de définir les modalités, et d’élaborer les stratégies à mettre en œuvre, en vue d’éradiquer ces deux fléaux monstrueux, que sont la mendicité et l’exploitation indécente des enfants. Et pour ce faire, les Religieux en rapport avec l’Etat, en toute souveraineté et dans un climat de compréhension mutuelle, définiront les normes juridiques et légales requises pour la création de Daara. Des normes seront adoptées comme règles qui s’imposeront à tous. Cette institution représentera le cadre légal et contraignant, qui désormais, régira les Daaras au Sénégal.
Dès lors, toute nouvelle création de Daara sera assujettie à l’autorisation de ladite structure. Cette autorisation répondra à un certain nombre de conditionnalités, notamment un engagement formel de s’abstenir de pousser les enfants à la mendicité, ou à toute autre forme de leur exploitation. En un mot, de mettre ces enfants dans des conditions de vie, respectueuses des normes hygiéniques et nutritionnelles requises.
L’Etat, en ce qui le concerne devra s’engager à budgétiser annuellement des allocations de ressources nécessaires pour appuyer le fonctionnement des Daaras. Il faut le dire tout de même, que la résolution du casse-tête de la mendicité ne doit pas être une affaire qui n’incombe qu’à l’Etat seulement. Mais, il revient aussi aux chefs des confréries soufies et autres dignitaires religieux très nantis, de mettre la main dans la poche, pour contribuer eux aussi, à l’effort de soulager les talibés, du sort lamentable dans lequel se trouve la petite structure éducative, orpheline qu’est le Daaras. Et d’enjoindre les dahiras à verser une part des fonds de cultes reçus, pour le bien être de apprenants des Daaras.
Les Organisations non gouvernementales (ONG) ont le droit et mieux, doivent procéder à des inspections systématiques dans les Daaras, afin de relever toutes les situations anormales, auxquelles ces enfants seraient exposés et, en cas de nécessité de prendre des sanctions à l’endroit des contrevenants.
Serigne Fallou Dieng soufi, alias:Abu loubaabat

1 COMMENTAIRE

  1. C’est quoi cette histoire d’autorégulation?
    L’état doit réguler les modalités d’enseignement des enfants et non laisser ces vautours que sont ces prétendus marabouts et fils de marabouts, ce qui ne veut rien dire, diriger l’avenir des enfants.
    Dans un état laic, comme le sénégal, il est inconcevable de laisser des croupuscules le monopole de l’éducation de ce qui reprentent l’avenir de ce pays: les enfants.
    Il faut des lois et un systéme de sacntion sevére pour réguler ces dahras, voilà ce qu’un état respectable doit faire.

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