L’ex-sénatrice libérale, Aïda Ndiongue a comparu, hier, devant la Cour d’appel de Dakar pour voies de fait, injures et menaces de mort au préjudice de Khalifatoulaye Coulibaly. Ce dernier réclame 20 millions à titre de dommages et intérêts au lieu de 30 mille FCfa comme prononcé par le tribunal correctionnel de Dakar. L’affaire sera vidée au 13 mai prochain.
En première instance, l’ex-sénatrice libérale, Aïda Ndiongue a été relaxée du délit de menace de mort. Cependant, elle a été reconnue coupable pour violences et voies de faits au préjudice de Khalifatoulaye Coulibaly et à payer 20 mille Fcfa en guise d’amende et 30 mille FCfa à titre de dommages et intérêts. Toutefois, le plaignant demande plus.
Ainsi, Khalifatoulaye Coulibaly a interjeté appel. Et hier, la prévenue a comparu devant la Cour d’appel de Dakar. Selon l’avocat de la partie civile, Me Assane Dioma Ndiaye, l’attitude de l’ancienne sénatrice libérale qui a giflé son client dans les locaux de la gendarmerie est à déplorer. A l’en croire, la gendarmerie devait même porter plainte contre elle.
D’après la robe noire, ce qu’Aïda Ndiongue a fait, participe «à la dé- sacralisation des institutions du pays». Ainsi, il a réclamé 20 millions de FCfa en guise de dommages et intérêts. « Mon client n’a pas un problème d’argent parce qu’il a des villas à Paris et un partout à Dakar. Mais, nous sommes contre la banalisation et la stigmatisation.
Il faut qu’on lui rétablisse dans sa dignité en rendant une décision juste. Le juge de la première instance a banalisé cette affaire et s’est complètement gouré en allouant 30 mille FCfa à mon client», a lancé Me Ndiaye. Khalifatoulaye Coulibaly, en pleurs, laisse entendre:
« Elle a proféré de toutes sortes d’injures et de menaces à mon encontre avant de la gifler. Elle m’a humilié en donnant cette gifle. Je veux que cette humiliation soit ré- parée. Je ne suis pas là pour battre monnaie, mais si je demande réparation c’est parce que cette demande n’a pas regretté son acte. Elle s’en glorifie même».
Le parquet général a dénoncé l’acte. « Ce qu’elle a fait est très grave. C’est un acte qui humilie la personne. Il y a des gens qui préfèrent des insultes à la place d’une gifle. C’est une affaire qu’il ne faut pas minimiser d’autant qu’Aïda Ndiongue en commettant cet acte devant les gendarmes voulait tout simplement remettre en cause toutes les institutions du pays», déclare-t-il, tout en se rapportant à la sagesse de la Cour.
Toutefois, l’ex-sénatrice libérale s’est défendue. « Je l’ai giflé, mais je ne l’ai jamais menacé. En ce qui concerne les menaces, je n’en suis pas sure car j’étais en colère. Donc, je ne pouvais pas me maîtriser. J’étais hors de moi.
Lors de ma convocation, Coulibaly m’a traité de grande voleuse. J’ai été atteinte dans ma chair par ces propos et je lui ai administré une gifle que je regretterais jamais de ma vie», affirme la prévenue.
A leur tour, les avocats de la défense ont plaidé l’excuse de provocation. « On ne doit pas traiter une femme de voleuse dans la société africaine. Le plaignant s’est acharné contre la dame. Si elle l’a giflé c’est parce qu’il l’a mérité », indique Me Mbaye Jacques Ndiaye avant de demander que la partie civile soit déboutée de sa requête de dommages et intérêts.
Me Abdou Dialy Kane note que leur cliente a réagi sous le coup de la colère. Et de préciser que : « si les gendarmes n’ont pas porté plainte contre la dame c’est parce qu’ils savent que Khalifatoulaye Coulibaly a commis un flagrant délit pour recevoir cette gifle».
Cette procédure est différente de celle où l’ex- sénatrice libérale croupit en prison depuis le 17 décembre 2013 pour escroquerie portant deniers publics à hauteur de plusieurs milliards. L’histoire remonte au 1er juillet 2013 dans les locaux de la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane.
En fait, l’adjudant Malick Ngom a convoqué Aïda Ndiongue pour le compte dossier des produits phytosanitaires du Plan Jaxaay. Une confrontation avec elle et Kalifatoulaye Coulibaly, cité comme témoin dans cette affaire, s’en est suivie. La cour d’appel va rendre sa décision au 13 mai prochain.
En attendant, Aïda Ndiongue sera jugée prochain devant la 3ème Chambre correctionnelle de Dakar, le 9 avril prochain, pour détournement de deniers publics, faux et usage de faux entre autres.
Grand Place
Au Senegal on laisse les conflits d’interets prosperés.Pourquoi Abdou Dialy Kane continue à plaider pour des clients alors qu’il est membre de l’OFNAC?
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