XALIMA NEWS – Des voleurs pas comme les autres. C’est ce que les usagers de l’axe routier Fatick- Kaolack ont vu, hier. Des ouvriers, équipés de camion, enlevant les charges de latérites déposées par les entreprises devant reconstruire cette route, se livrent à un véritable commerce illicite.
Incroyable mais vrai (Ndlr : photo prise hier). L’axe de l’enfer, Fatick-Kaolack, tant décrié par les populations du Saloum devrait bientôt démarrer. Au moment où les usagers attendent avec impatience, la réfection de ce tronçon de route, des voleurs de type nouveau, se permettent de se lancer dans l’extraction, au vu et au su de tout le monde, des tonnes de latérite que les ouvriers avaient déversé sur le bas côté pour stabiliser les bordures de la chaussée.
S’activant sur la scène de «crime» comme des techniciens du Btp, car c’en est une, ils viennent en camion d’une quinzaine de tonnes qu’ils remplissent sans gêne avant de se tailler pour aller revendre leur chargement dans les chantiers privés et autres quartiers inondables de Kaolack. Un véritable danger que ces voleurs spéciaux font planer sur la tête des voyageurs qui empruntent l’axe routier Fatick-Kaolack. Force est de constater que les profonds creux laissés par les voleurs de latérite sur ce chantier de l’entrepreneur, Bara Tall, constituent de véritables pièges à voiture. Ils font souvent culbuter des cars, des bus ou encore des gros porteurs au bord de la route.
Rien que sur l’axe routier menant vers la frontière, que les usagers résidents au Saloum décrivent comme étant la traversé de l’enfer, pas moins de deux camions se sont renversés sur le bas-côté. «Il ne se passe pas un jour, sans qu’un camion ne se renverse ou ne se retrouve en difficulté sur ces axes routiers dont les côtés sont des dangers à ciel ouvert. Ce sont les gens de la zone qui dégradent davantage cette route déjà dangereuse », déplore Lahad Ndiaye, un chauffeur de camion interpellé à l’embarcadère du Bac de Farafégny, à la frontière avec la Gambie.
Grand Place via seneplus.com