spot_img

Vote éventuel d’une loi sur l’avortement : Des oulémas mettent en garde l’Assemblée nationale

Date:

XALIMA NEWS – L’Assemblée annuelle de la Ligue islamique des oulémas du Sénégal (Rabita) a de nouveau mis en garde, lundi à Dakar, l’Assemblée nationale contre toute tentative de vote d’une loi tendant à légaliser l’avortement médicalisé. «L’Assemblée met en garde encore une fois l’Assemblée nationale contre toute tentative de vote de loi tendant à légaliser l’avortement médicalisé, car la charia l’interdit, et tous les oulémas, particulièrement ceux de la voie Malékite, se sont accordés sur cette interdiction et ce, quel que soit le niveau de la grossesse», a-t-elle fait savoir. Pour ces oulémas, l’avortement ne doit en aucun cas être pratiqué «sauf si pour des raisons de santé, un rapport médical authentique confirme la nécessité d’enlever la grossesse afin de sauver la vie de la mère». Cette recommandation a été faite au sortir d’une assemblée annuelle tenue à la mosquée El Hadj Oumar Al Foutiyou Tall, en présence des membres de la Rabita dont des imams, des prêcheurs et des marabouts, ainsi que des représentants de la diaspora basée en Europe et aux Etats-Unis. L’assemblée a été présidée par Thierno Madani Tall, président de la Ligue islamique des oulémas, par ailleurs, serviteur de la communauté omarienne et khalife de Thierno Mountaga Ahma­dou Tall.
La Rabita des oulémas a manifesté «sa grande préoccupation par rapport à la perte des valeurs, la dépravation des mœurs, ainsi que la violence dans toutes ses formes et dans tout le pays, illustrées à travers les médias qui constituent, selon elle, un marché ouvert à toute forme de perversion». Ainsi, «l’Assemblée recommande fortement à l’Etat du Sénégal la création d’un Conseil consultatif regroupant l’ensemble des confréries du pays, afin de faciliter la concertation sur tous les problèmes qui concernent notre religion et notre société».
Elle rappelle à l’Etat du Sénégal la proposition de création d’une Université islamique technique et professionnelle Cheikh Oumar Foutiyou Tall au Fouta, recommandation issue de la conférence internationale sur «L’islam et le savoir», lors de la 36ème édition de la ziarra omarienne.
L’assemblée a aussi encouragé la politique étrangère du gouvernement du Sénégal, notamment le rôle qu’il a joué au Conseil de sécurité sur l’arrêt de l’édification des colonies israéliennes en territoire palestinien. Elle a «félicité et encouragé les efforts» de l’Etat du Sénégal ainsi que de la Cedeao pour «la gestion avec fermeté, sagesse et courage de la situation post-électorale en République sœur de Gambie» qui a connu une issue heureuse, dans la paix et sans effusion de sang.

Par Abdourahmane DIALLO (Stagiaire)

1 COMMENTAIRE

  1. DE LA NÉCESSITÉ D’UNE IMPLICATION POLITIQUE DES RELIGIEUX POUR CONTRÔLER LE POUVOIR LÉGISLATIF (ASSEMBLÉE NATIONALE).
    Lors du Référendum passé, nos oulémas avaient pourtant l’opportunité de modifier notre Constitution et de rompre avec l’option laïque ; malheureusement, à part ceux de Touba, la plupart d’entre eux avaient donné un avis favorable ou ne s’étaient pas prononcés ; alors qu’ils avaient un devoir d’orientation et de veille sur la Constitution ; et donc un devoir de combattre la laïcité que le colonialiste nous a imposé, en dépit de la conviction religieuse de l’immense majorité des sénégalais. Il est temps que les oulémas, toutes obédiences et toutes générations confondues, se ressaisissent ; oui, il faut qu’ils sachent qu’ils sont, au même titre que tous les autres citoyens, astreints à la législation en vigueur qui, du reste, a la primauté sur le droit islamique académique (théorique) ; dès lors, ils doivent connaître la constitution et tout l’arsenal juridique mieux que quiconque, afin de pouvoir proposer des amendements opportuns et pertinents qui, à terme, les rendront plus conformes avec les convictions religieuses de la très grande majorité de la population, sans priver les minorités confessionnelles de leurs droits fondamentaux – Oui, la démocratie, c’est une affaire de rapports de forces ! Ainsi, les religieux doivent particulièrement veiller à ce que ces préoccupations fondamentales soient prises en compte par le pouvoir législatif (Assemblée nationale).
    Et certes, la constitution et les lois sont des consensus sacrés, mais elles ne sont pas immuables ; elles doivent être dynamiques et donc évoluer en fonction des nouvelles réalités – rapports de forces, essentiellement ; oui, des changements seront certes nécessaires, mais ils devront forcément se faire de façon consensuelle – et donc de nos jours, par voie référendaire ou parlementaire, selon les modalités prévues, et surtout dans le respect des principes d’équité et de justice.
    Au vu de tout cela, il est fondamental que nos oulémas s’impliquent davantage en politique. En vérité, leur mission – en tant que les héritiers du Prophète (PSL) – est essentiellement d’orienter les dirigeants temporels et le peuple sur la voie du salut, tant dans la vie présente que future. Et cette tâche ne sera guère facile, car nos hommes politiques ont malheureusement opté d’ignorer Dieu dans leurs démarches ; ils ne croient qu’à leur expertise (raison), quoique se réclamant croyants (musulmans ou chrétiens) ; oui, ils ont mis ‘’Dieu entre parenthèses’’ et ont délibérément choisi les libres-penseurs (agnostiques et autres incrédules), comme guides, modèles et maîtres à penser. Comment pourraient-ils donc agencer une cité juste ?
    Et certes, notre constitution interdit la formation de partis politiques se réclamant d’une confession (religion), tels les partis ‘’démocrates-chrétiens’’ observés dans les ‘’grandes démocraties’’ ; mais ce n’est pas une raison pour les religieux de se détourner de la chose politique ; il faut qu’ils s’y accommodent, en attendant l’abrogation des dispositions restrictives imposant la laïcité. Oui, la laïcité ne se décrète pas ; c’est une question de rapport de forces – Que les démocrates le reconnaissent !!!
    En vérité, l’attachement indéfectible de notre pays aux valeurs de démocratie et de justice devrait nous imposer à mentionner explicitement dans notre constitution notre ancrage irréversible aux valeurs de l’Islam, la religion majoritaire. Oui, si nous n’étions pas hypocrites, nous l’aurions mentionné explicitement et imposé à nos élus la prestation d’un serment devant le Coran (ou la Bible pour les chrétiens, comme cela se fait aux États-Unis) ; et nous aurions toujours recherché la conformité de nos lois aux principes de l’Islam qui, du reste, ne sont guère différents de ceux des autres religions monothéistes (Christianisme, Judaïsme).
    Au demeurant, il faut se réjouir du nouvel ordre religieux (déchéance d’une certaine classe de chefs religieux ‘’affairistes’’ à la solde du pouvoir), car en vérité, seule une restauration de la religion pourrait changer les comportements – préalable incontournable à notre délivrance (amélioration significative de nos conditions de vie). Oui, ‘’Allah ne modifie pas la condition d’un peuple, tant qu’ils ne changeront pas de comportement (moral)’’ (Cor. 13 : 11 – Le Tonnerre – Ar-Ra’d). Et donc point d’émergence, tant que nos hommes politiques n’auront pas renoncé à l’option laïque que leur a inculquée le Colonisateur !!! N’est-il pas devenu évident pour tous ‘’ceux qui sont doués d’intelligence’’ que l’approche laïque a définitivement atteint ses limites ? Et donc tous les religieux doivent impérativement se mettre en ordre de bataille pour les prochaines législatives !!!
    https://docs.google.com/document/d/1bW1MoiRk11bEZkdk96Vm-cIC8MG7qRKe8fXhC8tJ-jY/edit?usp=sharing

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE

Emploi des jeunes: Ce que le Président a demandé à son son Premier ministre

XALIMANEWS: Le chef de l’Etat a demandé, mercredi, en...

Diomaye retouche la diplomatie sénégalaise : 13 ambassadeurs et 05 consuls nommés

XALIMANEWS: Au titre du Ministère de l’Intégration africaine et...

Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 11 décembre 2024

XALIMANEWS: Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou...