Les quarante pour cent du budget de fonctionnement consacrés au secteur de l’éducation vont-ils être revus à la baisse ou à la hausse ? Ce qui semble sûr pour l’instant, c’est que ce taux ne pourra pas être maintenant pour toujours.
C’est le chef de l’Etat lui-même qui l’a dit samedi dernier, lors de la cérémonie de célébration des vingt ans d’existence de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. « Je ne peux pas maintenir les dépenses en éducation et en formation indéfiniment à 40 pour cent ». Il a soutenu que cet effort est juste lié à une politique qui porte sur une période donnée. C’est-à-dire une période de production rapide de cadres supérieurs capables de diriger le pays sur le plan politique et sur le plan technique ».
Le président a dit que cela « est fait. Selon lui « nous avons des diplômés dans tous les domaines qui vont revenir et d’autres sont avec moi tandis que certains sont en France et ailleurs ». Le Président de la République a tenu à rappeler que « les 40 pour cent du budget ont été affectés à l’éducation parce que c’est un choix qui est liée à une priorité ». Car « les ressources n’étant pas abondantes », il fallait donc miser sur la formation.
Le Président Wade a par ailleurs insisté sur la nécessité de s’interroger sur le type d’enseignement supérieur que le Sénégal doit opter pour demain. Sur la question, il a estimé qu’ « il faut d’abord partir de l’existant et réfléchir sur le profil de nos diplômés ». Une fois que ce choix est opéré,a-t-il dit « on va déterminer le gap et voir comment absorber la marge entre la formation aujourd’hui et celle de demain ».
Ce qui suppose selon lui, « la détermination du quantum horaire, du contenu pédagogique et de l’adéquation entre la formation et l’emploi ». Me Wade a également exhorté les enseignants à travailler davantage. Car pour lui, les seuls acquis de l’université ne suffisent plus d’autant plus qu’avec l’ordinateur, leurs étudiants ont la possibilité de découvrir toutes sortes de connaissances. Il est à noter que l’Université Gaston Berger a été ouverte en décembre 1990.
Depuis cette date 15000 diplômes ont été délivrés. La célébration des 20 ans de l’institution entre dans le cadre d’un bilan et d’une prospection en vue de maintenir ce temple du savoir dans la dynamique d’une université d’excellence au service du développement.
(Envoyé Spécial)
sudonline.sn