Ceux qui s’attendaient à une exclusion de Modou Diagne Fada et Cie du Parti démocratique sénégalais (Pds) n’ont qu’à déchanter. En tout cas, ce n’est pas ce qui a été décidé ce jeudi dans l’après-midi, à l’issue de la rencontre du Comité directeur de cette formation politique de l’opposition sénégalaise.
Selon le porte-parole de ce parti Babacar Gaye, « les cadres ont rendu compte de leur réunion tenue hier soir. Une réunion qui a été très riche parce que comme ils l’ont dit d’ailleurs dans le compte de la résolution qu’ils ont votée qui a duré jusqu’à 3h du matin afin de tirer toutes les conclusions utiles après avoir apprécié la situation du parti.
Dans cette résolution, les cadres du parti réaffirment trois choses. Karim Wade reste le candidat du Pds. Me Abdoulaye Wade reste le secrétaire général du parti jusqu’après les élections qui seront organisées en 2017 ».
Sur cela, selon Babacar Gaye, « les cadres se sont entendus sur cette question. La résolution a été votée dans les conditions d’un consensus large avec tous les cadres qui ont pris part à cette rencontre. Cela, au moins pour ce qui concerne la fncl la question qui agite ou qui a agité ou qui agite encore le pds est une question close ».
Mais, ajoute-il : « le comité directeur a demandé au président de la commission chargée de la discipline du parti de faire une communication sur la convocation prochaine pour entendre toutes les personnes qui sont soupçonnées d’être impliquées dans des faits de
corruption ou qui sont en rupture de bavures avec le parti ou qui sont dans des activités fractionnelles qui sabotent l’image du parti ».
Telle est selon lui, « une démarche du parti. Et c’est une façon de laver le linge sale en famille. Et que des responsabilités puissent être situées s’il en existe. Car on ne présume pas de la culpabilité de telle ou telle autre personne. L’essentiel est que ces personnes
pourraient se défendre à travers des explications sur les soupçons qu’on leur prêterait ».
Par ailleurs dans ce même document, les cadres se sont prononcés sur la démolition des maisons au niveau de la Cité Tobago. « Après avoir déploré, la violence avec laquelle le gouvernement a détruit les maisons dans les quartiers proches de Yoff à coté de l’aéroport, ils ont fustigé la démarche parce qu’elle n’a pas été empreinte d’humanité. C’était une décision à la limite prise même si c’est la loi. La loi a besoin d’humanisme dans son application », a-t-il rappelé dans ses propos face à la presse.
Face à cette situation, soutient-il : « le Comité directeur estime que notre devoir est de soutenir ces personnes. Ainsi le parti a décidé de commettre des avocats pour leur soutenir dans leur lutte pour le cas échéant pour que l’administration puisse réparer des fautes s’il y en a. Et Abdoulaye Wade a décidé de rendre visite évidemment à ces familles éplorées parce que sinistrées du fait de la démolition d’une partie de leur patrimoine ».
gfm.sn