Beaucoup de nos détracteurs soutiennent mordicus que recrudescence de la migration clandestine est le résultat de l’échec de notre politique d’emplois révélé par la Covid -19
Mai en sollicitant les « Notes de Conjonctures » mensuelles de la DPEE pour 2020, l’on peut avoir une idée de l’existence ou non de cette corrélation.
En effet, il est incontestable que la COVID-19 a aggravé le chômage dans notre pays de son apparition en Mars 2020 jusqu’en juillet 2020.
C’est ainsi que dans le secteur moderne de notre Economie, l’effectif net des emplois dans les entreprises, est passé de + 4,3% dans le secteur des emprises et à + 3,9% dans le secteur public par rapport à mars 2019, pour se situer respectivement à – 2,6% et + 4,9% en Avril, puis à – 3,9% et +4,5% en Mai, à – 0, 9% et + 4,5% en juin, et à – 1,4% et +4,8% en juillet,
Cependant, durant toute cette période d’aggravation du chômage dans le secteur moderne des entreprises, le Sénégal n’avait pas vécu pareille crise de migration clandestine de cette ampleur d’aujourd’hui.
Par contre, malgré la reprise de la création nette des emplois en Août avec respectivement +2,5% et +4,9%, , puis +6,4% et +5,2% en Septembre, le Sénégal a vécu une crise migratoire sans précédent en Octobre et Novembre !
Conclusion : Ceux qui cherchent à expliquer cette recrudescence de la migration clandestine ne peuvent pas la fonder par l’échec de la politique d’emplois sous l’effet COVID -19 avec la détérioration de l’emploi qu’elle a provoquée !
Ibrahima SENE PIT/SENEGAL
Le 19 Novembre 2020
Il y a des effets d’imitation qui jouent et d’entrainement. Tout processus étant cumulatif si rien ne vient l’entraver ou ralentir. Une bonne et saine éducation, l’apprentissage de métiers, une efficiente politique d’emploi etc. pourraient sans conteste ralentir cette tragique et néfaste tendance. Il faudrait tenter d’inverser la courbe nécessairement, une tache impérieuse qui incombe à la société dans son ensemble