Yékini/Tyson ce dimanche. Deux mastodontes face à l’histoire

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Yakhaya Diop « Yékini » et Mohamed Ndao « Tyson » auront l’insigne honneur d’être les protagonistes du combat du 4 avril qui va correspondre à la date anniversaire du cinquantenaire de l’indépendance du Sénégal. Ceux qui afflueront vers le temple du football seront témoins d’une confrontation qui fera non seulement date dans l’histoire du pays, mais qui va introduire une nouvelle donne dans la configuration de l’arène. Un combat gros de tous les enjeux pour leader de la Génération Boul Falé (Tyson).

Battre et mettre fin à l’hégémonie de Yékini serait une manière pour lui de revenir par la grande porte, après trois années d’éloignement de l’arène. Une tâche herculéenne qui sera à la fois signe de « résurrection », de revanche de sa cinglante défaite de 2006, mais surtout d’un retour à la loge des « Vip » de l’arène qu’il avait quittée en 2007.

Le combat de la renaissance

Renaissance. Après une absence longue de trois années de l’arène, le mot n’est pas trop fort pour Tyson qui descend demain, dimanche 4 avril, au stade Léopold Senghor pour croiser le fer avec son tombeur du 1er janvier 2006. Des retrouvailles aux allures de défis pour le revenant de la « Génération Boul Falé ». Des défis multiples à la dimension de cette date anniversaire du cinquantenaire de la fête de l’indépendance du Sénégal. Ce retour aux premières loges de l’arène va toutefois comporter, pour l’enfant de Ndagane et de Pikine, trois grands défis à relever.

Le premier challenge auquel il devra faire face sera ainsi de convaincre toute l’arène et ses nombreux inconditionnels qu’il est encore resté le même lutteur qui a bouleversé l’arène au beau milieu des années 90. Cette même période où il s’était également frayé le chemin qui devrait lui mener au sommet de l’arène en « balayant » des lutteurs de la trempe de Manga 2, Toubabou Dior, Aliou Sèye, Mohamed Aly mais aussi Cheikkh Mbaba et Moustapha Guèye.

Le deuxième défi auquel il fera face sera certainement de parvenir à mettre fin à l’invincibilité de la tête de file de l’écurie Ndakarou qui trône depuis quelques années au plus haut sommet de la lutte. Mais pour vaincre ce redoutable adversaire qui, de surcroît appartient à la même génération que lui, il doit encore démentir tous ceux qui continuent de soutenir que le chef de file de la Génération Bul falé ne s’est jusqu’ici offert que la peau des « papys », fussent-ils des plus redoutables, au crépuscule de leur carrière. Quoiqu’il en soit, Tyson refuse aujourd’hui de regarder dans le rétroviseur. Il sera plutôt mû, dimanche, par la ferme volonté de bien réussir son retour. « Ce n’est pas Yékini qui nous intéresse, mais le retour du leader de la Génération Bul Falé. Je veux que ce retour soit un évènement », dit-il. Après sa préparation effectuée aux Etats-unis et poursuivie au sein de son écurie, il se dit prêt pour effacer la cinglante défaite du 1e janvier 2006 face à Yékini, mais aussi celle concédée face à Bombardier, le 7 janvier de l’année 2007.

Une affiche qui l’a contraint à quitter l’arène avant le verdict. Ce qui allait lui valoir une sanction de trois ans et plus tard un retrait volontaire de l’arène. A la suite de la levée de la sanction décidée par le Cng de lutte et de nombreuses médiations et sollicitations, il finit par accepter l’offre de 100 millions de FCfa de cachet que le promoteur Gaston Mbengue lui offre pour ses retrouvailles avec l’enfant de Bassoul. Reste maintenant à payer le prix qui lui permet de déboulonner Yékini et réussir ce qu’aucun lutteur n’a accompli jusqu’ici. Pour atteindre objectif, les observateurs avertis lui ont nettement indiqué la voie à suivre : Se préparer à la bagarre et être prêt aux plans technique, tactique et mental. Toutes armes qui ne seront pas de trop pour prendre sa revanche sur cet adversaire rompu à toutes les formes de lutte et à terme, reprendre sa place chez les « Vip » de l’arène.

Une hégémonie à consolider

« Yékini n’a plus rien à prouver dans l’arène. Les autorités doivent tout faire pour le mettre dans de bonnes conditions afin qu’il puisse valoir au Sénégal une médaille olympique. Ce qui nous éviterait ce que nous avons connu avec Double Less qui avait tout pour le devenir ». Ces propos d’Amadou Katy Diop, entraîneur de Yékini après son premier combat victorieux devant Tyson en dit long sur la place du sociétaire de l’écurie Ndakarou dans l’arène. Quatre années ont écoulé et cette domination reste toujours intacte. Demain, dimanche 4 avril au stade Léopold Sedar Senghor, Yékini tentera de toujours préserver son hégémonie, en répondant présent au défi que lui a lancé le « revenant » Mohamed Ndao « Tyson » .

Au-delà du challenge sportif, réussir à accrocher à son tableau une 18e victoire, en ce jour anniversaire du cinquantenaire de la fête de l’indépendance du Sénégal, sera plein de symbole et vaudra toutes les sacrifices.

Quand il dit, à qui veut l’entendre, qu’il va apporter ce qu’il n’a jamais apporter pour ce « combat à risques », Yékini sait à quoi s’attendre pour ces retrouvailles avec l’adversaire qu’il a étalé de tout son long sur le pré du stade Léopold Senghor, le jour de l’an 2006.

Ceci après avoir épinglé tous les lutteurs qui se sont dressé sur son chemin depuis son irruption dans l’arène en 1997. 18 combats, 17 victoires et 1 combat nul en treize années de présence dans l’arène, il serait difficile de faire mieux que l’enfant de Bassoul, de Joal et Fadiouth.

Si l’on y ajoute son palmarès au plan international en lutte olympique et sans frappe, dire que Yékini est aujourd’hui un orfèvre de toutes les formes de la lutte, relève de l’euphémisme. Pour son retour sur le théâtre de son succès de 2006, il portera donc le costume de favori. Il est assez outillé pour cela et répondre à ceux qui mettent en avant le côté attentiste de Yékini dans ses différentes sorties à défaut de ressortir ses points faibles. Pour avoir peaufiné sa préparation auprès du champion de boxe, Souleymane Mbaye et bénéficiant d’un encadrement composé de Amadou Katy Diop,Mbaye Cissé et autre Youssou Diène, il doit parer à toutes les éventualités. Une autre victoire lui permettrait d’inscrire en lettre gothique son nom sur les annales de la lutte.
sudonline.sn

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