YEWWI ASKAN WI: une machine crevée au bout des chocs d’ambitions et un levier sournois du système. ( Par Amadou Dieng)

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Les sénégalais ont souffert le martyr avant de voir une génération de jeunes, une masse critique d’hommes et de femmes, armés d’une ferme volonté de changer la situation regrettable du pays. Face à un régime dictatorial, un gouvernement de malfrats et de subalternes, des pensées belles et des actes géants furent dégagés, à la base, par des opposants conscients des enjeux politiques actuels, dont notre cher leader, Ousmane Sonko qui incarne, je le réitère, l’espoir de toute une nation. Des acteurs se réunissent autour d’un essentiel, avec un objectif commun: affronter ce système meurtrier.

YEWWI ASKAN WI naquit dans un contexte marqué par une frénésie en gestation et un gargantuesque découragement du peuple vis-à-vis de l’homme politique sénégalais qui, depuis les années 1960, vit de ses mensonges et de fourberies.
Des partis et mouvements politiques comme PASTEF, PUR, TAXAWU SENEGAL ou encore MRDS se lancèrent dans une mouvance de réunir les forces de l’opposition pour faire face aux « tailleurs constitutionnels », aux « bouchers judiciaires » et aux « vampires exécutifs ».

GUEUM SA BOP, avec Bougane Gueye à sa tête, se voit incompatible avec cette nouvelle coalition qui parait d’opportunités pour certains et de deals, pour d’autres. Thierno Bocoum, critiqué dès ses premières sorties à propos de cette houleuse collaboration, lui aussi, donna, à cor et à cri, son point de vue réfléchi sur l’affaire.
N’auraient-ils pas raison ? Bénéfice du doute. Pour nécessaires et pour vraies qu’elles soient, qu’à cela ne tienne, leurs explications étaient peu convaincantes, pour moi, pour la simple raison que la coalition me semblait toujours importante, dans la mesure où elle promettait de beaux lendemains.

Cependant, le mal semble profond, très profond, au point qu’un nombre faramineux d’acteurs politiques peinent à surmonter les épreuves (pas infernales) du chemin de l’opposition. Hélas !

« L’investiture est la première ennemie d’un parti/mouvement ou coalition politique » – dit-on, Y.A.W. vient confirmer cette réalité qui n’est qu’une façon de démontrer l’égocentrisme des politiciens (intérêts personnels mis en avant). Dans les départements et communes, se placer à la tête d’une liste devient quasiment le seul privilège recherché dans la coalition. Combattre le régime n’est plus l’objectif premier, l’intérêt personnel prend le dessus.

Oui, le mal est profond. Point de trémeur pour le dire, car aucun des instigateurs de ce mécanisme n’ose nier leur traîtrise, au niveau local. Qui aurait la folle audace ? Ignominie.
On se bat contre un régime mais on s’allie avec les pions de celui-ci. C’est paradoxal, voire fou mais réel.

À Sangalcam, nous avons l’exemple le plus patent, car la coalition s’est proposée de faciliter au régime en place la course vers la mairie. Triste réalité.

À Sangalcam, la coalition est dirigée par un agent de l’APR qui, depuis des années, est au service du régime contre lequel nous nous battons.

À Sangalcam, la coalition a été manipulée par des militants qui se disent « fatigués de s’opposer » et font du mieux qu’ils peuvent pour profiter du « sanni dougoup » qu’offre le temps électoral. La corruption bat son plein dans la commune, visiblement.

Poche pleine, larbin content. Les intérêts des populations demeurent relégués, avec « flagrance », au dernier plan, comme si gouverner reviendrait à se partager un gâteau V.I.P qui ne se mérite que par assujettissement et corruption.

Des réunions auxquelles n’assistent que trois ou quatre personnes de la coalition, des procès verbaux « floutagés », sans liste de présence, des procédures bâclées, des explications insuffisantes, des rencontres privées, des documents falsifiés, la liste est longue mais voilà ce qui est servi au militants.

Le responsable de TAXAWU SENEGAL corrompu. Subalterne. Un candidat du parti APDR au dépôt des candidatures qui devient candidat de TAXAWU SÉNÉGAL à la sortie des résultats. Transhumance de dernières minutes.
PASTEF, arrivé 2ème aux élections présidentielles dans la commune, en 2019, représenté par seize cellules dans tous les villages et dans quasiment toutes les cités environnantes et ayant plus de militants et de sympathisants dans l’opposition, se voit écarté par les calculs politiciens de ces dealers.

Il n’y a pas feu au lac, pourquoi aller en besogne, pendant que notre projet se construit ? Les élections municipales ne constituent qu’une petite étape de mon objectif qui est celui de combattre un système instauré depuis des décennies et non de me lancer dans l’amateurisme et le fanatisme politique. Élire Ousmane Sonko en 2024 est la chose pour laquelle je me battrai, je réitère ma position de patriote constant, digne et inconditionnel devant l’engagement. Je ne vois pas pourquoi trahir mes principes pour des élections municipales. Je rappelle à tout le monde que janvier passera et que février suivra, nous serons donc devant nos responsabilités. Assumez-vous. Je le répète, assumez-vous.

J’ai décidé de maintenir mon rôle de porteur de voix. J’ai décidé d’exister pour l’intérêt de mon peuple. J’ai décidé de ne pas entrer dans ces calculs politiciens qui ne font qu’épandre la souffrance dans le pays et maintenir les populations dans un aven profond.
Je dis NON. Je dis catégoriquement NON.

Je ne suis pas dans cette coalition, tant qu’elle reste dans ces fourberies. Je ne suis dans aucune coalition pour des calculs politiciens hypocrites et égocentriques.

J’appelle la jeunesse de Sangalkam à l’union autour de l’intérêt commun et contre ces manipulations. N’acceptez pas que l’on vous traine comme des moutons, soyez conscients des enjeux de notre époque.

Nous n’avons plus besoin des ces politiciens corrompus, de leurs vicieux actes visant à péricliter nos biens et leurs lapalissades qu’ils nous servent sans pudeur devant Dieu ni pitié devant les pauvres citoyens.

Je vous invite à me rejoindre dans le camp des constants, des hommes qui se battent pour le meilleur de notre communauté. Rien ne presse, l’avenir nous appartient.

Je me donne le challenge d’intervenir à chaque fois que besoin sera, pour faire jaillir mes pensées sur la communauté, par principes et amour.

« Quand le mensonge prend l’ascenseur, la vérité prend l’escalier. Même si elle met plus de temps, la vérité finit toujours par arriver »

Amadou Dieng/ Pastef Sangalkam, pour la constance, la vérité et la dignité

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