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« L’Audace d’espérer * » Par Demba Ndiaye

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J’emprunte ce titre au président américain Barack Obama. L’audace d’espérer ? Autrement dit, avoir le courage du dépassement. Ce qu’on appelle la « question » ou la « crise » casamançaise, me semble relever de ces défis audacieux que des hommes d’Etat devraient durant leur gouvernance devraient relever.

Il y a des orgueils mal placés quand la vie de milliers de gens sont en jeu ; quand chaque jour on déplore la vie de citoyens d’un pays, (le Sénégal en l’occurrence) et, surtout, quand cela dure depuis 2_ ans et qu’on a promis de régler la question en 100 jours et qu’on fête avec faste les 10 ans d’une alternance et 50 ans d’une indépendance qui, ni l’un ni l’autre n’ont convaincu. Surtout, quand on se précipite pour tenter d’éteindre des foyers de tensions et de crises à travers le continent.

Panafricaniste depuis plus de quarante ans, j’affirme cependant qu’un Etat responsable doit d’abord éteindre les feux qui ravagent son pays avant d’aller proposer ses bons offices ailleurs. Le fameux dicton « balayer devant sa porte d’abord ».

« Yes we can ». Obama après son élection à la tête de la plus puissance mondiale, (un Négre au pays des cow boys et du Far West !) est entré pour la deuxième fois dans l’histoire lundi dernier, en obtenant, au forceps il est vrai, le vote sur l’assurance maladie pour plus de 32 millions d’américains. S’il réussit demain de rendre Israël plus raisonnable en cessant la construction d’habitations à Jérusalem et dans les territoires occupés, ses exploits seront à jamais enseignés dans les écoles.

Imaginons demain, le président Wade quittant le pouvoir en ayant mis fin, par des négociations, à la « crise casamançaise » qui ensanglante le pays depuis 28 ans, l’Histoire oubliera alors « les maladies infantiles » que furent les tripatouillages de la Constitution et les scandales financiers ». L’histoire est ainsi faite qu’elle ne retient que les actes majeurs d’une Nation, voire du monde. Le monde qui a connu deux boucheries (les deux guerres mondiales) et, dont aujourd’hui, on ne célèbre que leur fin.

Evidemment, nous ne mettons pas sur le même pays ces deux boucheries avec la crise casamançaise même si il est indécent d’hiérarchiser les drames. Un drame reste toujours une insulte à la vie. Voilà pourquoi « La Sentinelle » a décidé dans cette édition, de donner la parole aux leaders d’opinion sur plaie dont on refuse de trouver le remède. Une sorte « d’assises nationales » sur la Casamance, même ce terme peut donner des boutons à certains.

africanglobalnews.com

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