Abdelkrim Raghni DG CBAO Attijariwafabank « Le Sénégal, une opportunité économique ».

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Première banque sénégalaise selon le dernier classement des professionnels du secteur, la CBAO-Attijariwafabank compte davantage particip2 à l’effort de développement des échanges entre les pays d’Afrique francophone notamment. Son administrateur-Directeur Général nous livre ici les grandes lignes de ce développement fulgurant au Sénégal en particulier, en Afrique en général.

La Sentinelle : Monsieur le Directeur Général, quelques années arcs avoir racheté la CBAO, le Groupe Attijariwafabank est classé première banque sénégalaise. Qu’est ce qui est à l’origine de cette prouesse ?

Abdelkrim Raghni : Nous éprouvons tout d’abord une très grande satisfaction d’autant que nous sommes implantés en tant qu’Attijariwafabank depuis trois ans au Sénégal. Nous avions d’abord installé une filiale avant d’acquérir par la suite la majorité du capital de la BST (ex Banque sénégalo-tunisienne).Puis nous avons opéré une fusion Attijariwafabank-Sénégal -BST qui a donné naissance à Attijaribank Sénégal. En avril 2008, nous avons acquis la majorité du capital de la CBAO à hauteur de 90% et nous avons réalisé le rapprochement entre CBAO et Attijariwafabank.Ce qui a donné naissance à CBAO-Groupe Attijariwafabank aujourd’hui première banque sénégalaise et surtout première banque de l’Afrique francophone ainsi que le magazine spécialisé « African Bankers » vient de le confirmer avec la récente publication de son classement où CBAO est effectivement classée première banque sur les 180 banques francophones de l’Afrique de l’ouest.

L. S : L’environnement bancaire sénégalais est marqué par l’irruption de banques marocaines, nigérianes et même indiennes avec Eximbank. Comment expliquez-vous cet intérêt soudain pour l’Afrique de l’Ouest et la place de Dakar ?

A.R : Eh bien j’explique cela par le fait qu’aujourd’hui, le Sénégal représente une grande opportunité d’investissement. L’arrivée massive des banques, traduit la perception d’un potentiel de développement par rapport à des pays qui sont en préparation à une forte croissance. Il est évident que l’ensemble des banques qui se positionnent sur le marché sénégalais ont la conviction que dans quelques années leurs investissements seront porteurs de résultats parce que l’économie sénégalaise est appelée à un grand développement. Quand on regarde la région, on remarque d’abord, que le Sénégal bénéficie d’une grande stabilité économique, d’une ouverture sur l’économie mondiale et surtout d’un positionnement géographique de choix. Le pays a aussi une capacité de capter tous les flux humains, financiers entre l’Afrique, les Etats-Unis et l’Europe. Ensuite la politique qui est menée dans ce pays a montré une grande efficacité. Ce qui fait du Sénégal le pays le plus convoité par les grands organismes et tous les partenaires financiers mondiaux qui investissent dans les infrastructures. Ce qui permettra au développement du pays de s’accélérer davantage.

L. S : Quelles sont aujourd’hui les ambitions du Groupe Attijariwafabank en Afrique de l’ouest ?

A.R : Nos ambitions ont été déjà affichées. En 2009, nous avions réalisé notre programme de développement qui avait été arrêté pour 2012.Cela veut dire qu’en 2009, nous avions trois années d’avance par rapport à notre stratégie d’implantation. Comme vous le savez, nous avons pris le contrôle de la Banque internationale du Mali(BIM) à hauteur de 51% du capital .Ceci dans le cadre de l’opération de privatisation lancée dans ce pays. Ensuite nous avons négocié avec le Crédit agricole qui nous a cédé ses filiales en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Congo, au Gabon et bientôt au Cameroun. Vous savez ce qui explique cette volonté, c’est la conviction que nous avons quant à l’existence d’un véritable potentiel d’échanges entre le Maroc et les pays de l’Afrique francophone et la conviction que nous avons que grâce à la présence d’un groupe bancaire comme AttijariwafaBank, le développement des échanges entre ces pays eux mêmes sera une réalité. Ce qui, à terme permettra de gagner une base de confiance qui va inciter les opérateurs à commercer ensemble et de ne pas rester uniquement tournés vers l’Europe ou les Etats-Unis.

L. S : Quel a été l’impact de la crise financière internationale sur le Groupe Attijariwafabank ?

A.R : Comme vous le savez, la crise financière internationale était due essentiellement à l’explosion d’un certain nombre de bulles financières qui portaient sur des instruments financiers qui, Dieu merci, ne font pas partie de notre périmètre d’activités.La chance que nous avons, nous autres les banques du Continent, c’est que notre champ d’action est basé sur des actifs réels, le développement des activités génératrices de valeurs. Par conséquent, la crise qui a touché les marchés spéculatifs ne pouvait pas nous frapper de plein fouet du fait que nos bilans ne comportent absolument pas de produits toxiques tels que ceux qui ont mené d’autres banques à la faillite. ’Afrique est aujourd’hui en mouvement. C’est le Continent du 21ème siècle puisque c’est un continent qui n’est pas encore saturé. Mais ce qui est extrêmement important, c’est qu’au delà des richesses naturelles, le Continent dispose d’un capital humain de qualité que j’ai su mesurer à travers le Sénégal.


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