Abdoulaye Wade courtise Badara Mamaya Sène: ‘’Monsieur le maire , 2010 sera l’année des grands travaux de Rufisque »

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(APS) – L’année 2010 sera celle des ‘’grands travaux’’ pour la ville de Rufisque (30 km de Dakar) avec la construction de plusieurs infrastructures, a annoncé vendredi le président de la République Abdoulaye Wade.

‘’Monsieur le maire (Badara Mamaya Sène ), 2010 sera l’année des grands travaux de Rufisque. Car la ville de Rufisque va être connectée à l’autoroute (à péage)’’, a-t-il dit.

Le Président Wade s’exprimait le même jour à Rufisque lors du lancement des travaux de la seconde phase de l’autoroute à péage sur le tronçon Diamniadio-Pikine.

‘’D’abord il y aura la réhabilitation de la route de la SOCOCIM, ainsi que l’entretien des rues Adama Lô et Ousmane Socé Diop. Deuxièmement, nous allons réhabiliter l’avenue Maurice Guèye entre Rufisque et Bargny, cette belle avenue mal entretenue’’, a affirmé Me Wade.

Le gouvernement va, sur cette lancée, selon le chef de l’Etat, réfectionner la voirie autour du marché, et réhabiliter la route de Sangalcam.

Il a fait savoir que le démarrage de tous ces travaux est prévu dans le premier semestre de l’année en cours.

‘’La mise en place d’un réseau d’assainissement réseau viable qui constitue un préalable à des conditions de vie décentes n’est pas en reste. J’ai toujours éprouvé un sentiment de honte en traversant la ville de Rufisque où les eaux pluviales et domestiques se mélangent dans les rues’’, a indiqué Me Wade.

Le chef de l’Etat a ainsi annoncé un plan directeur d’assainissement d’un coût de 36 milliards pour la vieille ville.

‘’Les quatre canaux découverts de Rufisque qui séparent la ville vont prendre une autre allure’’, a précisé le président de la République.

Pour lui, son ambition c’est de doter Rufisque d’un ‘’cadre agréable dans un environnement assaini avec des opportunités d’emplois’’.

‘’Le maire peut être rassuré de mon soutien (…). Rufisque, porte d’entrée de Dakar, doit répondre à sa vocation de ville relais’’, a insisté Abdoulaye Wade.

Le maire de Rufisque Badara Mamaya Sène, membre de la Commission d’arbitrage de la Confédération africaine de football (CAF), a été élu lors des élections locales du 22 mars 2009.

BHC/AD

1 COMMENTAIRE

  1. L’espoir d’une « Renaissance » pour la ville de Rufisque

    A chaque fois que je me retrouve en face des merveilles de la Côte d’Azur, le souvenir éblouissant et splendide des sourires rayonnants de ma cité, également en bord de mer, me saute aux yeux. Ce sont les mêmes moutonnements, la même onde et la même clameur des vagues qui s’écrasent contre les falaises. La seule différence, c’est que la « côte azuréenne » a profité d’un entretien exceptionnel et d’une bonne gestion, alors que les côtes de Rufisque souffrent lamentablement d’un « pillage systématique » depuis presque un demi-siècle. Pour l’élection d’un « bon gouvernant », Erasme avait raison de n’accorder aucune importance à son « illustre descendance », car ce sont les « qualités de commandement » qui comptent : « la sagesse, la justice, la modération, la prévoyance, le zèle, le désir du bien public et l’exclusion de tout personnalisme », Erasme (1).
    Notre ville, aujourd’hui meurtrie, cache mal ses cicatrices, mais elle a toujours refusé le coup de grâce. Les multiples razzias suivies de scènes de ripaille clientéliste et clanique, organisées par les différents maires du Parti Socialiste et celui du Parti Libéral sortant, désavoué par le suffrage et désormais intégré à la bergerie de Sa Majesté maussade, l’ont laissée exsangue. Quarante neuf années d’impunité totale. Ces profiteurs ont toujours nié l’évidence malgré une multitude d’indices et d’éléments troublants qui n’étaient qu’un secret de Polichinelle, sans oublier les preuves récemment rassemblées et exhibées devant la presse sénégalaise (2), sous le regard hagard des honnêtes contribuables rufisquois, dépouillés et hantés toujours par l’ombre de ces pilleurs implacables.
    Les citoyens rufisquois, désemparés et traumatisés, nécessitent plus de considérations, et une assistance, pour ne pas dire des « soins intensifs ». Nous, habitants de Rufisque, il nous sera difficile d’oublier quarante neuf ans de corruption, de gabegie, de sinécure, de concussion et de népotisme. Bref, c’est inacceptable et scandaleux que de voir les sommes abyssales dilapidées au moment où les pauvres gens croupissent sans espoir dans les couloirs de la mort de l’hôpital Youssou Mbargane (3). Un poste de santé semi-privé, vide, transformé en mouroir. Toutefois, nous connaissons, du moins aujourd’hui, le montant des sommes gaspillées par l’ex-maire libéral. Mais, personne actuellement ne peut dire à combien s’élève le butin des quarante années socialistes. L’initiative d’un audit par l’actuel maire est saluée par tous les Rufisquois, épris de justice.
    Cependant, la priorité dans notre Cité, c’est la santé, un environnement sain, l’éducation et l’emploi des jeunes gens désoeuvrés de plus en plus tentés par l’aventure à tout prix, à bord des embarcations de fortune. Dans l’immédiat, à défaut de pouvoir régler tous les problèmes que rencontre notre ville, le nouveau maire, apparemment « soucieux » d’une gestion rigoureuse, saine et équitable de l’argent du contribuable, jusque-là très souvent confondu avec le portefeuille personnel, doit continuer sur cette même lancée pour au moins faire baisser le taux de mortalité sur les grabats de Youssou Mbargane. Moderniser et humaniser cet hôpital, c’est la priorité des priorités.
    Un poste de santé funeste, dangereux et effroyable, en raison du manque cruel de personnel qualifié. Un seul médecin-chef pour toute la ville de Rufisque et ses alentours, c’est peu. De plus, son office sur les lieux du sacerdoce ne couvre que les jours ouvrables. Le week-end, ce sont des infirmiers désagréables et des gens promus grâce à la politique qui s’affairent autour des patients malchanceux. Même pestiféré, le malade a besoin d’être rassuré par un accueil chaleureux, réconfortant. Cette situation inhumaine me rappelle la phrase d’un des cousins de mon père : « je préfère mourir sur ma natte que d’aller à Youssou Mbargane ». C’est donc la psychose. Un poste de santé, à la bâtisse imposante, empêche les Rufisquois de dormir.
    Au demeurant, encourageons le nouveau maire qui ose, quand même, mettre à nu les filouteries de son prédécesseur (4). Espérons qu’il répondra aux attentes de la population, toujours victime de mauvaise foi. La vie peut être belle entre nos murs : il suffit simplement de bonne volonté. Il y a un moment sublime et féerique à Rufisque.
    Dès l’aube, on découvre le beau temps. Le ciel, dégagé et constellé d’étoiles, est éclairé par la lune. La douce brise chatouillante et agréable de la mer se fait sentir à travers les fenêtres et les portes entrouvertes. Partout dans la ville de Rufisque, on hume l’air frais salubre du matin. Etre matinal, c’est assister aux délices de la nature. Tous les matins, c’est le même spectacle sensationnel. En revanche, la journée est particulièrement rude dans cette ville, sans feu de signalisation, où le bruit, la pollution et l’insalubrité règnent en permanence. Le contraste est saisissant. Nombreux sont ceux qui connaissent ce moment où Rufisque ressemble à un paradis terrestre. Les oiseaux se détachent par grappes au-dessus des toits et commencent à annoncer le jour en faisant entendre leur gazouillis interrompu, de manière sporadique, par le chant des coqs.
    (1) Lire Cro, Stelio, La utopía de las dos orillas (1453-1793), Cuadernos para investigación de la literatura hispánica, Nº 30, 2005, pp. 96-110.
    (2) Lire 24chrono du 18 Mai 2009 : « REVELATIONS ACCABLANTES sur la gestion de Ndiawar Touré: 2 milliards pour les
    (3) Lire « Hôpital de Rufisque : Les gynécologues oublient le coton dans le ventre de l’opérée », Walf, http://www3.rewmi.com/Hopital-de-Rufisque-Les-gynecologues-oublient-le-coton-dans-le-ventre-de-l-operee_a12875.html
    (4) Lire le Soleil du 9 juin 2009: « MAIRIE DE RUFISQUE: Mamaya Sène met à nu la gestion de Ndiawar Touré »,

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