– Emigré de son état, Babacar Sylla risque de ne pas retourner de sitôt en Italie. La raison, une condamnation de 5ans de prison ferme plane sur la tête de cet homme accusé de détournement de mineure, de corruption de mineure et de pédophilie sur les soeurs Kh. Diop et Nd. A. Diop, âgées respectivement de 15 et 13ans.
C’est ce vendredi 14 janvier que le prévenu, âgé de 34 ans a comparu devant le tribunal des flagrants délits à côté des victimes et du père de celle-ci.
Interrogée, Kh. Diop a indiqué que Babacar Sylla a entretenu avec elle des rapports sexuels à sept reprises. « Un jour il m’a invitée à la pâtisserie »Brioche dorée« de Dior. De là, nous sommes partis dans une auberge où il m’a proposé des rapports sexuels que j’ai refusés car j’avais peur de tomber enceinte », raconte la jeune fille.
Elle poursuit : « quelques jours après, j’ai fini par accepter sa proposition. C’est ainsi que nous sommes allés à trois reprises chez son ami I. Diop qui habite aux Parcelles assainies ». Les quatre fois, renseigne-t-elle, il m’a emmenée dans une auberge sise à Cambérène.
Si jusque là, Kh. Diop a gardé le silence, elle a été par la suite obligée de se confier à son père. Cette dénonciation s’explique en effet par le fait que Babacar Sylla s’est retournée vers la petite sœur du sa première victime, âgée de 13ans pour lui faire des attouchements.
En effet, d’après cette dernière, le 28 décembre dernier, alors qu’elle a était au domicile du prévenu, celui-ci a profité de l’absence de sa femme pour commettre son forfait. « Il a posé son pied sur ma cuisse puis a commencé à me caresser », déclare Nd. A Diop.
Il s’agit là autant d’accusations que le prévenu a niées depuis son arrestation. « Je n’ai jamais touché à ces filles-là que je considère comme mes propres sœurs. D’ailleurs, je n’ai jamais eu de tête- à- tête avec elles », se défend Babacar Sylla qui se dit « surpris » et « choqué » par cette affaire.
Le prévenu soutient également qu’il n’a jamais appelé Nd. Diop au téléphone comme l’affirme cette dernière qui indique que M. Sylla l’appelait avec le numéro de sa grande sœur. Il précise même que le numéro de téléphone donné par la jeune fille n’est pas le sien.
Cependant cette dénégation n’a pu prospérer dans la mesure où la réquisition effectuée au niveau de la Sonatel a prouvé que le numéro est celui du prévenu puisque l’abonnement est à son nom.
Ce qui aux yeux du substitut du procureur constitue une preuve suffisante contre le prévenu. Ce dernier qui a prouvé la mauvaise foi du prévenu, a requis 5 ans de prison ferme.
Une peine jugée sévère par la défense qui estime qu’il n’existe aucune preuve contre leur client. « On a voulu l’humilier. Comment quelqu’un qui a une belle femme, peut-il s’intéresser à ces filles ? », s’interroge M. Adnan Yakhya pour qui Babacar Sylla est « victime d’une haine cachée ». Fort de tous ces arguments, lui et son confrère Me Omar Diop ont sollicité la relaxe pure et simple.
Quant au père des victimes, il n’a pas réclamé de dommages et intérêts. M. Diop a également indiqué au tribunal qu’il maintient sa constitution de partie civile. « Je voulais me désister à cause des relations qui me lient à son père mais puisqu’il nie les faits, je renonce à mon désistement », indique le père des victimes qui n’a pas manqué de sermonner le prévenu et même Kh. Diop. « Cet homme est un vaurien », dit-il avant de retourner en direction de sa fille : « elle est aussi pareille car, s’il n’y avait pas cet incident avec sa petite sœur, elle se serait tu à jamais.
Le tribunal rend son verdict le 18 janvier.
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