L’audit du fichier électoral du Sénégal est encore à l’ordre du jour. Une mission de l’Union Européenne et de l’Usaid ont rencontré la mouvance présidentielle et l’opposition afin de recueillir un consensus autour d’une démarche dont la finalité est le perfectionnement du fichier électoral. La rencontre s’est tenue hier, jeudi 27 mai 2010 à Dakar en présence de la presse.
Après plus d’une semaine de travaux, la mission exploratoire composée de deux experts désignés par l’Union Européenne, et d’un consultant de l’Usaid /Sénégal a rencontré la mouvance présidentielle ainsi que l’opposition afin de recenser, aux termes des débats contradictoires, les points sur lesquels un consensus entre acteurs pouvait être dégagé, mais également les points de divergence entre celles-ci. La rencontre s’est déroulée hier, à Dakar. A cet effet, la mission a soutenu « qu’il reste entendu qu’au sujet des premiers, une action pourrait rapidement être menée, et contribuer ainsi à assainir le climat et à restaurer la confiance ».
La mouvance présidentielle, par la voix de Mamadou Diop Decroix, a exprimé la satisfaction d’avoir abouti à un consensus sur le fichier électoral tout en réaffirmant l’ouverture de l’Etat pour des débats. Ousmane Badiane, de la coalition Benno Siggil Senegaal, lui n’est pas allé avec le dos de la cuillère. Il a rappelé les initiatives entreprises par l’opposition afin de donner plus de crédibilité au processus électoral mais, « malheureusement n’ont pas abouties. La dernière tentative en date était le choix d’un expert indépendant des partis mais depuis le mois de janvier, aucune réaction n’a été enregistrée de la part du gouvernement sénégalais » et de préciser « c’est ce qui explique le scepticisme de l’opposition envers cette énième initiative ».
La méthode choisie par la mission exploratoire, a consisté, à dresser l’inventaire des doléances exprimées par les uns et les autres, sur la base de l’approche cycle électoral qui comporte à établir un état des lieux, à proposer une démarche en vue d’améliorer le fichier électoral. Ce qui fera dire à Alioune Sarr, coordonnateur des experts de Benno Siggil Senegal, « c’est autour de l’idée de consensus et de son contraire, la dissension que la présente synthèse est conçue. Toutes les convergences ou virtualités d’entente entre les parties ont relevés, chaque fois que la perception ou l’analyse d’un fait n’a pas été la même, cela a également été souligné. Il est de la nature du débat politique d’être contradictoire et il n’a pas été question, pour la mission exploratoire, de gommer les aspérités d’une telle réalité ».
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