SS : Monsieur Diop comment se porte la Ligue des masses ?
Cheikh Sidiya Diop : Le parti se porte comme un charme. La Ligue des masses ne cesse de massifier, le nombre d’adhésions a augmenté, les structures du parti sont renforcés en matières grises, chaque jour une nouvelle fédération se crée, le parti est implanté partout même dans les coins et recoins du Sénégal des profondeurs. Nous nouons des alliances stratégiques et nous sommes membre de Benno Taxawaal Sénégal. Nous avons aussi déposé une demande d’adhésion à l’international socialiste pour renforcer notre coopération avec les partis politiques avec lesquels nous partageons la même idéologie. Grosso modo pour vous dire que le parti est là, vivant et visible. La Ligue des Masses est devenue incontournable dans l’échiquier politique sénégalais, elle créera la surprise en 2012.
SS : Quelle lecture vous faites de la situation actuelle du Sénégal ?
Cheikh Sidiya Diop : Le Sénégal actuel est comparable à ce que Taillerand définissait en terme diplomatique le chaos général. C’est à dire une situation inimaginable où les boulons d’un pays sont flasques et désagrégés. Tex tus à notre l’Etat de notre pays qui subit une crise concave sans issue et qui ne cesse de prendre une proportion multisectorielle, multiforme et multidimensionnelle. Rien ne fonctionne dans ce pays. Tous les secteurs et segments de la vie ont mis la clef sous le paillasson. Ces gens de l’alternance ont vidé ce pays à une vitesse exponentielle, d’abord en pillant nos deniers publics au vu et au su de tout le monde et en créant des institutions budgétivores et inutiles rien que pour s’enrichir par cette astuce connue des emplois fictifs. Ce qui est dommage dans ce pays où les voleurs et des voleuses ont volé mieux que Ali Baba, les quarante Voleurs et Bernard Madoff réunis, la justice est en panne, les magistrats ne sont pas libres et préfèrent s’occuper du vol de détail ou du vol itinérant. Le Sénégal de l’alternoce se définit par la paupérisation des populations, la précarité, la pauvreté, le chômage des jeunes. Nous sommes dans une situation sociale très dégradante pour l’être humain que nous sommes. Malgré tout ce négationnisme, le Président Wade et sa famille s’en tapent royalement et mènent un train de vie dispendieux. Vous avez vu ce que le sommet de la honte de Karim nous a coûté, sans oublier cette statue de la régression nationale, et ce festival de l’échec de Syndiely et j’en passe … Tous ces gâchis pouvaient servir à renforcer nos infrastructures sociales, sanitaires, éducatives, culturelles et sportives etc… Pour en revenir à votre question, l’actualité actuelle du pays est délétère et surtout animée par les délestages intempestifs et à répétition.
SS : Et quelle est votre opinion sur ces délestages ? Avez-vous une solution ?
Cheikh Sidiya Diop : D’abord il faut reconnaitre que la Senelec n’a pas su anticiper les mesures immédiates face à ces allègements inopportuns qui asphyxient l’économie du pays et qui se distinguent singulièrement par la mauvaise politique énergétique incohérente, irréfléchie et affairiste de Monsieur Abdoulaye WADE qui a confié ce secteur stratégique à des mains inexpertes et baladeuses. Et c’est très grave pour ce secteur de l’énergie, de l’électricité en particulier parce que ce segment est une locomotive économique. C’est pour une question de principe et face au mécontentement général des consommateurs sénégalais qui ont été surfacturés et mal servis, que la Ligue des Masses, a demandé aux usagers de l’électricité de ne pas payer leurs factures, de faire un inventaire de tous les dégâts collatéraux et d’exiger le remboursement à la Senelec. Notre parti exige un retour à la normale de la situation énergétique dans les plus brefs délais mais aussi a proposé une alternative. Nous avons réfléchi sur cette question qui nous interpelle tous. Je pense qu’il faut le reconnaître le mode de gouvernance de cette société est inefficiente, c’est à dire au lieu d’une direction générale dotée de quatorze directions, l’économiste que je suis, je pense qu’il faut scinder la Senelec en trois sociétés bien distinctes. D’abord une société de Prospective, et d’approvisionnement. Ensuite une seconde société de Distribution et de transformation. Et enfin une trosiéme société commerciale et financière. Cette idée est fine, c’est à dire au lieu d’avoir une société qui s’occupe de tout et de rien, nous avons une chaîne ordonnée et organisée. Une société qui recherche et achète le pétrole brut, une autre qui la transforme et la distribue, et enfin une autre qui la vend. En plus de cela dans le document que nous ont remis nos experts de la Ligue des Masses, il y est recommandé d’utiliser d’autres ressources telles que le l’énergie solaire, les biocarburants, des épluches d’orange, de citron et de pamplemousse ou bien même transformer nos poubelles en électricité. Grosso modo ce sont ses alternatives que les cadres de notre parti ont recommandé au nom de la Ligue des Masses et proposé pour cette fameuse question qui nous préoccupe. Nous avons aussi proposé un certains nombre de choses sur des questions complexes que le régime actuel est incapable de résoudre tels que le manque d’eau potable, les inondations etc… et que nous allons prendre réellement en charge si nous accédons au pouvoir.
SS : Est-ce que Cheikh Sidiya Diop est candidat en 2012 ?
Cheikh Sidiya Diop : Le secrétariat politique de la Ligue des masses a proposé ma candidature que le Comité exécutif a analysée et confirmée lors de sa dernière réunion. Je vous rappelle aussi que les dispositions du parti disent clairement que l’objectif de la Ligue des masses est la conquête démocratique du pouvoir. Cette requête des militants et des instances du parti est légitime. J’ai une ambition pour ce pays qui n’est pas difficile à gérer et j’ai la solution pour ce pays. C’est tout simplement une question de volonté politique. Je remercie Dieu qui m’a donné non seulement les capacités physiques et intellectuelles mais aussi l’engagement et la détermination. Le Parti a mis en place Une coalition Fippu 2012 constituée de 5 partis politiques, 3 syndicats et de 2 mouvements, pour appuyer ma candidature. D’autre part ce qui est important à mes yeux, c’est d’abréger les souffrances des Sénégalais, de déboulonner dans les plus brefs délais le régime des Wades. Néanmoins, je n’écarte aucune possibilité, aucun schéma. Comme je ne cesse de le dire, je pèserai le pour et le contre. Je consulterai mes proches, mes amis ainsi que les partenaires du parti. Et, je peux vous révéler que les premières consultations me disent jeune et me demandent de soutenir un candidat d’envergure pour peut-être plus tard, constituer un gage mais aussi une relève pour le renouvellement de la classe politique. En plus, je vous le dit sincèrement, ce qui m’amine et qui m’importe, c’est l’essentiel, c’est-à-dire, le départ du Président WADE, l’échec de son plan de dévolution dynastique, et une alternative aux aspirations des masses laborieuses. Pour en revenir à votre question je me prononcerai définitivement sur cette question en juin 2011.
SS : Avez-vous une préférence pour la candidature unique, plurielle ou de transition?
Cheikh Sidiya DIOP : Le model de candidature que je défends bec et ongles est celle de la transition. Il nous faut une transition au Sénégal qui puisse régler et réglementer le pays. Ce schéma me parait meilleur parce qu’il met le pays à l’abri des politiciens affairistes qui n’ont aucune ambition pour le pays. En sus, la configuration politique du pays est complexe et incertaine. Aucune formation politique, aucune coalition, ne pourra toute seule gagner ce scrutin de 2012 qui est décisif. D’ailleurs, les assises nationales ont su déjouer ce paradoxe en écartant toute idée de candidature unique parce que panacée, impossible et utopique car l’opposition dans son ensemble a failli. Elle est bloquée et grouille de plusieurs oppositions aux intérêts divergents et aux objectifs contradictoires et variés. Quant à la candidature plurielle, à mes yeux elle s’avère inefficiente, ni conforme aux enjeux de cette consultation électorale. Les expériences malheureuses de 1993 et de 2007sont manifestes. En conséquence, la seule issue porteuse est la candidature de transition qui est la stratégie la plus ruse comme le partagent dans leur majorité les populations sénégalaises. C’est d’ailleurs ce que les Sénégalais qui sont fins d’esprit ont compris et ne cessent de se rabattre sur ses conclusions qui ont clairement indiqué la voie à suivre pour déverrouiller le Sénégal et qui ont su déjouer le piége de ce paradoxe des candidatures, unique et plurielle.
SS : Que pensez-vous de la recevabilité de la candidature du Président Wade en 2012 ?
Cheikh Sidiya Diop : Je suis plus préoccupé par la candidature de transition et de celle de Bennoo Taxawal. Je préfère ne pas perdre mon temps ou mon énergie sur une candidature controversée, forclose d’office. Le conseil constitutionnel n’a qu’à l’analyser, la trancher en toute objectivité et dire le droit qui est un français basique, Et là-dessus la constitution est extrêmement claire et nette, Monsieur Abdoulaye Wade ne peut pas être candidat pour avoir fait 2 mandats successifs. Les dispositions de notre constitution modifiée 20 fois et dont il a la paternité, le lui interdisent formellement. Moi-même j’ai interpellé dix éminents Professeurs de droit public qui enseignent la chaire du droit constitutionnel au bat mot avec une expérience de 30 ans, et ils m’ont tous dit sans exclusif, que ce n’est même plus une question d’interprétation mais de conformité, de facto Monsieur Abdoulaye Wade, ne peut pas être candidat, en vertus des règles et lois en vigueur dans ce pays. En lus, il est minoritaire dans ce pays et pèse léger, surtout coté bilan, ses réalisations sont médiocres et in escomptés. Grosso modo, pour vous dire que nous à la Ligue des masses on ne s’attarde pas là dessus, nous sommes, plus préoccupés par reprendre notre pays et le transformer le plus rapidement.
SS : Quel est le dernier mot que vous voulez lancer à nos lecteurs ?
Cheikh Sidiya Diop : Je voudrai vous remercier sincèrement de l’opportunité que vous m’offrez de pouvoir m’exprimer et éclairer les lanternes des Sénégalais. Je voudrais, si vous me le permettez en mon nom propre et au nom du parti, vous féliciter, vous encourager et vous souhaiter un bon succès. J’ai un grand respect pour la presse qui est un régulateur, un acteur et un accompagnateur de notre processus politique. Le Sénégal va mal, son opposition a failli. Il nous faut une nouvelle offre politique capable de prendre en main les préoccupations des populations en matière de santé, d’éducation, du social, de l’eau, de l’électricité, du travail, de la lutte contre la paupérisation et de la précarité, des jeunes etc… Nous devons aussi contrecarrer la balkanisation de notre continent qui nous porte préjudice, elle nous sépare plus qu’elle nous rapproche même si la nouvelle génération d’intellectuels africains en a pris conscience et fait tout pour apporter les correctifs nécessaires pour poser les bases solides des Etats-Unis d’Afrique, je vous remercie infiniment.
Propos recueillis par Seydina SECK
xalimasn.com
Mais Cheikh Sidiya dort debout. Son parti ne compte qu’une dizaine de personnes qui passent leur temps à dire des conneries sur Facebook. Senegal moo nekh. A ce rythme, dans quelques années, on ira chercher notre presi dans un Zoo…………….