« Chez Iba » et « Adéane » saccagés, des prostituées violées

Le bar dancing “Chez Iba“ et l’hôtel bar, “Adéane“ de Dieuppeul, ont été saccagés lundi dernier, lors des émeutes de l’électricité. Des travailleuses de sexe qui ont eu la malchance d’être au mauvais moment ont été selon des témoins, violés par plusieurs jeunes en furie.

Les émeutes de l’électricité qui ont été encore éclatés lundi dernier dans plusieurs villes du Sénégal et particulièrement à Dakar et sa banlieue, ont pris d’inquiétantes propensions.
En plus de la mise à sac des édifices publics et autres maisons des responsables politiques au pouvoir, des émeutiers en ont aussi pris à des privés dont le seul tort est de vaquer tranquillement à leurs occupations.
C’est le cas de bar night “Chez Iba“ et l’hôtel-bar “Adéane“, de Dieuppeul qui ont été saccagés par une foule en furie contre les coupures d’électricité qui ont repris de plus belle depuis quelques jours dans différentes villes sénégalaises et particulièrement dans la capitale, Dakar et sa banlieue.
Toutefois, les populations ne comprennent pas les actes vandalisme perpétrés par certains manifestants surtout contre les privés. “Le seul tort de Iba c’est de disposer d’un groupe électrogène dans un quartier plongé dans le noir. Mais, il fait des affaires. C’est de la jalousie et de la méchanceté“, tonne un jeune trouvé sur les lieux.
Et d’ajouter : “il faut que les gens fassent un distingo entre les biens de l’Etat et des privés. Mieux, je pense qu’il faut savoir raison gardée. Les manifestations sont en train de prendre des propensions inquiétantes. Ça me rappelle, les émeutes de 1989 entre le Sénégal et la Mauritanie. Ça avait démarré exactement ainsi“.
Difficiles de mesurer l’ampleur des dégâts. “Ils sont partis avec la recette de la soirée. Ils ont tous brûlé. Ils ont  voulu voler la télévision écran plat, géant, mais elle était attachée par des chaînes“, confie un des gérants.
Nous avons ensuite essayé de joindre le propriétaire. En vain.
Par ailleurs, si ces deux bars n’ont connu que des dégâts matériels, réparés pour la plupart hier, mardi 28 juin 2011, les prostituées, elles auront du mal à se remettre. Le témoignage de Abya, une dame qui tient un salon de coiffure en face du night club est tout simplement hallucinant.

“Les jeunes en furie se sont relayés par cinq sur les filles. Ils les ont violé à tour de rôle dans les couloirs. D’aucuns tenaient les mains, certains les pieds et d’autres la bouche, pour les empêcher de crier“, renseigne la dame. “Celles qui ont réussi à passer les mailles sont parties sans leurs habits parce que complètement déshabillées par les jeunes décidés à satisfaire leur libido“, ajoute Mme Abya que confie qu’elle a distribué des pagnes à plusieurs d’entre elles.

sudonline.sn