Emilie Fall, mannequin: Miss Ebéne la vingtaine raffinée, est un jeune mannequin qui rêve de grandeur.

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Elle est une sorte de bimbo à sang bleu. Pétillante sans être extravagante. Girly sans être ultra-sexy. Emilie Fall, sourire céleste, mannequin carrossé comme un bolide (1 m76, 60kg), est taillée dans une ébène rutilante. D’où s’éjectent des décolletés pneumatiques (90 A de balconnet) qu’elle à l’habitude d’exhiber sous les yeux du mâle qui guette autour des podiums. Une partie (un peu trop ?) émergée de son charme irrésistible qu’elle étale chez elle, dans la maison familiale de liberté 6 (Dakar), où elle reçoit dans une simplicité déconcertante. Moulée dans un fuseau noir assortie d’un haut démembré, la fée est presqu’en émulation avec… elle-même. « J’ai toujours rêvé d’être un mannequin », répète-t (elle. Comme si la réalité a longtemps été hypothétique ? « J’ai beaucoup bossé, ajoute-t-elle. Je me mettais devant la télé pour suivre les émissions de mode. Pour apprendre aussi. »

Goûteuse des lumières sublimées des podiums, Émilie se révèle pourtant plus belle au naturel. Sans fard, son visage en éclat est nimbé de lumière du soleil qui sublime ses traits fins. Ce visage poupin, souvent sage et policé, parfois déluré au gré du moment, comme quand il improvise un défilé entre les fauteuils du salon de la maison familiale. Une démarche aérienne et un déhanchement sulfureux qui lui ont offert un succès garanti sur podium et couronné un rêve d’enfant qui a (très) souvent visité les coulisses de la mode.

« Verset du coran »

Emilie Fall est née fashion addict. Petite, toute petite, elle ne manquait jamais les émissions de télé et les magazines spécialisés dans la mode, se goinfrait à volonté des faits et gestes des mannequins. Cette caste de fées, toujours bien habillées et dont elle rêve de faire partir un jour. A l’image de sa cousine, Diémé Samb, un des traits majeurs du mannequinat sénégalais, dont elle passe son temps à idolâtrer. « Je pouvais passer la journée dans ma chambre à répéter inlassablement ses gestes, raconte-t-elle. Je copiais sa démarche, sa façon de regarder, de se vendre dans l’espace. »

Mais, Émilie est presque mûre quand elle croise, nez à nez, son rêve d’enfance. Un magazine de la place lui propose de faire sa couverture. « J’ai tout de suite accepté, rigole-t-elle. Parce que pour moi, c’était un raccourci certain vers le mannequinat. » Heureusement pour elle, l’œil de moïse Ambroise Gomis,  « pape »  inoxydable des soirées « miss Sénégal », et grand animateur d’émission de mode, capte la frimousse de cette beauté. Emilie n’a rien oublié : « je voulais participer à l’émission télévisée style et mode et une de mes connaissances ma présenté à moïse qui ma tout de suite accepté dans son émission après, tout est devenu plus facile. »

La fifille de liberté 6 se dégourdit sur ses guiboles de rêve, prend de la graine, offre sa tranche sensuel le pour des spots aguicheurs. « J’ai fait de la pub pour orange, Orca et ça m’a beaucoup rapporté. » mais, c’est Yayi design,…

Une styliste lui a été recommandée par Khadija Sy, patronne de la collection boundou, qui la projette au devant de la scène,  en faisant d’elle son mannequin-vedette lors de l’émission télévisée, actu mode, sur la 2stv. Folle de trac, elle réussie quand même à bluffer son monde et à faire une présentation relativement correcte. Elle dit : « chaque fois que je monte sur un podium, je récite un verset du coran que ma mère ma appris. Et après, je me sens pousser des ailes. »

Passée le coup d’essaie, elle monte en grade en prenant part à ébène top model, aux côtés de son idole, katoucha Niane (l’ex-égérie de Yves saint Laurent décédé a paris le 1er février 2008, ndlr). Elle confesse, conquise, à jamais par la beauté éternelle de la peulh du Macina : « katoucha était une femme extraordinaire, elle a su me mettre en confiance, me valoriser et elle m’a toujours encouragé. » à oser, à « exister », à se valoriser. « De nos jours, les filles qui veulent entrer dans le mannequinat se casse la tête, elles défilent même sans être payées, pointe Emilie. Elles font pas mal de casting, cherchent des contactes partout. Dieu merci, moi je ne suis pas passée par là. » Elle, a eu la chance des fées, ces belles filles dont le destin s’écrit sur du papier de soi.

 

« Lingerie fine »

 

Assises dans un des grands canapés du salon familial, une dame élégante, habillée en grand boubou orange, couvre Emilie d’un regard plein d’amour durant tout l’entretient. Sur son visage étonnamment jeune, s’offre la réplique, en plus clair, du jeune mannequin. « C’est ma maman et conseillère aussi, présente Emilie. Si le public a le plaisir de me voir sur scène, c’est grâce à elle. » Sa maman : « quand elle m’a dit qu’elle voulait être mannequin, j’ai eu quelques réticences. Mais comme je sais que ma fille est une personne posée et qui a la tête sur les épaules, alors je lui ai donné mon accord. »

Une lady agreement qui a les allures d’une profession de foi : « maman m’a dit qu’elle me laisserait tranquillement faire mon métier si je lui promets de ne pas porter de tenues indécentes, de ne jamais fumer ou boire. » des recommandations qu’Emilie, fana de Cabo love et Rn’b, essaie toujours de suivre à la lettre. Sans aucune forme de dérogation. Elle raconte : « un jour, je devais défiler pour une marque de lingerie fine, ma mère a été scandalisée et m’a demandé si j’étais folle. Elle m’a dit qu’il n’était pas question que je me pavane presque nue devant un public. J’ai essayé de la rassurer, mais elle a dit niet et j’ai du décliner l’offre. » Aînée des filles de la famille, Emilie, diplômée en secrétariat bureautique (« je n’ai exercé » sourit-elle), jouit du respect des siens. De leur amour aussi. « Ma famille est mon premier public, explique-t-elle. Quand je dois passer à la télé, tout le monde se retrouve au salon pour regarder ma prestation. » Maman Awa, la petite sœur, sourit : « c’est une grande sœur coule et formidable. Je suis tellement fière d’elle que je n’hésite jamais de demander à mes copines de regarder ses défilés à la télé. » Avant peut-être de la suivre plus tard sur grand écran ? « En plus de lancer ma propre ligne de vêtement, s’exclame Emilie, mon grand rêve, c’est de faire du cinéma. » a son âge, tous les songes sont permis.

par Eva [email protected]

Weekend Magazine VIA galsentv.com

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