Entretien avec Famara Mané, Membre-fondateur du Pds – «En 1974, nous disions à Senghor : “2 mandats de 5 ans, ça suffit”»

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Famara Mané n’y va pas par quatre chemins, ne fait pas dans les acrobaties rhétoriciennes pour dire des vérités crues au Président Wade, Secrétaire général national du Pds avec qui il fait partie des membres fondateurs de ce parti, en 1974. Sa conviction est faite que le Président doit céder la place à la nouvelle génération, car il a fait son temps. Pour lui, le départ de Me Wade doit s’inscrire dans les fondements même du Pds, lorsqu’il disait, il y a de cela 35 ans, à Senghor que «deux mandats, ça suffit». Sous ce rapport, Famara Mané dit être en phase avec Idrissa Seck.
Vous avez adressé une lettre au Secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (Pds). Pourquoi avez-vous jugé opportun de lui adresser cette lettre dans ce contexte politique particulier ?
Comme c’est mentionné dans cette lettre dont vous parlez, nous avons estimé utile d’attirer son attention sur l’inopportunité de prendre certaines sanctions contre notre frère Idrissa Seck. Dans l’évolution actuelle de notre parti, il est un devoir pour chacun de nous de s’arrêter et de faire le bilan d’un si long chemin. Pour un homme comme moi, comme je l’ai mentionné dans la lettre, c’est un devoir et un droit de dire certaines vérités au Secrétaire général afin qu’il laisse effectivement à la postérité ce que nous avons entrepris ensemble de 1974 à nos jours. Je suis fier de l’affirmer dans la mesure où vous avez là en face de vous une note (Ndlr : transmise par Abdoulaye Diop Faye de la commune de Thiès) en date du 31 mars 2008 que je vais vous lire : «Le Secrétaire général, Me Abdoulaye Wade, (…) vous invite à procéder dans le délai d’une semaine au recensement des Compagnons du parti pour en dresser la liste de l’ensemble du territoire de votre fédération. Une pièce d’identification du militant entre 1974 et 1980, fournir des éléments de preuve de la qualité de titre de Compagnon, remplir la fiche d’identification annexée à la présente note de directive, déposer l’ensemble des documents à la permanence nationale Omar Lamine Badji.» Donc, nous avons été très contents de cette initiative du Secrétaire général ; ce qui nous a amenés à répondre à cette lettre en septembre 2008. Vous me permettez de lire quelques passages : «Cher frère Secrétaire général, par une note directive ci-jointe et en date du 31 mars 2008, vous invitez les responsables de fédération départementale du Pds à procéder au recensement sur l’ensemble du territoire national des Compagnons du parti concernant la période de 74 à 80, d’en dresser la liste. Informé de cette volonté, certains parmi les frères les plus anciens qui sont acteurs, auteurs et témoins pendant les premières heures du parti ont pris la résolution de s’organiser en collectif afin de mieux répondre à votre attente d’identification de tous les Compagnons de cette époque. Nous profitons de cette occasion pour vous dire combien nous sommes heureux, fiers et honorés de cette note qui va dans le sens des retrouvailles et de l’unité de la famille libérale. Cette constellation de cadres politiques et de figures emblématiques du Pds que l’on remarque à la lecture de la liste des membres du collectif justifie qu’ils se soient approprié votre volonté d’associer les vrais Compagnons de Podor à Toggor, de Dakar à Saraya. C’est pourquoi, conscient de l’importance de la charge symbolique que vous accordez à ces retrouvailles fraternelles, le collectif sollicite une audience d’une délégation chargée de vous présenter son cahier de doléances en cinq points : 1. Réflexion sur l’état du parti et notre contribution à la réanimation de certaines structures. 2. Réactualisation du programme fondamental dont la diversité et la richesse des thèmes peuvent être décisives face aux enjeux futurs et à la pérennisation du parti, par l’annihilation de toute velléité de tendances face à sa massification. 3. échanges sur les crises sociopolitiques et économiques actuelles qui exigent une grande campagne d’explications objectives. 4. Réfléchir sur les prochaines élections locales. Quelle stratégie pour les remporter avec éclat ? 5. Organisation des Journées des Compagnons, ainsi que vous en avez exprimé le souhait. A l’analyse de ces motifs qui nous motivent, soyez assuré, monsieur le Secrétaire général, que chacun de nous est prêt à apporter une pierre de ce qu’il y a de plus cher pour la préservation et la consolidation des acquis du Pds… »

Donc, à partir de ces éléments, nous en tant qu’anciens, membres fondateurs et Compagnons de la première heure, c’était un grand espoir de réanimer le parti par sa massification que nous avons applaudie. Malheureusement, la suite, vous la connaissez, malgré les multiples informations, jamais nous n’avons reçu une quelconque réponse, non seulement du Secrétaire général, mais aussi on s’est adressé à tous les responsables nationaux. Nous avons même adressé d’autres correspondances pour attirer l’attention du Secrétaire général sur les désastres qui menaçaient le parti face aux élections locales de 2009. Et ça s’est passé comme ça. Aujourd’hui, nous sommes à la veille de vrais enjeux. Face à la situation que nous connaissons, nous nous sommes organisés en tant qu’anciens. Face aux élections, nous nous sommes dit que nous devons prendre nos responsabilités, car après tout le Pds est une œuvre collective. Nous avons travaillé ensemble avec le frère Secrétaire général, de 1974 à nos jours. Comme je l’ai dit dans la lettre que je lui ai adressée, le Pds est un patrimoine national. Nous n’avons pas la prétention de trouver la solution, mais nous pensons et nous le disons très sincèrement, le Secrétaire général doit pouvoir s’arrêter, réfléchir objectivement et en âme et conscience sur l’avenir du Pds et sur la stabilité de notre pays.

Mais, vous posez dans votre lettre la problématique sous deux angles : la recevabilité de la candidature du président de la République et le respect de l’article 20 des statuts et règlements intérieurs du Pds…
Nous nous appelons frères et il y a ensuite notre devise, c’est Justice, Dignité et Fraternité. Or, au rythme actuel de la vie du parti, quand on regarde la vie quotidienne des militants par rapport aux réalités du pays, le frère Idrissa Seck, objectivement, a attiré l’attention du Secrétaire général sur les dangers qui guettent le parti à travers les mesures qu’il est en train de prendre, d’abord la volonté de vouloir se présenter en 2012. C’est avec lui que nous avons cheminé. Les raisons pour lesquelles nous avons créé le Pds en 1974, si les mêmes raisons doivent demeurer, alors nous sommes tous interpellés dans nos consciences. Il y a un article célèbre que nous avions publié en 1974. Nous y disions déjà à Senghor : «14 ans, ça suffit !» A l’initiative du Pds, avant le congrès de 1975 à Kaolack, notre préoccupation majeure était de ramener le mandat présidentiel à cinq ans pour deux mandats non renouvelables. C’est un des fondements majeurs du Pds. Un des points saillants du Pds, nous avons dit que c’est la restauration de la démocratie. C’est très très important ! Pourquoi le parti s’appelle-t-il Parti démocratique sénégalais ? C’est pour que la base puisse se l’approprier. Ce n’est pas ce que nous vivons aujourd’hui. Le Comité directeur, dans les statuts, c’est 12 membres. A la lecture de ce que nous avons aujourd’hui, c’est 77 membres ! Ce pays se fera par nous et par nos enfants. Personne ne le fera à notre place et ce n’est pas en trichant que l’on fera ce pays. Il faut que l’on ait le courage de se regarder en face pour dire que ce pays se fera par la volonté de tous ses enfants, que l’on soit maçon, tailleur, pêcheur, ou cadre au pouvoir. Chacun doit tenir la maison comme cela se doit. Je ne peux pas accepter que les efforts des frères qui ont tant souffert, qui ont sué, – d’autres sont décédés et ont laissé des enfants – de 1974 à nos jours, soient anéantis, que le Pds soit dans cette situation. Ça, c’est regrettable. Voilà tout le sens de la nécessité de l’organisation de tous les anciens. Il faut faire la distinction entre les Anciens et les Compagnons. Nous respectons tout le monde, mais il faut que l’on respecte les structures du Parti ! Le Parti comprend plusieurs structures ; il y a les jeunes, les femmes, les adultes et les anciens qui servent de socle, c’est-à-dire de sages. Ce sont eux les derniers recours en cas de problème majeur ; mais toutes ces structures ont disparu. Le parti se réduit en fin de compte au seul Secrétaire général. De 12 membres au Comité directeur, on est passés à 77 ; le parti ne rejette personne. Mais c’est quand même exagéré, si certains adhèrent au parti aujourd’hui et sont bombardés au Comité directeur aujourd’hui. Il ne faut pas exagérer. Il faut qu’on apprenne à respecter les Sénégalais pour que les Sénégalais nous respectent.

N’avez-vous pas l’impression, vous qui avez été un membre fondateur du Pds, que ce parti a été complètement défiguré par les transhumants, en plus de la volonté prêtée à la Génération du concret de s’en accaparer ?
Comme je l’ai mentionné dans la lettre que j’ai adressée au frère Secrétaire général, la vie politique d’un homme n’est pas linéaire. Toute vie politique est pleine de contradictions. A un moment donné, vous vous retrouvez dans des positions délicates. Vous êtes obligé de vous assumer. A moi à qui vous posez cette question, il m’est arrivé des moments où j’ai pris des décisions contraires à celles des organes du parti. Le 15 janvier 1982, j’ai adhéré au Parti socialiste ; j’assume mon passé sans complexe. Je suis un homme de convictions. J’ai contribué à la création de ce parti (le Pds) et je fais partie de ses membres fondateurs. Nous sommes cinq de la Casamance et le frère Abdoulaye Wade est venu avec cinq autres : le frère Fara Ndiaye, le frère Alioune Badara Niang, le frère Boubacar Sèye – ce n’est pas l’avocat -, le frère Amadou Baïla Wane. Donc, nous sommes dix membres fondateurs. Par conséquent, vous êtes devant quelqu’un qui sait bien de quoi il parle. Aujourd’hui, il faut que les jeunes sachent d’où vient le Pds et où est-ce qu’ils vont aller avec le Pds. Donc, le frère Idrissa a posé le problème de la manière la plus objective. D’abord, qu’on respecte le règlement intérieur et les statuts du parti. Ensuite, il faut qu’on respecte notre Constitution.

En clair, est-ce que vous, vous êtes pour que le président de la République, Secrétaire général du Pds, retire sa candidature au profit, par exemple, de gens comme Idrissa Seck ?
Absolument !

Pourquoi ?
Parce que tout simplement, c’est un problème de démocratie. Je vous dis encore une fois que le fondement, la base, les motivations qui ont présidé à la création du Pds en 1974, c’est la restauration de la démocratie. Nous avions dit en son temps à Senghor : «deux mandats de cinq ans, ça suffit !» C’est très important, ce que je dis ici. A l’époque, nous avions contesté la manière de diriger le pays. Nous avons même contesté certains comportements de l’Ups, ses réunions de Bureau politique à l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, je suis peiné quand je vois le palais de la République transformé en siège du Pds. Je regrette, mais j’estime que le Président doit revenir sur les fondements du parti et accepter au soir de son mandat, de se retirer et de permettre au parti de présenter un autre candidat. Aujourd’hui, soyons honnêtes. Il faut que chaque Sénégalais apprenne à être honnête par rapport aux autres Sénégalais ! Dans l’évolution de la vie politique sénégalaise, chaque génération à son temps a fait son devoir. Nous sommes aujourd’hui à la génération des Indépendances. Tous les pays africains viennent de fêter leurs 50 ans d’Indépendance. Il faut que l’on se dise la vérité ! Dans un an, je l’ai dit dans ma lettre, tous les pays de la sous-région vont connaître de grandes mutations. Il va y avoir des élections au Mali, au Bénin, etc. Toute la sous-région va connaître un nouveau paysage politique. Il faut que les Sénégalais présentent une autre figure et cette figure ne peut être incarnée que par des jeunes bien formés, des jeunes patriotes qui croient en l’Afrique. Voilà notre combat.

Pourtant le président de la République était dans les dispositions de retirer sa candidature, lorsqu’il avait dit à l’étranger qu’il avait verrouillé la Constitution pour s’en limiter à deux mandats. Croyez-vous que finalement il a été victime de pressions de son entourage ?
Vous savez nous, nous sommes organisés en tant qu’Anciens. Ce n’est pas par prétention que nous le disons. Quelles que soient les difficultés, le parti ne peut pas se passer de nous. Nous, nous pensons que le Pds aujourd’hui est un patrimoine national, que tous ceux qui ont contribué à l’épanouissement de ce parti doivent s’arrêter, réfléchir pour qu’il puisse aller de l’avant et pour cela, il faut des jeunes bien préparés. Nous les anciens de 74, les Compagnons de la première heure, nous ne faisons pas de la discrimination. Nous voulons nous retrouver en conclave pour faire le bilan, faire le rappel historique, l’évolution du parti, ses problèmes et ses perspectives. Le parti doit se rajeunir ; il regorge de jeunes capables de prendre en mains le destin du Sénégal.

Avez-vous eu une réponse à votre lettre ?
Je regrette. J’ai beaucoup de lettres que je peux vous exhiber. Le Secrétaire général n’a jamais répondu à nos correspondances. J’étais en tournée. J’ai fait Thiès et Diourbel. J’étais avec les militants de la première heure de Kaolack ; ceux qui ont assisté au congrès constitutif du Parti en 76. C’était une rencontre émouvante. Chacun racontait sa vie après l’Alternance.

Qu’est-ce qu’ils éprouvent, ces Anciens par rapport à ce qui se passe ?
Oh, une fierté d’avoir accompli une mission noble, d’avoir amené le Pds au pouvoir. Mais, c’est regrettable, la gestion du Pds. En faisant le bilan, certes, il y a des réalisations, mais moi, en prenant la route de Diourbel, Gossas pour atteindre Kaolack, ensuite en tant que Casamançais en prenant la route du sud, Ziguinchor, Goudomp, Tanaff, avant d’atteindre Kolda, c’est le calvaire. Et quand je pense à tout ce qui a été promis de l’Alternance à nos jours, quand on promet le chemin de fer de Tambacounda à Ziguinchor, je me dis honnêtement, moi, Famara Mané, je ne voterai pour Wade que lorsque le train aura sifflé trois fois dans la gare de Kolda sur l’axe ferroviaire Tambacounda-Ziguinchor. Je demanderai à toute la Casamance, si le frère Secrétaire général maintient sa candidature, de ne voter pour Me Abdoulaye Wade que lorsque le train aura sifflé trois fois à la gare de Kolda.

Aujourd’hui que l’on s’achemine vers la Présidentielle de 2012, êtes-vous habité par l’optimisme par rapport à la candidature de Wade ?
Non ! Le Président doit faire preuve d’humilité, il doit retirer sa candidature et choisir des jeunes dans le parti. Et Dieu sait qu’il y a des compétences qu’il faut mettre en compétition. Dans tout parti moderne, on fait d’abord des Primaires. Aujourd’hui, c’est connu dans le monde. C’est avec passion que nous suivons tous les Primaires aux Etats-Unis, en Europe et ailleurs. Et pourquoi pas chez nous ? Nous maintenons notre position : tout candidat du Pds doit passer par des Primaires. Nous devons procéder aux renouvellements des structures du parti de la manière la plus objective et non en déclarant que l’on a vendu 4 millions de cartes. 4 millions de cartes, ce n’est pas 4 millions d’électeurs. Vous vous rendez compte, 4 millions de militants sur une population de 12 millions ? On confond militants et électeurs. Dans le jargon politique normal, un bon militant, le jour des élections, doit pouvoir conduire 10 électeurs. C’est ça la vérité, pour un parti normal, dans un pays normal et dans des conditions normales, je dis bien. Nous ne sommes quand même pas en Chine ! Même en Chine sur une population d’environ 1 milliard d’habitants, on connaît le nombre de militants du Parti communiste. 3 millions pour 1 milliard et nous, sur 12 millions d’habitants, nous avons 4 millions ! Il ne faut pas qu’on se trompe. Il faut arrêter ça !

Vous avez adressé la lettre au président de la République et à tous les responsables…
(Il coupe). Non ! On a émis le vœu de rencontrer les Anciens dans une lettre qui date depuis 2008. Je dis les vrais Anciens ; pas ceux que l’on prend à travers les quartiers de Dakar ; on se connaît. J’ai la liste de tous les Anciens. J’ai adressé la lettre uniquement au frère Secrétaire général pour l’informer de notre décision, nous en tant qu’Anciens, de nous approprier de notre parti pour organiser le 35e anniversaire du congrès constitutif du Pds à Kaolack. Nous entendons organiser ce 35e anniversaire à Ziguinchor les 28, 29 et 30 janvier. Le vendredi 28 sera consacré à des prières en souvenir de nos frères disparus ; c’est regrettable, mais on ne peut pas les oublier comme ça ! Les chrétiens le feront dans les églises de Ziguinchor ; les musulmans chez le frère Idrissou Bodian. Le samedi 29, en présence des délégués, nous ferons une analyse objective du Pds de sa création à nos jours. Nous allons envoyer au frère Secrétaire général les documents issus de notre conclave.

Une dernière question : si vous êtes en face de votre Secrétaire général, que lui diriez-vous ?
D’abord, je ne serai pas en face de lui, seul. Je serai très heureux, s’il répondait à une lettre qui date de trois ans adressée à lui par de vrais Anciens. Je ne parle pas des plaisantins qu’il fait venir dans le parti et qui s’affublent de titre d’Anciens. Je parle de ceux qui ont mouillé le maillot, de ceux qui ont parcouru le Sénégal avec lui dans les conditions les plus difficiles ; ceux-là, on se connaît. Je n’ai pas besoin d’être reçu tout seul. Je ne le ferai pas d’ailleurs. Pour votre information, une rencontre s’était tenue en son temps, pour dire que le Président recevait les Anciens, mais quand je suis arrivé, j’ai vu que ce n’était pas les vrais Anciens, je suis rentré de peur d’être taxé de perfide par rapport aux véritables Anciens. Nous avons formulé cette demande trois fois ; nous n’avons jamais été entendus. Les frères de Kaolack, qu’est-ce qu’ils n’ont pas dit ? On se connaît. Nous sommes un peu partout dans le pays ; les gens sont pressés qu’on se retrouve, qu’on fasse l’analyse et qu’on puisse remettre le Pds entre de très bonnes mains. La monarchisation, c’est exclu ! C’est une œuvre collective ; le Pds appartient à tout le peuple sénégalais.

lequotidien.sn

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