Grand Magal de Touba: Les tarifs passent du simple au double

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ça y est, s’est parti pour une hausse vertigineuse des prix du transport Dakar-Touba. Le plan « d’action d’envergure  » du 20 au 26 courant annoncé par le ministère en charge des Transports pour lutter « contre la hausse illicite des tarifs dans le transport et faciliter le déplacement des pèlerins pour le Magal de Touba » n’y fera rien. Depuis hier vendredi 21 janvier 2011, soit deux jours du grand Magal, les tarifs sont passé de 1500 à 3000 F Cfa (voire 5000 F Cfa – Taxis – ), du simple au double.

« Ila Touba » (destination Touba). Touba 5000 dans ce taxi. « Touba 3000 dans ce bus ». « Touba 2000 dans ce car (« ndiaga ndiaye »). Ce sont là les mots scandés à haute voix, qui accueillent toute personne qui débarque à l’arrêt « Niaye » de bountou Pikine, un des points de départ des nombreux bus (de 60 places) ralliant Dakar à des localités et villes intérieures dont Touba. Mais hier vendredi 21 janvier 2001, dans la mie-journée, presque tous les chemins menaient à Touba du fait du grand Magal prévu le dimanche 23 courant.

Plusieurs véhicules stationnés reçoivent, en même temps, des voyageurs en partance pour la cité religieuse. Des dizaines d’autres passagers, assis sur leur bagages, sur des garde-fous déposés sur les trottoirs ou tout simplement debout attendent une « hypothétique » voiture en partance pour leur destination qui est autre que Touba. Plusieurs autres et des marchands font des va-et-vient entre les voitures dont les apprentis et rabatteurs (plus connus sous le nom de « coxeurs ») scandent à tue-tête les tarifs ci-dessus.

Les tarifs de transport qui étaient, jusqu’à la journée du jeudi, de 1500 F Cfa, sont passés du simple au double à deux jours du grand Magal. Touba Diop un rabatteur justifie cette hausse par le fait que les bus consomment beaucoup de carburant. « Le carburant est très chèr. Or ces bus sont comme des camions. Ils consomment beaucoup, entre 60 et 70 mille F Cfa de carburant. Il s’y ajoute le fait que les transporteurs qui vont à Touba lors du grand Magal roulent à vide au retour. Pour combler ce manque à gagner, ils répercutent le billet-retour sur celui de l’allée. C’est ce qui expliquent l’augmentation du prix du transport » a-t-il expliqué.

Selon lui, jusqu’à la nuit du jeudi au vendredi le tarif Dakar-Touba était maintenu à 2000 F Cfa. Et des centaines de fidèles en ont profité pour aller accomplir la prière du vendredi dans la cité religieuse, les bus ayant roulé toute la nuit. C’est ce matin qu’ils ont revu le billet à la hausse vue l’affluence.

Quant aux cars « ndiaga ndiaye », ils ont maintenu leur tarif habituel qui est de 2000 F Cfa, a affirmé un apprenti chauffeur. A la question de savoir si cette stratégie n’est pas motivée par la concurrence et la préférence des voyageurs pour les bus, il a répondu: « Peut-être, mais je ne sait pas ».

N’empêche, malgré cette hausse vertigineuse des transport passé du simple au double dans les plus, la plupart des voyageurs se rabattent sur ces véhicules au détriment des « ndiaga ndiaye » qui proposent pourtant 1000 F Cfa moins pour la même destination. Ces derniers cars peinent à faire le plein.
Selon Malick Niang, étudiant résident au campus social, bien installé à bord d’un bus, en train de déguster des croquettes, en attendant le départ du véhicule, cette préférence des voyageurs est due au « confort » dans les bus de 60 places (assises). « Je préfère payer 5000 F Cfa dans un bus pour aller au Magal que de voyager à bord d’un car « ndiaga ndiaye » moyennant 1500 F Cfa. Ces bus sont plus confortables que les cars. La disposition des sièges est aérée. On est à l’aise, surtout pour des gens qui ont des jambes longues comme moi. Ils offrent plus de sécurité, roulent plus vite et n’attardent pas les clients, contrairement aux cars avec leurs nombreux arrêts » a-t-il fait remarquer.

Interpellés sur le plan « d’action d’envergure  » ( du 20 au 26 courant) du ministère en charge des Transports pour la sécurité, la lutte « contre la hausse illicite des tarifs dans le transport et faciliter le déplacement des pèlerins pour le Magal de Touba », ces routiers ont soutenu qu’ils ne sont pas au courant. « C’est vous qui nous informez. Nous ne sommes pas au courant de cette mesure. Les autorités devraient saisir d’abord les responsables des transporteurs, en discuter avec eux. A charge pour ces derniers de vulgariser ce plan d’action à la base pour qu’il soit soit bien appliqué » a conseillé Touba Diop.

sudonline.sn

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