Le Collectif des Imams et Résidents de Guédiawaye: Un ultimatum de 15 jours à la Sénélec et aux pouvoirs publics

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Le Collectif des Imams et Résidents des quartiers de Guédiawaye et de la Banlieue hausse le ton. Mieux, dans son Mémorandum N°6 parvenu à notre Rédaction hier, dimanche 20 février 2011, il donne un délai de quinze jours à compter du 20 février 2011 (hier, Ndlr) à la Sénélec et aux Pouvoirs Publics pour la satisfaction des revendications légitimes des populations.
Après l’appel à la désobéissance, l’ultimatum. Quinze jours ! C’est le délai (à compter du 20 février 2011) que le Collectif des Imams et Résidents des Quartiers de Guédiawaye et de la Banlieue donne à la Sénélec et aux pouvoirs publics pour la satisfaction des revendications légitimes des populations.

Dans un mémorandum parvenu à notre Rédaction hier, dimanche 20 février 2011, le Collectif réaffirme aux populations de la Banlieue et des autres localités du Sénégal “sa conviction que seules une forte mobilisation et une détermination sans faille à respecter le mot d’ordre de suspension systématique de tout paiement à la Sénélec en attendant la mise en œuvre d’autres formes de lutte, peut nous faire obtenir gain de cause dans un cadre républicain, respectant les lois et règlements de ce pays“.

Entre autres récriminations, le Collectif note “les innombrables problèmes de survie avec lesquelles sont présentement confrontés les Sénégalais en général et les populations de la Banlieue de Dakar en particulier, notamment leur rationnement drastique en électricité et son coût élevé“.

“Le déficit de production de la Sénélec qui, souligne-t-il, nous vaut cette situation intenable est dû dans une large mesure à un déficit de trésorerie pour approvisionner correctement les centrales de la Sénélec en combustibles d’une part ; et pour récupérer la capacité initiale de production de la Sénélec en procédant aux réparations et entretiens des centrales non fonctionnelles d’autre part“.

Le Collectif fait également remarquer que “la fourniture d’électricité aux ménages est considérée comme inversement proportionnelle aux montants des factures de la Sénélec et que les relevés sur la base desquels ces factures sont établies respectent la formule : index nouveau – ancien = KW consommés, le seul élément dont les populations peuvent douter sérieusement de la fiabilité est la métrologie, autrement dit les compteurs distribués par la Simelec dont la Sénélec détient les 34% du capital social“.

Et que contrairement aux promesses des autorités du secteur, “les lieux de cultes (mosquée et églises) continuent à payer le courant plus cher que les ménages“ ; que “l’inflation jamais égalée des prix de denrées de premières nécessités et la tentative finalement inopérante des autorités de réguler les prix de certaines denrées“ ; que “toute mesure de baisse significative des prix des denrées de 1ère nécessité doit s’appuyer d’abord sur une réduction conséquente de la fiscalité sur ces denrées et une régulation à partir des trois niveaux de distribution que sont : le gros , le demi-gros et le détail“.

Par conséquent, le Collectif exige tout d’abord “des mesures urgentes pour augmenter d’une manière très significative et durable la production de la Sénélec en érigeant les dépenses d’approvisionnement des centrales en combustible en dépenses de souveraineté, donc éligibles au chapitre des dépenses prioritaires de l’Etat au même titre que les dépenses des Institutions et de l’Armée Nationale“.

Ensuite “l’allocation sans délai des moyens budgétaires nécessaires à la réparation des centrales non fonctionnelles et la location d’autres groupes, si nécessaire, pour réduire sensiblement le gap entre l’offre et la demande d’électricité“.

“Le retrait immédiat de la Sénélec du capital de la Simelec pour éviter des conflits d’intérêts préjudiciables aux consommateurs“. “La création sans délai d’une commission Ad hoc composée des représentants de l’Etat, des consommateurs, de la Société Civile, de la Simelec, de la Sénélec et d’experts indépendants de la métrologie pour examiner dans le fond la fiabilité des compteurs distribués par la Simelec“.

Sans occulter un “contrôle systématique de tous les compteurs de la Simelec avant leur mise à disposition à la Sénélec au lieu du contrôle par échantillonnage de la Direction du Commerce Intérieur“.

“La facturation des lieux de culte (Mosquées et Eglises) en Domestique petite puissance (Dpp) comme les ménages et non en Professionnelle petite puissance (Ppp) donc plus chère“. “Des mesures d’urgence pour la détaxation des produits et denrées de première nécessité aussi bien au niveau des taxes intérieures qu’au niveau des droits d’entrée pour permettre une régulation à la baisse à tous les niveaux de distribution (gros , démis gros, et détail)“.

Ces mesures devront être accompagnées “d’une mise à la disposition de la Direction du Commerce Intérieur des moyens humains et matériels nécessaires à l’accomplissement de sa mission“, ajoute-t-on dans le mémorandum.
SUDONLINE.SN

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