Le président des étudiants sénégalais d’Iran relaxé

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ATTRAIT A LA BARRE POUR ESCROQUERIE AUX VISAS

L’attitude des trois Sénégalais, candidats malheureux à l’émigration va porter préjudice aux autres ressortissants, et pour cause. Amadou Kane, le président des étudiants sénégalais d’Iran est poursuivi d’escroquerie aux visas pour avoir aidé ces derniers à franchir la frontière iranienne pour la Turquie. En effet, Arona Der, Djiby Camara et Amadou Niasse avaient obtenu des visas pour l’Iran. Seulement, à leur arrivée, leur surprise fut grande et leur dépaysement total. Logés dans un hôtel à 47 dollars par jour, ils sont sans sou au bout de 15 jours et sont contraints de quitter l’hôtel. C’est ainsi qu’ils vont saisir Babacar Dione qui les avait aidés à obtenir les visas pour lui faire part du calvaire qu’ils vivent à Téhéran.

Babacar Dione, connaissant bien le président des étudiants sénégalais, l’informe de la situation de ses compatriotes. C’est à ce moment que Amadou Kane est allé à leur secours. Vivant à Téhéran avec sa femme et ses enfants, et connaissant bien le pays, il héberge ses compatriotes chez lui. Sans sou et devant rallier la Turquie, ils sont entrés en contact avec leurs parents respectifs au Sénégal, qui ont envoyé l’argent à la famille de Amadou Kane à Dakar. Edouard Camara, lui aussi au banc des accusés, est chargé de faire parvenir les fonds à Amadou Kane. La traversée pour la Turquie est évaluée à 1200 dollars, soit 600.000 francs. Le patron des étudiants sénégalais a fait les démarches nécessaires permettant aux candidats à l’émigration de rallier Istanbul.

D’après les plaignants, le voyage sur la Turquie a bel et bien eu lieu. Seulement, ils ont débarqué à 600 km d’Istanbul, dans une ville réputée hostile aux Africains. « Car les seuls rares Africains qui y vivent sont des footballeurs », a fait remarquer Amadou Kane. Et c’est de là-bas qu’ils seront expulsés, suite à une information parvenue à la police. Le conseil de Amadou Kane affirme que les voyageurs ont débarqué en Iran, sans aviser ce dernier au préalable, et que l’action de traversée est postérieure à l’acquisition des visas.

Poursuivant, l’avocat souligne qu’ils avaient des problèmes et que leur hébergeur est venu à leur rescousse. Malheureusement, ajoute-t-il, son client est mal récompensé. D’autant que devant rentrer en Iran pour poursuivre ses études et rejoindre sa femme, il paie les frais de la « téranga » (hospitalité) sénégalaise, avant de demander la relaxe de son client. Le procureur ayant requis l’application de la loi, le Tribunal a suivi la défense et a relaxé les prévenus du délit d’escroquerie, dont ils sont poursuivis.

Moussa CISS (Stagiaire)

lasquotidien.info

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