C`est la mission de la dernière chance pour Laurent Gbagbo. Par courtoisie, par humanité et surtout en considération des valeurs de fraternité si chères à notre continent, les honorables chefs d`Etat et de gouvernement de la Cedeao, réunis en sommet extraordinaire à Abuja vendredi dernier ont décidé de déléguer trois des leurs, en l`occurrence les présidents du Bénin, Yayi Boni ; de Sierra-Léone Ernest Koroma et du Cap-Vert, Pedro Pires pour effectuer une ultime démarche de conciliation à l`endroit de M. Laurent Gbagbo. Pour faire comprendre à ce dernier qu`il ne gagnera pas son bras de fer contre la communauté internationale, et que, dans son intérêt mais aussi celui de la Côte d`Ivoire, il était encore temps de sortir de cette crise de manière honorable. Ce matin, le président Yayi Boni et ses deux compagnons seront à Abidjan pour parler à Gbagbo comme on parle à un frère, de le rassurer, de lui donner le cas échéant des garanties à condition qu`il s`incline devant le verdict des urnes et accepte de partir sans faire verser du sang.
Parce qu`en réalité, la Cedeao n`a pas l`intention d`installer la Côte d`Ivoire dans une autre guerre. L`intervention armée évoquée lors de sa réunion du 24 décembre dernier s`inscrit d`abord dans un cadre de pression. Pour autant, il ne s`agit pas de propos en l`air. Gbagbo ne comprend que le langage de la force. S`il refuse de céder après le déplacement à Abidjan des émissaires de la Cedeao alors, il assurera toutes les conséquences de ses actes. La force Ouest-africaine se rendra les jours qui suivent alors en Côte d`Ivoire et traitera Gbagbo comme on traite quelqu`un qui constitue un frein à l`expression démocratique. C`est un verrou à faire sauter, le capturer et le mettre en lieu sûr dans un pays où il compte encore des amitiés au sommet de l`Etat. Dans le pire des cas, il pourrait être conduit au tribunal pénal international pour répondre des violations graves des droits de l`homme qui lui sont imputées.
Contrairement à ce que tente de faire croire le camp présidentiel, la Cedeao ne fait de guerre à la Côte d`Ivoire mais l`organisation sous-régionale a décidé de se dresser contre l`imposture et la forfaiture. Depuis le 28 novembre, M. Gbagbo ne représente plus la Côte d`Ivoire officielle. Vouloir donc le déloger du fauteuil présidentiel qu`il occupe illégalement et illégitimement n`est pas déclarer la guerre à la Côte d`Ivoire mais au contraire régler le problème de la Côte d`Ivoire.
Paul Koudou
Le Nouveau Réveil
Gbagbo a raté sa sortie,dommage il va laisser deux veuves et des malheureux orphelins,c’est triste mais c’est comme ça quand on s’entête au pouvoir.Maintenant les autres troubadours sont avertis,à commencer par le fou du roi,je veux nommé Charles Blé Goudé,cet homme qui a les mains tachées de sang,ce tortionnaire,cet assassin.Le TPI sait ce qui lui reste à faire.