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Nous ne pouvons pas mourir calmement !

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Les manifestations de contestation contre les coupures d’électricité ont pris une autre tournure dans la nuit du mercredi 26 au jeudi 27 janvier. Une passagère d’un mini bus Tata a été blessée même si c’est légèrement à l’épaule par une pierre et le véhicule caillassé. Ces manifestations se passent la nuit, dans le noir, au niveau de plusieurs endroits avec un risque d’embrassement réel. Des jeunes ont voulu dernièrement s’en prendre à une station d’essence au niveau de l’Avenue Bourguiba, imaginez la suite. Pendant ce temps, les premiers responsables de ce secteur énergétique qui a fini de mettre le pays à genoux, envoient les seconds couteaux face à une population désespérée. Ces éclaireurs ne peuvent pas réussir, c’est la situation qui est intenable. Elle ne peut pas être réglée par de la communication, la manipulation est dans la communication mais elle n’est pas la communication. D’ailleurs, il ne s’agit plus de communication mais on attend des actes. Nous devons souffrir ensemble ! Les autorités doivent être solidaires au peuple, il commence à être tard, elles peuvent le faire au moins le temps de dépasser cette situation catastrophique si cela est leur façon de voir. Revenons ici sur des solutions maintes fois soulignées par des voix plus autorisées, il faut diminuer le train de vie de l’Etat, à commencer par le nombre de ministres qui certainement ont tellement amassé de sous qu’ils pourront tenir des années dans un chômage de prestige, supprimer les dépenses de prestige, supprimer les institutions démocratiquement prestigieuses mais économiquement lourdes : Sénat, Conseil économique et social, pendant qu’on parle du sénégalais et du travail, réorganiser l’administration en supprimant plusieurs agences qui ne sont que de simples directions de ministères… Ce sont là de véritables décisions de sortie de crise contrairement à des choix de diminution de prix de denrées sans un réel contrôle ou encore la création de nouveaux comités ou commissions pour réfléchir sur des situations de crise comme l’électricité ou la cherté de la vie. Les problèmes sont connus, les solutions existent, on a assez tourné autour du pot. Il faut prioriser et aller à l’essentiel !

Ce pays est en crise, il n’est pas nécessaire d’être expert pour le savoir. Il n’est plus possible de vivre des rêves et projections d’un Président trop ambitieux, qui est à la tête d’un pays mais qui ne semble pas trop maîtriser la situation. Le chef de l’Etat, responsable de parti, ne maîtrise même pas ses simples troupes. La preuve par ces ministres et directeurs de société qui foulent aux pieds les principes élémentaires de la marche normale d’une République. En politique, la majorité au pouvoir, n’est pas celle diffuse dans le peuple. Il faut tenir compte des préoccupations de cette majorité réelle pour diriger dans la paix. Les autorités ne peuvent pas continuer d’ignorer cet état de fait. Il faut arrêter, parler entre vous et parler nous. Il est toujours temps ! En tout cas le peuple ne pas mourir calmement.

Ndiaga DIOUF

pressafrik.com

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