Cette assertion du président de la République est symptomatique de l’état d’instabilité dans laquelle baignent les institutions de la République, le gouvernement en particulier, depuis la nomination de celui à qui il est reproché un absentéisme notoire au conseil des ministres. Lorsqu’on est (presque) le seul, (d’après le père) parmi 12 millions de Sénégalais, à avoir fait des études « inédites », à pouvoir conduire 5 départements dans un même portefeuille, inutile de perdre son temps avec un « Ndéné » qui joue le rôle de Premier ministre, parce que se retrouvant dans certains cas, devant le fait accompli, quant aux retouches incessantes, abusées et abusives de ce que certains appellent un gouvernement dont on sait qui nomme et dégomme les composants. L’assertion du Président demeure la seule explication plausible permettant de comprendre ou d’expliquer la nomination de l’ancien ministre de l’Environnement, en l’occurrence Lamine Ba dans le gouvernement. Celui qui avait souffert « sans bruit pendant dix longues années d’une forfaiture politique », est finalement retourné à la maison du père, suite aux retours timides des anciens édiles de Thiès et de Diourbel, ces grandes gueules qui, semble-t-il, ont perdu l’usage de la parole. Lamine Ba, puisque c’est de lui qu’il s’agit, avait conduit une liste parallèle à celle du PDS aux Parcelles Assainies en mars 2009. Déterminé à « boire le calice jusqu’à la lie », il disait à qui voulait l’entendre, qu’il était prêt à mettre fin au règne de ces personnes issues de sa propre formation politique, ces « politiciens professionnels » que lui-même accusait d’avoir « détourné les maigres ressources communales », et qui « vivent dans des maisons estimées à 300 millions et des voitures qui coûtent 50 millions chacune », selon ses propres termes. Il n’en a rien été. C’était juste des paroles en l’air, des propos qui ne valaient pas un cheveu de femme. Chez les libéraux, le reniement est une sorte de tradition bien ancrée dans la mentalité des militants comme des ténors du parti. Certains d’entre eux partent à la pêche aux voix, tantôt dans l’opposition, tantôt dans leur propre camp pour ramener les « brebis » égarées du pâturage libéral. Ils sont pour la plupart en mission commandée, comme en 2007, où l’opposition sénégalaise s’était laissé embobiner par le visage de la tortuosité. D’ailleurs, ils finiront tous un jour ou l’autre, par rejoindre le père les uns après les autres, sans exception, comme l’avait laissé entendre « Wade Le Maître », s’adressant à Omar Sarr, au temps où le « Rewmi » valait encore quelque chose.
« Je détiens tous les leviers du pouvoir, et j’en donne à qui je veux »
DEPECHES
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