Renvoyé plusieurs fois, faute de quorum, le vote du budget de la ville de Thiès n’a toujours pas été effectué. Depuis hier, 31 mars, la période consacrée à cet exercice budgétaire est close. La ville de Thiès reste après celle de Maka-Kolibantang, la deuxième institution à n’avoir pas voté son budget. Devant cette situation, le maire Talla Sylla a décidé d’appliquer l’article 254 du Code des collectivités locales, lequel donnerait mandat au préfet de régler et de rendre exécutoire le budget qui sera réalisé en rapport avec le précepteur.
Une « forfaiture », selon les conseillers municipaux de Rewmi, qui y voient une mise à mort prochaine du Conseil municipal. « Le maire Talla Sylla a joué au dilatoire pour se faire un budget par le préfet. Si le préfet le fait, il cautionne d’office la mise sous délégation spéciale de la mairie de Thies », dénonce Lamine Diallo, maire de la commune d’arrondissement de Thiès- Nord. « Talla Sylla devient alors le président de la délégation spéciale de la mairie. Et l’Etat aura débarrassé la ville de son Conseil municipal », prévient-il.
(Source: L’Obs)
