Régime parlementaire ou régime présidentiel : Les divergences du G4

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Ibrahima Fall, Moussa Touré, Amsatou Sow Sidibé et Arona Diouf, tous sont membres du G4, mais ne partagent pas l’option de régime politique. Le premier croit au régime parlementaire, alors que les deux derniers votent pour un régime présidentiel. Les candidats indépendants du Groupe des quatre (G4) sont ensemble mais ne partagent pas la même vision. Notamment sur certains aspects de leur programme dont le choix du régime politique ou institutionnel. Si l’objectif était de se réunir dans un cadre unitaire pour faire face au pouvoir et se démarquer des coalitions de partis politiques, aujourd’hui à l’heure où la cloche présidentielle tourne à vive allure, chacun d’entre eux se positionne. Dans son mémorandum intitulé : Sauver nos institutions pour éviter le naufrage !, la Coalition Jarin sama reew dirigée par Moussa Touré a une position claire et, dans sa formulation, sans am­bages. «Nous excluons fondamentalement l’institution d’un régime parlementaire», a-t-il dit. Et parce que, constate M. Touré, tel qu’il est «souvent conçu et appliqué le régime parlementaire, conduit à une paralysie de l’Exécutif par le Légis­latif». Faisant appel aux exemples français avec des «conséquences désastreuses sous les 3e et 4e Répu­bliques, et italiens dont les gouvernements restaient en place en moyenne 6 mois seulement».

Ibrahima Fall, un autre candidat in­dépendant et membre du G4, prô­ne et prônait déjà dans un extrait de sa déclaration de candidature sur sa «vision» de la gouvernance politique, un régime parlementaire. Cette «re­fon­dation de notre système» promet-il, sera «marquée par la suppression de l’actuel régime présidentialiste – dans lequel le président de la Ré­pu­blique concentre l’essentiel des pouvoirs – et son remplacement par un régime politique de type parlementaire, dont les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire seront séparés et équilibrés, avec, en particulier, une Assem­blée ré­habilitée dans ses fonctions de législation, d’aiguillon et de contrôle de l’action gouvernementale».

Même si le G4 n’est qu’un «ca­dre informel», comme le précise M. Touré, il n’en demeure pas moins qu’il admet que sa finalité est de trouver un candidat de consensus. Certains estiment qu’il ne peut y avoir d’entente entre les deux. Amsatou Sow Sidibé, candidate dé­clarée de Car/Leneen milite, comme Mous­sa Touré, pour le régime présidentiel, même si elle refuse «le fétichisme des régimes». «Le régime qui est actuellement en vigueur n’est pas si mauvais que cela, mais ce sont les hommes qui posent problème. Sans pouvoir, le président de la Répu­bli­que ne travaillera pas», a-t-elle expliqué. Avant de résumer en ces termes : «Je suis pour un équilibre des pouvoirs. Il faut un système efficace adapté à nos réalités.» Si Ibrahima Fall n’est pas lié par les As­sises nationales qui prônent un régime parlementaire, Moussa Touré, lui, acteur de ce forum, souligne que sur certains points de la charte de gouvernance démocratique, il y a des points sur lesquels il n’est «pas d’accord et l’a relevé à temps».

Le quatrième membre du G4, Arona Diouf n’a pu être joint par Le Quotidien. Mais, il reste que les divergences de vue sont réelles.

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