Oubliés, les griefs politiques. L’accueil populaire a emporté les réserves du Président, qui n’avait que des fleurs à jeter à son adversaire politique local. Le maire le lui a aussi bien rendu. Par Ibou NIANG
Accueillant le président de la République pour l’inauguration du démarrage des travaux de la seconde phase de l’autoroute à péage, le maire de Rufisque, Badara Mamaya Sène a marqué des points importants lors de cette cérémonie. Cela, aussi bien sur le plan de la mobilisation, des discours républicains prononcés, mais surtout des propos encourageants tenus par Me Wade à son endroit, lui qui pourtant n’est pas du même parti que lui.
Cette autoroute que le maire Mamaya Sène considère comme «le cordon ombilical fédérant les différentes localités de la région de Dakar», permettra se-lon lui, «d’apporter la réponse la plus appropriée à la problématique de la mobilité urbaine qui constitue un facteur bloquant pour le développement socioéconomique de l’agglomération dakaroise». Rappelant les multiples difficultés auxquelles les collectivités sont confrontées, particulièrement celle de Rufisque, dont «les plus saillantes sont l’érosion côtière, l’insuffisance et l’état de délabrement des réseaux de la voirie inférieure, d’assainissement pluvial, d’électricité et d’adduction d’eau, etc.», le maire a rappelé les projets qui seront en synergie avec l’autoroute, inscrits dans le cadre du Programme d’équipement et de renforcement des collectivités locales (Precol).
Ces projets dira-t-il, «vont démarrer très prochainement sur le terrain et permettront d’agrandir la route des Hlm en deux fois deux voies, et l’élargissement de la route de Sangalcam».
En assurant le chef de l’Etat de l’engagement et de la disponibilité de l’ensemble du Conseil municipal de Rufisque et sa volonté d’en faire une ville «coquette», le maire n’a pas manqué de solliciter l’accompagnement de l’Etat parce qu’assure-t-il, «l’engagement du Président pour le développement des collectivités locales est indéniable et sa volonté de redonner à Rufisque son lustre d’antan ne fait l’ombre d’aucun doute».
Ce discours du maire a trouvé sa réponse dans les propos du Président qui, conscient de la faiblesse des budgets des collectivités locales, a assuré que les promesses faites lors de la dernière campagne présidentielle seront toutes tenues. Me Abdoulaye Wade, après avoir encensé le maire, dont-il dira «qu’il affiche une volonté et un engagement à s’atteler aux préoccupations des populations», promet de faire de 2010, «l’année des grands travaux de Rufisque».
Correspondant
lequotidien.sn