AFFAIRE BETHIO THIOUNE : Non à la politisation du dossier

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L’Etat qui a en charge la sécurité des personnes  et des biens est mis à l’épreuve pour trouver une solution juste et équitable dans l’affaire Cheikh Béthio Thioune.

Gouverner, c’est prévoir, a t- on coutume de dire. Et les incidents créés par les talibés supposés être des disciples de Cheikh Béthio Thioune sonnent comme un signal fort. L’Etat qui a le monopole de la force  légitime est mis face à ses responsabilités. Le président de la République semble avoir pris conscience de la lourde charge qui pèse sur ses épaules. Ainsi, a-t-il lors de la Tabaski assuré que l’Etat traquera et traduira en justice tous ceux qui se sont adonnés à la destruction de biens.  Cependant, il ne faudrait pas que cela se résume à des effets d’annonce. Il faut que l’Etat sévisse sans passion et sans parti pris pour que les citoyens sachent qu’ils sont tous égaux devant la Loi. Aujourd’hui les Sénégalais ont tendance de plus en plus à perdre confiance  envers la justice tellement elle a été mise à rude épreuve sous le  régime de Wade.

Durant le règne des libéraux, la Justice a souvent été instrumentalisée, de sorte que sa crédibilité a été fortement entachée et sa neutralité sujette à caution.  Ainsi revient-il à l’Etat de gérer ce problème avec efficacité et lucidité tout en évitant les cafouillages qui pourront être préjudiciables. D’autant que des politiciens embusqués n’attendent que des failles pour  s’engouffrer dans cette brèche et faire de ce problème, qui est avant tout une affaire judiciaire, une récupération politique. D’ailleurs certains politiciens de mauvaise foi qui ne sont mus que par leurs intérêts politiques ont vite fait de vouloir faire le parallèle entre l’affaire Cheikh Béthio Thioune et celle de Barthélémy Dias. Ce qui n’a rien à voir car l’agression de Barthélémy Dias a été planifiée par le président déchu et cela s’est passé sous les yeux d’un commissaire de police qui non seulement s’est gardé d’intervenir, mais a quitté les lieux. Dès lors la loi de la jungle ne pouvait que s’installer étant donné que la police, détentrice de la force légitime, avait failli.  Et ce qui révolte le plus dans le cas de Cheikh Béthio Thioune  c’est le fait que ces politiciens sont prêts à  «allumer le feu pour ensuite jouer aux pompiers» pour paraphraser Tiken Jah Facoly. Le président de la République est tenu de faire preuve de fermeté en sanctionnant sévèrement tous ceux dont la responsabilité est avérée dans les casses du 22 octobre d’autant que certains avaient laissé entendre qu’ils prendraient part à toutes les manifestations organisées. Le président Macky Sall avait, lors d’une de ses sorties, déclaré que les marabouts sont des citoyens ordinaires. Il doit en être de même pour les anciens dirigeants du pays qui ont eu à gérer des biens publics et qui se sont conduits avec légèreté avec l’argent du contribuable.

Tous les citoyens doivent être logés à la même enseigne. Faute de quoi, les gens risquent de croire que certains sont au-dessus des lois. «Je ne veux pas de paix ; j’ai besoin d’une égalité des droits et de Justice» chantait le jamaïcain Peter Tosh.  Pour dire que la où existent l’égalité des doits et la Justice, la paix y règne forcément. Source : La Tribune

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