Casamance : L’Armée marche désormais sur Badem, Bouniack, Bagam, Ayinga, Djiléor…

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XALIMANEWS :Elle n’avait pas que le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MDFC) à combattre. Le terrain difficile était aussi un «ennemi» non négligeable pour l’Armée, comme on a pu le constater hier, lundi 14 juin 2021, au cours d’une visite guidée dans la zone théâtre des opérations de ratissage dans l’arrondissement de Niassya où les dernières bases d’Atika (branche armée du MFDC) dans le Sud sont tombées. L’Armée sénégalaise est désormais maîtresse de Badem, Bouniack, Bagam, Ayinga, Djiléor… Ce qui fait qu’il n’y a plus de bases rebelles dans le Sud du fleuve Casamance ; donc il n’y a plus un terrain qui soit inaccessible à l’Armée dans les départements de Ziguinchor, Oussouye et même Goudomp où ces opérations ont démarré, avec le démantèlement il y a quelques mois des bases de Sikoune, Badiome..

«Nous sommes dans une zone très sensible où le risque de mines et le risque d’attaques sont très élevés.» Ces consignes de sécurité lancés par le Commandant de la Zone militaire N°5, le Colonel Souleymane Kandé, à Basséré, renseignent bien sur l’état du terrain et sur les opérations militaires menées dans l’arrondissement de Niassya. Sous la houlette du Colonel Souleymane Kandé, Commandant de la Zone militaire N°5, accompagné de ses collaborateurs, une visite guidée (avec journalistes) sous forte escorte militaire, a permis de s’enquérir de la situation sur le terrain, après deux semaines d’opération de ratissage.

25 MINES DETRUITES SUR LES PISTES DE PRODUCTION…

Il est 10 heures lorsque le convoi avec la presse s’ébranle vers le théâtre des opérations. L’hostilité du terrain ralentit d’ailleurs tout déplacement dans la zone, surtout au niveau de la forêt de lianes et d’arbres. Depuis la position de Basséré, village qui est situé à trois (3) kilomètres au Sud de Niassya qui a abrité le Groupement Inter Armes (GTIA) ayant permis de s’emparer des positions rebelles de Badem et de Bagam, l’Armée a fait tomber le masque permettant une avancée notoire de ses troupes vers les positions rebelles perdues dans une forêt que les bandes armées avaient fini de délimiter par une ligne rouge presque «infranchissable» par les populations. Une forêt où le déplacement est ralenti par les lianes et arbres et le danger permanent de mines ; voilà le décor qui mène vers les secteurs 51 et 53 qui ont permis la conquête des bases du MFDC dans la frontière Sud-Ouest. «Depuis le 31 mai (2021), nous avons démarré une reconnaissance offensive en direction de Badem et en même temps, nous avons assuré la sécurisation de l’ouverture des axes logistiques. Ces pistes qui servaient de pistes de production ont fait l’objet d’un minage sauvage par les éléments du MFDC», a lancé le Commandant du Groupement Inter Arme bravoure, le Lieutenant-colonel Clément Hubert Boucal, qui a annoncé l’enlèvement et la destruction de 25 mines dont 10 mines anti char et 15 mines anti personnel.

ACCULES, L’ENNEMI ABANDONNE DANS SA FUITE UN IMPORTANT LOT D’ARMES

Une route P206E qui va de Koureigue à Badem et qui permet d’aller à Toubacouta, une voie ouverte et déminée par le Génie militaire qui a balisé la piste ayant permis de rejoindre les positions rebelles de Ahinga. Sur place, dans cette zone sanctuaire rebelle perdue dans une forêt d’anacardiers et d’arbres fruitiers, les bandes armées ont tout abandonné : maisons avec des greniers, matériels d’intendance… Et, dans leur débandade, des tenues et chaussures militaires sont laissées à la merci des eaux de pluies. Acculé, l’ennemi abandonne dans sa fuite un important lot d’armes. «De gros calibres B10, des roquettes RPG, des grenades défensives, des munitions de calibre 7/62, en plus du matériel d’intendance», liste l’Armée.

UN GRADE DEL’ARMEE SAUTESURMINE, UN AUTREMILITAIRE BLESSE PAR BALLE

Attaquer les positions du MFDC à partir de Niassya jusqu’à la frontière avec la République sœur de la Guinée-Bissau, c’est la mission assignée au Groupement tactique inter armes Alpha dont l’ossature est composé du troisième bataillon d’infanterie. A la tête de ce Groupement, le lieutenant-colonel Mathieu Diogoye Sène qui, depuis Ayinga, dévoile les axes de sa mission. «La première phase de cette opération s’inscrit en droite ligne avec l’intention du Commandant de Zone», lâche l’officier qui estime que les conditions sont créées pour le retour des populations dans leur terroir. «On déplore l’accident par mine d’un de nos gradés qui a sauté sur une mine mais également un de nos camarades qui a été blessé par balle…», ajoute le Lieutenant-colonel Diogoye qui a évoqué même la destruction de champs de cannabis abandonnés parles bandes armées. Ayingua, puis Bouniack ont été les autres étapes de cette visite guidée sous haute surveillance aérienne, avec l’avion de reconnaissance militaire qui a survolé la zone tout au long de cette visite. Des troupes militaires décontractées, galvanisées par le Colonel Kandé qui leur a adressé un satisfecit pour le travail titanesque abattu sur place. «Tout ce que nous voulons, c’est pacifier cette région et permettre aux populations de retrouver leurs activités dans leurs contrées», déclare le Colonel Souleymane Kandé, maître d’orchestre de ces opérations de sécurisation dans la zone. «Sa coordination magistrale des opérations nous a facilité le travail», nous souffle un militaire qui dégustait amicalement, avec ses frères d’armes, des pommes d’acajou.

PLUS DE BASES REBELLES DANSLESUD DU FLEUVE CASAMANCE

«Il n’y a plus un terrain qui nous est inaccessible», lance le patron de l’Armée à Ziguinchor. Dans les départements de Ziguinchor et d’Oussouye, il n’y a plus de positions rebelles. Toutes les bases du MFDC ont été démantelées et occupées par l’Armée qui y a érigé des positions militaires. Basséré, Ayingua, Badem, Bouniack et Djiléor sont les dernières positions conquises par l’Armée dans cette partie sud du pays, après que des bases de Sikoune, Badiome… sont tombées sous contrôle de l’Armée dans le Balantacounda (département de Goudomp, région de Sédhiou), depuis quelques mois.

MYSTERE AUTOUR DU BILAN DECES OPERATIONS DE RATISSAGE

Si l’Armée a établi un bilan matériel de ces opérations de ratissage, avec la saisie et la destruction de matériels des bandes armées, il reste que le bilan en pertes humaines est entouré de mystère du côté de la «grande muette». Un gradé blessé par mine, un autre blessé par balle, ce sont là les seuls renseignements dont on peut disposer sur le bilan humain. Toutefois, vu la grande artillerie déployée dans la zones, le nombre important de militaires armés jusqu’aux dents, avec l’impressionnante logistique et les armes lourdes sur place, il n’est pas exclu que de nombreuses pertes aient été enregistrées du côté ennemi. Mais, comme les bandes armées ne laissent jamais sur place leurs victimes, il est à craindre que les morts et autres blessés dans les rangs du MFDC soient acheminés de l’autre côté de la frontière bissau-guinéenne.

CONDITIONS REUNIES POUR LE RETOUR DES DEPLACES DEPUIS 3 DECENNIES

Ces opérations de ratissage terminées, l’Armée consolide ses positions, installe ses bases, dans l’attente d’un retour progressif des populations déplacées qui avaient abandonné, sous la contrainte, leurs terres depuis plus de trois décennies, laissées à la merci des bandes armées qui, sous la pression de l’Armée, ont fui. Des opérations de sécurisation qui ont permis de réintégrer dans l’espace géographique du pays des localités longtemps rayées de la carte.

1 COMMENTAIRE

  1. Le site de propagande mensongère du mouvement terroriste diola MFDC a démenti disant qu’il n’y avait pas de bases du MFDc dans ces localités s’il continue ainsi ils diront qu’il n’y a pas de MFDC en Casamance
    C’est le moins qu’ils puissent dire pour essayer de garder le moral face à cette humiliation la rébellion à la grande gueule écrasée par l’armée en 3 mois
    Je dis aux diolas xénophobes et lâches du Mfdc que le meilleur démenti est de sortir de la forêt pour faire face à l’armée au lieu de s’enfuir se cacher pour ensuite sortir un communiqué ridicule honteux
    L’armée fait son boulot en silence les militaires ont toujours réclamé des moyens aériens et terrestres modernes pour écraser cette pseudo rébellion née sur des thèses xénophobes et mensongères sans aucune base géographique et historique que de mensonges de quelques diolas racistes et lâches
    Maintenant c’est fini ce sera toujours ainsi partout où vous serez dans la forêt vous serez traqués bombardés par des centaines d’obus et des bombes

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