Changement aux ministères de l’Economie, des Finances et du Commerce : la Cnes décline ses attentes

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La Confédération nationale des employeurs du Sénégal apprécie positivement les changements intervenus aux ministères de l’Economie, du plan et de la coopération, des Finances et du budget, et du Commerce. Pour une meilleure collaboration, la Cnes demande plus de considération aux différentes autorités qui héritent de ces départements.

Aux ministères de l’Eco­nomie et des Finances, l’arrivée du «couple» Oulimata Sarr et Moustapha Ba constitue une nouvelle ère dans ces secteurs qui tiennent ce pays. Du point de vue de l’approche genre, l’arrivée de l’ex-Onusienne au ministère de l’Economie, du plan et de la coopération est une chose importante. Au-delà de cette approche, le parcours et la grande expérience dans le système des Nations unies sont considérés comme un supplément important pour la gestion de l’Economie nationale. «Dans la situation de nos économies où nous sommes interdépendants, il est toujours bon d’avoir quelqu’un qui a une expérience nationale, mais quelqu’un qui peut nous apporter un plus à travers des expériences diverses», apprécie Mor Talla Kane. Il attend, au-delà de ces deux aspects, de la voir à l’œuvre. En tout cas, les patrons du privé demandent de l’écoute et la soumission des projets de décrets et des projets de lois concernant le secteur. «Ces textes nous étaient soumis et nous avions nos observations. Acceptés ou non, c’était une reconnaissance extrêmement importante pour le secteur privé», revendique M. Kane, qui actualise là une vieille doléance. Cela se faisait du temps du Président Abdou Diouf, puis de son prédécesseur, Abdoulaye Wade. Son autre attente a trait au respect de la tradition administrative de répondre au courrier. «L’Admi­nistration est écrite et il faut qu’on vous réponde, mais on perd un peu ces qualités. Le reste se négocie au point par point, la situation est difficile et nul ne peut gérer et avoir la solution tout seul, ni l’Admi­nistration ni le secteur privé», renseigne Mor Talla Kane.

M. Kane se félicite de l’arrivée du directeur du Budget au ministère des Finances et du budget. Pour lui, Moustapha Ba connait les dossiers, même si l’environnement n’est pas le même. «S’il fait preuve de la même ouverture et garde la volonté de parler avec le secteur privé et de ne reculer devant aucun des problèmes posés sur l’économie par les hommes d’entreprise, je pense que nous avons un bon ministre qui pourra nous aider durant cette période très difficile pour traverser les différentes crises», aspire le président exécutif du Cnes.

Quid du nouveau ministre du Commerce et des Pme ? Abdou Karim Fofana dégage, d’après l’acteur économique, beaucoup d’énergie, sans omettre sa courtoisie. «S’il met ces qualités au profit du ministère, nous aurons là des résultats», espère-t-il, avant d’inviter les ministères sectoriels à se retrouver au tour de l’essentiel pour faire face à la crise qui n’a pas fini de secouer le système économi­que.

Le ministère du Commerce devra faire deux arbitrages pour maintenir les équilibres, permettre aux entreprises de fonctionner normalement sans tomber sous le coup de l’émotion en visant la baisse du coût de la vie. «C’est important, c’est un objectif mais il faut se doter de moyens pour arriver à réussir cet exercice en ne mettant pas les entreprises à genoux», dit-il. Il est important qu’avec les ministères de l’Economie, tous les autres ministères dont celui de l’Industrie, les gens se préoccupent de la création des richesses et la distribution des revenus. «L’important ce n’est pas les prix mais le coût de la vie, le pouvoir d’achat. Donc le ministère du Commerce a un challenge, ce n’est pas facile mais il faut qu’il ait cette lucidité en faisant en sorte qu’on travaille à la baisse du coût de la vie, mais aussi qu’on permette à ceux qui créent la richesse et qui la distribuent, de tenir pour satisfaire cette demande. Il faut absolument qu’il y ait un ticket gagnant entre le ministère du Commerce, ceux de l’Economie, des Finances, de l’Industrie, de l’Agriculture. Ces ministères doivent travailler en symbiose. Si on a des actions en solo, ils n’iront pas loin parce qu’ils sont liés, il faut qu’ils travaillent en toute intelligence, ouverts les uns aux autres, pour pouvoir régler nos problèmes», a développé Mor Talla Kane.

Le Quotidien

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