Même si le «Oui» l’a emporté dans la ville de Thiès, la défaite du «Non» au référendum dans le département de Thiès a revigoré les «apéristes» locaux qui remettent en cause l’hégémonie d’Idrissa Seck dans son fief.
La victoire du «Oui», lors du référendum du 20 mars dernier, dans le département de Thiès, avec 58 026 voix contre 56 736 voix, a redonné espoir aux «apéristes» qui ambitionnent, aujourd’hui plus que jamais, de faire chuter le «baobab» Idrissa Seck dans la ville.
Pour les camarades de parti du Président Sall à Thiès, le leader de «Rewmi» n’est plus hégémonique dans son fief.
Dr Pape Amadou Ndiaye, responsable du parti présidentiel au niveau de Thiès-Ouest et Pca du Fongip indique : «A y regarder de très près, ce qui lui est arrivé, aujourd’hui, était prévisible. Nous nous sommes organisés pour le déraciner. Et c’est fait. Nous l’avons tenu en ballottage et gagner dans beaucoup de centres de vote au niveau de l’Ouest, sa propre commune». Et d’ajouter : «Les gens ne sont pas dupes. On peut les tromper une fois, mais pas tout le temps. Ils ont vu qu’à chaque fois qu’Idrissa Seck a sollicité leurs suffrages, il les a détournés par la suite, de façon indirecte, en mettant en place des hommes qui, si c’étaient eux qui avaient sollicité les suffrages des populations thiessoises, les gens n’allaient pas voter pour eux. Le ‘Rewmi’ n’est plus hégémonique à Thiès. La donne a changé, aujourd’hui, à Thiès. Et cela, nous le devons à la Coalition ‘Bby’».
En analysant de près les résultats au niveau de la ville de Thiès, Dr Ndiaye souligne : «Aussi bien à l’Ouest, qu’au Nord, on a vu que, pratiquement, Idrissa Seck a quasiment perdu ces dites zones où il réalisait des résultats hégémoniques. Maintenant, il n’a même plus de majorité qu’on peut qualifier de relative».
Quant à Lamine Sène, responsable «apériste» à Thiès, il considère que «le lion a été blessé, mais pas abattu». C’est pourquoi il demande à ses camarades de parti de ne point être naïfs, indiquant que « la seule et unique chose qui reste à faire est de consolider cette dynamique unitaire de ‘Bby’. «La dynamique unitaire doit être consolidée. Nous devons tout faire pour gagner le maximum de sièges, lors des élections législatives, pour pouvoir dire que Thiès a définitivement tourné le dos à Idrissa Seck. C’est trop tôt de crier victoire. Le référendum est différent des élections. Et rien ne nous dit que ceux qui ont voté oui sont favorables à l’Apr. Par contre, ceux qui ont votés non sont de l’opposition. Alors, ce que nous devons faire, c’est de travailler encore davantage pour pouvoir gagner», affirme M. Sène.
Le Populaire
Rappel.
Ils ont pu titrer, et la plupart du temps dans le cadre de publireportages payés, des « Mimi Touré a pris sa revanche sur Khalifa Sall », « Idy a perdu le département de Thiès », « Aïda Mbodj a perdu… », Baldé a perdu… » Gakou a perdu… », Omar Sarr a perdu… », « Moussa Sy a perdu… », « Khoureysi Thiam a perdu… », etc.
Des « vengeances » et des « défaites » qui leur étaient restées au travers de la gorge depuis 4 ans. Et pour en arriver à bout, ils se sont partagés 1 213 bureaux de votes fictifs. Quelques bureaux fictifs, suivis d’un gros titre dans la presse et la « vengeance » est dans la poche.
A Mimi 20 bureaux fictifs, par exemple. Et elle doit organiser une conférence de presse pour annoncer qu’elle vient de se venger. Ndeysane ! Donc ça faisait autant mal ? Mais avec des bureaux fictifs, elle ne s’est vengée que dans les titres de presse.
A l’APR Thiès il faut attribuer un quota de 100 bureaux fictifs, parce que l’enjeu est de taille. Il faut pouvoir titrer que Idy a perdu ce qui est présenté comme son fief.
A Guédiawaye le frère du président avait aussi besoin de son quota de bureaux fictifs. Et pour le titre de presse qui devait suivre. Aliou, tu es journaliste, on met quoi ? « Gakou perd chez lui » ou « La déroute de Gakou » ? Mettons « La déroute de Gakou chez lui ».
Sidiki Kaba s’est trop vite affolé pour voter dans la poubelle. Quelques bureaux fictifs pour lui remonter le moral.
Un gros lot de bureaux fictifs à Bambey pour couper à Aida Mbodj ses fanfaronnades. Un autre lot de bureaux fictifs pour effacer dans les titres de presse que la Casamance est le fief de Baldé.
Sada Ndiaye avait fait le sacrilège de battre Macky dans le village de sa mère. Lui, on le supprime simplement de la liste des votants. Ainsi, puisqu’il n’existe plus comme électeur, il ne pourra pas faire le dos rond.
Dans la perspective des prochaines élections, il ne doit plus exister, dans la mentalité des sénégalais, et parce que la presse va le répéter, une zone dite fief d’un opposant. Seuls les gens de Macky, et lui même pour Fatick, doivent avoir des fiefs. Et pour y arriver, une solution simple: un partage de 1 213 bureaux fictifs, et des titres de presse qui vont s’en suivre.