Direction de l’opposition : Tanor dans les habits de leader de Bennoo

Dans l’armée mexicaine de Bennoo, un leader semble émerger : il s’agit de Ousmane Tanor Dieng.Tout dans le protocole incline à le penser.

Une quarantaine d’intervenants se sont succédé, hier, au crachoir à la manifestation organisée par le Mouvement du 23 juin (M 23). Le dernier à prendre la parole a été le secrétaire général du Parti socialiste. En effet, Ousmane Tanor Dieng a eu l’insigne honneur de clôturer la longue liste des personnes ayant fait une déclaration. L’on est, ainsi, enclin à croire que le chef de file des verts de Colobane est bien parti pour occuper le fauteuil de leader de la plus grande coalition de l’opposition. En général, en de pareilles circonstances, il revient, en effet, au chef de parler en dernier lieu. Après lui, plus de discours ! La confirmation en a été donnée au meeting de la mouvance présidentielle où Me Wade a été le dernier à prendre la parole.
Selon nos sources, si Ousmane Tanor Dieng a été mis en dernière position sur la liste des orateurs, c’est pour des raisons purement stratégiques. Un des membres de la commission d’organisation révèle que, dans l’ordre des intervenants, il a été tenu compte de la capacité de mobilisation de chaque orateur. Il fallait que ceux dont les partis mobilisent le plus interviennent en dernier lieu pour éviter que leurs militants ne se dispersent avant la fin de la manifestation. Or, à l’heure actuelle, confie notre interlocuteur, l’on ne peut trouver, au sein de l’opposition, un parti qui mobilise plus que le Parti socialiste. Et si Moustapha Niasse était là, la donne n’aurait-elle pas changé ? N’aurait-on pas mis en avant le critère d’âge pour en faire le dernier orateur ? En tout cas, l’absence du leader de l’Alliance des forces du progrès du territoire national, samedi dernier, semble avoir arrangé les organisateurs de la manifestation qui ont dû se frotter les mains.

Cependant, la tâche n’a pas été aisée pour la commission d’organisation qui avait été chargée d’élaborer le chronogramme. Selon, toujours, nos sources, celui-ci devait tenir compte de l’existence de cinq composantes au sein du M-23. Il s’agit, en l’occurrence, de la coalition Bennoo Siggil Senegaal (Bss), des partis politiques hors de Bss, de la société civile, des mouvements citoyens et des personnalités indépendantes. Si, au niveau de Bennoo, il n’y avait pas problème parce que la liste des orateurs avait été arrêtée par les leaders de cette coalition, il n’a pas été facile pour la commission de gérer celles émanant des autres composantes du M 23. Sur place, des personnes n’ayant pas été retenues pour faire une déclaration ont voulu parler. Ce qui a créé un quiproquo et fait désordre au niveau du podium. Dans la foulée, d’autres n’ayant pas été programmés ont finalement été intégrés sur la liste des intervenants. Dans ce lot, on peut citer Me El Hadji Diouf et Cheikh Bamba Dièye.

Aguibou KANE
walf.sn