Hausse éventuelle du prix du sucre.L’état refile la patate chaude aux commerçants

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Le prix du sucre au Sénégal risque de s’aligner sur les coûts du marché mondial où il est plus élevé qu’au niveau local. Cependant, l’Etat refuse d’assumer cette hausse et invite les commerçants à venir renforcer la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) en pourvoyant à l’approvisionnement du marché local sur les 60 000 tonnes de déficit.

La question qui taraude les esprits est de savoir si les commerçants s’aligneront sur les cours mondiaux ou non ? Rien n’est moins évident. Car le sucre est plus onéreux sur le marché international qu’ici au Sénégal. Raison pour laquelle, le ministre du commerce Amadou Niang affirme n’être pas « en mesure d’assurer que les prix ne vont pas grimper durant les mois de juillet, août et septembre ». Période qui correspondra à l’arrêt de la campagne de la CSS, d’où la nécessité pour l’Etat d’importer 60 000 tonnes de sucre pour assurer le « stock tampon » et éliminer le spectre d’une pénurie de cette denrée sur le marché local.

Informé par la tutelle, les commerçants ont demandé un délai de trois jours afin de « se concerter et d’étudier les conditions de réalisation de cette offre en demandant des garanties en cas de reprise des activités de la CSS ».

Malgré sa stabilité notée ces vingt dernières années, le marché mondial du sucre commence à connaître des perturbations liées à la baisse de la production mondiale suite aux intempéries survenues au Brésil et dans certains pays producteurs. A cela s’ajoute selon le ministre du commerce, le fait que « l’Europe n’exporte plus vers l’Afrique ». Pour couronner le tout, la production mondiale a connu une baisse de 3 millions de tonnes, passant de 165 millions à 162 millions de tonnes.

Toutefois, il est bon de noter qu’en dépit de ce gap de 60 000 tonnes, la production sucrière du Sénégal, est en hausse. Elle est passée de 77 millions de tonnes en 1999 à 112 millions de tonnes en 2010. Si aujourd’hui, il y a un gap de 60 mille tonnes, le ministre du commerce Amadou Niang, le lie à l’arrêt de la fraude sur le sucre qui « était vendu jusqu’aux alentours de l’usine sucrière ». Mais aujourd’hui, avec la hausse du sucre sur le marché mondial, « les importations frauduleuses se sont arrêtées », faisant un bien fou à l’économie sénégalaise.

africanglobalnews.com

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