Il est étonnant que le Sénégal reste encore tétanisé sur l’attitude à adopter face à Yahya AJJ Jammeh dont le soutien ouvert à la rébellion casamançaise du MFDC n’est plus à démontrer. En effet, le leader gambien n’est à pas à son coup d’essai avec cette histoire de trafic d’armes iranien éventé au Nigeria. Jammeh a toujours flirté avec la vente d’armes à travers ses réseaux denses et variés.
Le triangle de feu Tripoli, Monrovia, Banjul
Jammeh avait par le passé été mêlé à des histoires de trafic international d’armes et de diamants prohibés dans lesquels, certains de ses hommes de paille furent épinglés par l’Organisation des Nations Unis. Ce fut le cas de Baba Jobe, ex leader du groupe parlementaire du APRC, le parti de Yahya AJJ Jammeh. Baba Jobe purge en ce moment une double peine de 9 et 12 ans de prison pour crimes économiques et délits d’initié après un parcours rocambolesque pour couvrir les activités du président gambien. Tout commence le 22 Juillet 1994 lorsque le lieutenant Yahya Jammeh prend le pouvoir appuyé par une junte militaire composée de jeunes sous officier inexpérimentés. La communauté international impose un embargo économique et militaire sur la Gambie et le petit pays en souffre terriblement.