Les incendies des domiciles du député Moustapha Cissé Lô à Touba ont provoqué une sortie au vitriol de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums). Elle dénonce la libération des 19 personnes qui seraient impliquées dans cette affaire et l’immixtion «inacceptable» de l’Exécutif dans la gestion des affaires judiciaires.
L’Union des magistrats du Sénégal (Ums) sort de sa réserve pour donner sa position sur les derniers évènements qui alimentent l’actualité politico-judiciaire du pays. Le communiqué produit par l’Ums est symptomatique de la mauvaise ambiance qui prévaut dans le champ politique avec son lot de violence. A la lumière des évènements de Touba, l’association des magistrats a affiché toute son indignation après la décision de l’Exécutif de libérer les 19 personnes qui seraient impliquées dans l’incendie des domiciles et la boulangerie du député Moustapha Cissé Lô. «Suite aux évènements dits de Touba, dix neuf (19) personnes présumées responsables d’incendies criminels ont été arrêtées, puis libérées après une sortie du ministre de l’Intérieur et des menaces proférées à l’encontre des Forces de l’ordre», regrette l’Ums.
Immixtion «grave» de l’Exécutif
Sans mettre de gants, elle perçoit cette mesure comme une immixtion «grave» de l’Exécutif dans la marche du judiciaire qui est évidemment dépositaire de ce pouvoir de décision. Elle dit : «Face à cette immixtion inacceptable de l’Exécutif dans le fonctionnement de la justice, le Bureau exécutif de l’Ums exhorte les magistrats, surtout les procureurs de la Républiques compétents, à se saisir de tous les faits constitutifs d’infractions à la loi pénale commis à l’occasion de ces manifestations et à leur donner toutes les suites judiciaires qui s’imposent, quels que soient leurs auteurs.» Il s’agit là d’une volonté manifeste de briser cette sainte alliance entre le temporel et le spirituel qui tentent de réguler à leur manière la marche du pays. Alors que d’autres citoyens croupissent en prison pour des faits moins graves. L’Ums met en gras ces traitements de faveur dans la gestion des affaires judiciaires. «Tout en déplorant ces évènements malheureux, le Bureau exécutif de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) a constaté un traitement inéquitable dans la prise en charge judiciaire de ces évènements», regrettent les magistrats.
Par ailleurs, l’Ums estime que «depuis le début de la campagne électorale pour les élections locales du 29 juin 2014, notre pays est secoué par des violences sporadiques opposant les militants des candidats à ces élections». En fin de compte, «le Bureau exécutif rappelle que le sentiment d’injustice et d’impunité est source de frustration et de haine pouvant conduire à la violence et même à la révolte, toutes situations désastreuses dont on pourrait imputer les causes à l’inaction des magistrats».
Honte à la République!!!
C’est ni plus ni moins qu’une décision inacceptable dans un pays comme le Sénégal et où à chaque occasion on a cette fâcheuse tendance à brandir son statut de « pays exemplaire en matière de démocratie ». L’exemplarité n’est pas un vain mot et elle se mesure à la lumière de faits conformes aux vertus de la bonne gouvernance. j’avais applaudi à l’arrestation de Béthio Thioune pour des faits similaires en matière de gravité car après tout ces faits récents à Touba ne sont, osons le dire, qu’un crime. Et un crime dans n’importe pays qui se respecte est condamnable et son règlement est l’apanage du judiciaire.
L’UMS a raison de sortir de sa réserve et son indignation est louable et salutaire afin cette immixtion de l’Exécutif cesse.
limaci diakhal moye magistrat yidiwakh bisboune guisee khalifa general de mouride nopilanoydef badiakhal rewmi kowedi kholal
cna