Migrants En Peril : Le Khalif De Bambilor, Thierno Amadou Ba Renvoie Aux Solutions Durables.

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Dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 avril 2015, près de 700 migrants ont péri, lors d’un naufrage de leur embarcation, au large de Misrata. Les circonstances de cet accident ne sont pas encore toutes maîtrisées.
Le Khalif de Bambilor et président de l’ONG Fawzi wa Nadiaty VISA, Thierno Amadou BA, présentement en France dans le cadre de sa mission européenne, présente ses condoléances aux familles sénégalaises, africaines et à l’ensemble des familles éplorées, à qui il exprime toute sa compassion.
Les réactions en Afrique n’ont pas tardé, dans l’émoi, l’angoisse et la consternation, même si officiellement, les pouvoirs publics restent encore timides dans leurs déclarations. En effet, les grands organismes communautaires (UA, UEMOA, CEDEAO … etc.) n’ont pas encore dit leur position dans cette affaire qui défraie la chronique. Et chaque jour, de graves révélations sont faites quant à l’implication de passeurs et affairistes, surtout dans la froideur avec laquelle cette nouvelle traite se réalise.
Par ailleurs, les autorités européennes se sont également émues de la catastrophe humaine, tout en faisant des propositions tendant à faire éradiquer le phénomène de l’immigration clandestine. Parmi ces solutions, l’augmentation substantielle des ressources financières devant permettre de réaliser un blocus plus étanche de la petite navigation en partance des pays africains vers les côtes européennes, et de mieux réprimander la clandestinité dans le mouvement au niveau des frontières.
Au demeurant, aucune solution durable n’est sortie, pour empêcher que le phénomène ne se reproduise. Mais en tout état de cause, l’éradication de ce nouveau drame humain n’est pas envisageable, si les causes profondes n’en sont pas identifiées.
A première vue, deux raisons sont évoquées, le plus souvent : à savoir, la précarité des pays de départ ou bien les conflits internes qui y font légion. Ce qu’il ne faut point oublier, c’est que les mouvements de populations ont depuis longtemps été observés entre différentes zones géographiques à travers le monde.
En effet, les migrations internationales sont un phénomène multiséculaire qui s’est approfondi en prenant divers aspects selon les époques. Il se manifeste par l’installation de nouveaux individus sur des territoires soit pour découvrir de nouvelles contrées, soit à cause d’une situation politique difficile dans le pays d’origine, ou encore, de plus en plus souvent, pour des motifs économiques, c’est-à-dire pour rechercher des conditions de vie meilleures. Les migrations clandestines correspondent au trafic de personnes. Il s’agit d’un type de migration particulièrement meurtrier, comme en témoignent les milliers de corps retrouvés chaque année, au large de Gibraltar ou de Lampedusa. Il s’agit, en outre, d’un système très lucratif pour les passeurs, qui n’hésitent pas à ruiner les migrants, prêts à débourser des sommes considérables pour quitter leur pays dans des conditions souvent inhumaines.
Les politiques migratoires qui ont été mises en place au début des années 1960, en Europe, ont visé une réduction des flux migratoires considérés comme un phénomène à contrôler du fait de la montée de la xénophobie et de la méfiance envers l’étranger. Les pays européens ont privilégié la mise en place de programmes d’aide au développement avec les pays d’origine des migrants, en espérant endiguer le phénomène.
Les dispositifs mis en place par l’Union européenne, à travers FRONTEX et EUROSUR, n’ont toujours pas empêché l’arrivée massive de migrants à bord d’embarcations de fortune. C’est pourquoi il est maintenant nécessaire d’adopter d’autres formes de réponses à ce phénomène qui ne s’arrêtera vraisemblablement pas de si tôt. Les mesures à prendre doivent être plus structurelles et durables, et s’attaquer aux causes profondes du phénomène : la pauvreté, le sous-développement, les guerres, la dictature, l’absence de démocratie … etc. A ce titre, chaque candidat à l’immigration, devrait pouvoir plutôt investir pour des activités économiques dans son propre pays comme l’agriculture, le commerce, la pêche… etc.
Pour sa part, le Khalif de Bambilor exhorte chaque citoyen à regarder dans ses attitudes et comportements quotidiens, pour y trouver une solution tout au moins individuelle. A ce titre, il rappelle le devoir de se suffire aux bienfaits du Seigneur qui accorde subsistance et « faveurs» à tout un chacun sans compter. Selon le Khalif, qu’avec les mêmes efforts, sacrifices, abnégations déployés chez nous, nous pouvons tous participer au développement de notre cher Sénégal. Parce que dit-il, le mal nous vient principalement de la cupidité à savoir le fait de ne pas se contenter de ce que l’on a, un trait du comportement que le wolof exprime sous le vocable de « doylou ».
Le Prophète (Paix et salut sur lui) avait recommandé à la Oummah de ne pas faire de la fortune un objectif en soi-même, car la vie est courte et l’homme rendra compte de tout ce qu’il aura fait.
Que le bon Dieu nous garde, nous protège et nous assiste.

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