NDÈYE SINE COMEDIENNE DE LA TROUPE « JANXÉNN » « Moi je vis la polygamie…Je suis la troisième de mon mari…»

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Son nom est bien connu des Sénégalais, Ndèye Sine. Cette comédienne de la troupe Janxénn de Thiès est très particulière avec son paraître sur les planches. Elle dégage un charme à l’état pur. Mme Sall s’identifie comme une bonne femme sénégalaise avec ses « Salagn Salagn ». Dans cette interview qu’elle a accordé à « Direct Info » lors du festival du rire et du théâtre de Kaolack, Ndèye Sine Sall dévoile un pan de sa vie. Entretien.

 

Présentez vous à nos lecteurs ?

Je m’appelle Ndèye Sine Sall. Je suis artiste comédienne dans la troupe « Janxénn production » de Thiès, vice-présidente de l’association des artistes comédiens du Sénégal, section Thiès (Arcots) et membre du bureau national.

Pourquoi avez-vous choisi de faire du théâtre ?

Je dis souvent que je suis entrée dans ce métier par effraction. Ce n’était pas mon rêve dans ma tendre enfance. Je nie pas que j’ai toujours eu de la passion pour cet art mais j’aspirai à faire autre chose que le théâtre. Malheureusement ou heureusement comme on dit, j’y suis et j’ai eu l’amour de ce métier. Actuellement, je ne peux pas faire autre chose que le théâtre.

Pouvez-vous retracer votre parcours scolaire?

J’ai fait mes études du primaire au Lycée. C’est en classe de Terminale que j’ai quitté l’école. J’ai fais la série L. Après la classe de terminale, des comédiens venaient faire des apprentissages dans mon quartier. Souvent, j’allais regarder. Je peux dire que c’est ce qui en quelque sorte m’a fait abandonner les bancs. J’aurai bien voulu poursuivre mes études.

Quel est ton rêve si vous aviez terminé vos études ?

Je voudrais être avocate. Sincèrement, c’était mon rêve le plus fou !

Parlez nous de ce milieu du théâtre ?

C’est un milieu saint malgré tout ce qu’on raconte. Un artiste ne peut pas être méchant. Tout d’abord, nous sommes des éducateurs. Nous faisons toujours de la sensibilisation. Quand on est ensemble, c’est l’ambiance qui règne. Il n’y a pas une atmosphère d’hypocrisie ou de sournoiserie qui apparaît. Même si cela existe, je ne le sens pas. C’est pourquoi, quand on est artiste, il faut se dire que tout le monde t’aime. J’aime tout le monde pour ma part. Il ne faut pas se mettre dans la tête que ces gens me veulent du mal. Certaines idées développées nous donnent des arrières pensées. Ce qui n’est pas bon pour un artiste dans son milieu.

La guéguerre entre artistes est bien réelle même si vous ne l’acceptez pas ?

Non! Moi je ne suis pas du genre à critiquer où à me plaindre tout le temps pour pointer du doigt quelqu’un ou fustiger les sorties des autres. Je ne me laisse pas intimider par qui que ce soit.

Ndèye Sine est souvent taxée de « Toubab » du genre pas naturelle. Que répondez-vous à ces détracteurs?

Souvent, des gens me jugent sans même me connaître. Certains disent que je suis quelqu’un qui frime alors que non ! Ces personnes ne m’ont pas fréquentée pour en savoir plus sur ma personne. C’est juste de loin qu’ils font leur appréciation sur moi. Mais ceux qui m’ont côtoyée, ces gens avec qui j’ai grandi, ceux qui m’ont vu évoluer savent quelle personne je suis. De mon enfance en passant par l’adolescence, je n’ ai pas changé. Je suis restée la même personne. Je suis éduquée par mon père et ma mère. Je suis tout à fait naturelle. Rien ne peut me faire changer. Je suis fière de ce qu’ils m’ont inculqué. Ce n’est ni ma tante ou ma grand-mère mais plutôt l’œuvre de ceux qui m’ont mis au monde. Je suis bien dans ma peau.

Le Sénégal a tremblé durant la campagne électorale de 2012 comment l’avez-vous vécu ?

Mal, mal ! Parce que je n’ai jamais vu ma nation dans un état pareil. Jamais situation n’a été aussi délicate que lors de cette campagne électorale pour la présidentielle de 2012. J’ai été choquée par pleines de choses qui se sont déroulées lors de cette période. Je n’ai jamais pensé dans ma vie que le Sénégal connaîtrait des événements aussi douloureux. Ces troubles nous sont inconnus car le Sénégal est un pays de paix. D’ailleurs, tout le temps on le répète nous avons un patrimoine immatériel intéressant avec de grands hommes. Il en existe toujours. Quand je suivais les dérives à travers la télé, je me disais que cela ne va pas se passer chez nous. Je n’y croyais pas. Cependant, suite à ces événements j’ai compris que le peuple sénégalais a atteint un seuil de maturité. A chaque fois que les choses ne marchent pas, les Sénégalais le dénoncent avec la manière. C’est ce qui explique leur réaction qui m’a beaucoup affectée.

Depuis quelques temps, Ndèye Sine n’apparaît plus sur le petit écran que s’est -il passé ?

Ce n’est dû à rien du tout ! Quand on est célibataire on a son temps libre. Mais une fois dans les liens du mariage, la fille devient femme et doit gérer son ménage. Même si votre mari vous suggère d’y aller, par pudeur je préfère rester pour remplir mes fonctions d’épouse. En général, les tournages de pièces se passent hors de Thiès. On ne peut pas laisser sa petite famille dix jours durant. Il s’y ajoute que j’ai beaucoup fait dans la publicité, les sketchs. Le temps file et les producteurs peuvent également avoir besoin d’autres personnes. C’est pourquoi, il faut donner de la chance aux autres. On ne peut pas tout le temps montrer les mêmes visages. Ces jeunes qui ont du talent méritent bien d’avoir un espace pour s’exprimer. En plus, les productions sont rares et la piraterie vient tout gâcher.

Est ce que ce n’est pas parce que Mme a peur qu’à son retour du tournage, elle retrouve une nouvelle épouse à sa place ?

(Elle s’éclate) Non du tout, moi je vis la polygamie. Je suis la troisième de mon mari. Je n’ ai pas peur de cela.

Comment vivez-vous la polygamie ?

Naturellement, heureusement j’ai eu la chance d’avoir des coépouses formidables. Elles ne me créent pas de problème. Chacune vit dans son coin.

Malgré les préjugés, est- ce que vous parvenez à être une vraie dame à la maison ?

Il faut venir chez moi pour voir de vos propres yeux. Une véritable femme sénégalaise « manaam déf bamu baxx dal». L’apparence est toujours trompeuse mais moi je géré bien mon homme. Je vis la tradition dans mon ménage, je fais tout (laver, cuisiner, balaye). D’ailleurs, mon mari m’appelle « Diékk ».

Et quel pseudonyme lui donnez vous ?

(Rire) non je ne le dirai pas ! Je garde le secret pour moi seul par peur de plagiat. Les filles sont très promptes.

Les divorces et autres querelles de bas étages sont récurrents dans le milieu artistique. Qu’est ce qui l’explique ?

Là, je ne suis pas d’accord . Le mariage est divin. Quand le divorce arrive, il faut s’en remettre au Tout puissant. Personne ne veut le divorce mais si cela arrive, il faut l’accepter tout simplement. Les artistes sont aussi des humains et aimeraient bien mourir dans les liens du mariage. La preuve, nos aînés dans l’art sont dans leur foyer avec des enfants.
Nous aussi, nous rêvons de faire comme eux. Nous voulons préserver notre image. Il faut s’intéresser du côté du mari, de la belle famille.

La détérioration des mœurs comment l’expliquez-vous ?

(Elle répond par une question)Est ce que c’est tout simplement dans le milieu des artistes ?

Si parce que dans les clips ou dans les pièces théâtrales, les filles comme garçons s’habillent de manière indécente. Cela ne peut-il pas influer ?

Je vais vous raconter une anecdote. Il y a trois années de cela, j’ ai rencontré une petite fille accompagnée par son papa. Lorsqu’elle m’a vue, l’enfant me lançait, Tata Ndèye Sine quand je serais grande je voudrais être comme toi. De retour chez moi, j’ai pensé aux paroles de la fillette et cela m’a touchée. Depuis ce jour, je soigne ma démarche et mes manières de parler, de faire. N’oublions pas que nous sommes des modèles. Moi Ndéye Sine Sall, personne ne m’a pas encore reproché que je suis vulgaire. Les autres qui le font peut-être c’est leur choix. J’essaie de m’habiller correctement.

Que recommandez-vous au nouveau ministre de la culture ?

Je ne vais pas être nihiliste pour dire que les précédents ministres de la culture n’ont rien fait. Ces derniers ont tant bien que mal fait quelque chose. j’ai beaucoup d’espoir sur le nouveau ministre Youssou Ndour. Lorsqu’il avait créé « Féké ma ci bollé » et que des gens critiquaient moi j’ai dit non! Je me suis dit voilà un artiste qui ose. Nous sommes parties intégrantes de la société et l’on doit remplir notre mission pour notre peuple. Il n’est pas toujours dit que nous sommes là pour faire plaisir aux gens, animer et faire rire les autres. Il y a des artistes diplômés pourquoi pas viser les instances dirigeantes comme ministre, député ou siéger dans les conseils régionaux. Vous ne pouvez pas comprendre la fierté que j’ai pour cette personne. C’est un travailleur et en plus un artiste de surcroit.

C’est devenu à la mode les artistes comédiens qui animent des émissions et vous ?

Sincèrement, cela ne me dit rien du tout. Pour le moment, je n’y pense même pas. Je n’aime pas l’échec. Pour réussir dans l’animation, il faut l’apprendre. Je ne le cache pas. Certaines animatrices sont médiocres. Je ne veux pas que l’on me prenne pour une animatrice médiocre parce que je ne l’ai appris nulle part.

Pour votre reconversion que comptez-vous faire ?

C’est vrai qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre. Je veux bien retourner à l’école et faire autre chose. Je veux bien me reconvertir comme déléguée médicale. C’est un métier qui me plaît car je ne pense pas que le théâtre va continuer.

SOURCE : DIRECT INFO PROPOS RECUEILLIS PAR KHARY DIENE

2 Commentaires

  1. salut c moi dibril diedhiou depoui d itali a brescia je voudre vous fait savoire que cette femme ndeye sine sall est une dame tre serieusse je la conecer bien avand quand elle a etai a bignona avec son oncle le sous prefè de dioulouloum m kebè avec sa tante bien vre elle a etai une famme tre ambieuse dans notre asociason culturele des h l m plateaux de bignoa elle aime beaucou parlez le france avec lenglè et une femme qui aime beaucou sport je c bien que un jour elle sera conu partou dans le monde ok que dieux lui donne tous c quelle veux dans sa vus avec un poste de l èta elle peux gèrè sa parceque est une femme qui a c diplome detude ok ciao surella bone chance voici mon email [email protected] je voudre avoire votre numero tele oubien

  2. slt cher ami je voudre vous fait savoire une chosse artise ndeye sine sall elle a la capocite detre directrice cabinè du ministre youssou c parceque elle a beaucou fait c etud est un femme tre serieuse è onett sa je poure vous juge sa elle ètai un de mai copine que e donner beaucou le respe avec sa copine mari jane diallo avec oumi geuye avec biti fall que dieux vous protege votre vus avec la chante de votre famille ok tu m transmetre mai salitations a anta diaw kebè ta copine exe femme du ministre issa mbaye samb

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