Pascale Blanchard, d’origine française est devenue depuis plus d’une vingtaine d’années Sokhna Aïcha Cissé. Epouse de Sérigne Babacar Mbow, elle vit sa nationalité sénégalaise avec épanouissement au village de Ndem. Mère de six enfants, elle s’active dans le commerce équitable pour développer son village d’accueil et ses environs. Si ce n’est la couleur de sa peau, rien ne la différencie des autres femmes du village de Ndem situé dans la région de Diourbel à 120 kilomètres de Dakar.
Elle est en robe « Ndiakhass » (en multicolores) avec du bleu cian et bleu marine, assorti d’un gros foulard à la tête. Mère de six enfants après vingt six ans de mariage, elle est encore sur ses pieds. Des va-et-vient incessants, tantôt elle interpelle son mari par « Sérigne bi », c’est pour demander quelque chose à son mari qui est aussi son guide religieux. Après les salutations et les « salamecs », elle accueille les visiteurs en leur disant : « Soyez les bienvenus. Comment était le voyage ? Prenez place ». Elle fait ainsi montre d’une grande générosité.
Après quelques minutes, elle demande à une des filles de servir du jus de « bissap » aux visiteurs. Le marabout ordonne à un de ses fils d’appeler ses talibés. Sokhna Aicha Cissé, la tête baissée, les yeux fixés vers le sol montre qu’elle est déjà bien adaptée à la société sénégalaise. Elle fait venir Maïmouna pour qu’elle aille demander aux femmes de servir le repas. Vivant au rythme de la culture sénégalaise, elle étale les nattes au moment où une file de femmes, les plats entre les mains arrivent aussi avec des desserts et du thé. Sokhna Aïcha maitrise toutes les facettes de la «Téranga ».
Elle est beaucoup inspirée de la philosophie mouride globalement fondée sur la mystique du travail. Ce qui lui a permis d’ailleurs d’obéir à son guide et mari. «Je suis dans la confrérie mouride avec l’aide de Dieu et de Sérigne Babacar Mbow. Nous sommes des Baye Fall. Nous appartenons à la communauté mouride », a-t-elle révélé avant de révéler sa sensibilité par rapport à l’accueil qui lui a été réservée au Sénégal. « La population est très accueillante, je n’ai pas eu de problème d’intégration malgré les contraintes de la brousse.
Nous avons une vie conforme à des valeurs profondes que nous partageons. Là, nous vivons naturellement », nous dit cette femme perspicace et obéissante. Toutefois, cette femme d’origine française semble ne pas être préposée à la rivalité. Sokhna Aicha Cissé est seule dans sa cour.
sudonline.sn
merci de parler d’une femme aussi bien et courageuse que celle là.
Elle a beaucoup de qualitès et elle est très travailleuse.
bravoo!!!!!
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une belle histoire de raconter
merci de faire decrouvrir cette femme les internaux car moi je la connais je me suis rendu 2 fois a ndem dans sa maison et pour la 1 er fois j etais supri de la voir se comporter comme une femme senegalaise ( femme au village). elle est une model SOKHNA AICHA royou kayyyyyyyyy
Cette femme fait des choses extraordinaires pour sa communauté et tout ce que cet article trouve à décrire c’est sa façon de servir le thé ?!
« la tête baissée, les yeux fixés vers le sol montre qu’elle est déjà bien adaptée à la société sénégalaise. » Que doit on comprendre de cette phrase ?
Bravo!