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Pourquoi sortir du FCFA ? (Par Souleymane Gueye et Abdoulaye Cissé) Première partie

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Pourquoi sortir du FCFA ? Le débat sur la monnaie revient toujours au cœur du débat économique. Si les pays de l’Alliance des Etats du Sahel pensent sortir du FCFA, au Sénégal, un des candidats favoris à l’élection présidentielle propose aussi cette piste. Pourtant pour certains économistes, il n’y a pas péril en la demeure puisque le FCFA est stabile et solidité, tandis que pour d’autres, il y  a urgence d’en sortir pour retrouver une souveraineté et une autonomie afin d’aller vers un développement cohérent. Deux spécialistes de la question: Souleymane Gueye, Professeur d’Économie, San Francisco Collège, et Abdoulaye Cissé, PhD. Candidat, Département d’Agriculture et d’économie des ressources, Université de Californie, Berkeley, proposent ce long mais intéressant article, pour expliquer comment « la sortie (Abandon) du franc CFA pour une souveraineté monétaire réelle est une demande économique et sociale pour retrouver une souveraineté économique et une grande autonomie politique. »

Souleymane Gueye- Abdoulaye Cissé • Si le débat sur l’usage du franc CFA fait rage parmi les économistes depuis le début des années 60, la question n’a jamais été une préoccupation majeure de la plupart des citoyens sénégalais pendant longtemps. Mais au cours de la dernière décennie, les médias publics/privés et les réseaux sociaux ont manifesté un intérêt croissant pour l’utilisation du CFA[1]. Cet intérêt croissant de la population pour les questions économiques liées au franc CFA devrait être salué et applaudi par les décideurs politiques et les hommes politiques, car il est temps d’examiner objectivement les avantages / coûts de l’arrimage du franc CFA à l’euro, d’évaluer les performances économiques de ces pays, et le rôle que joue la monnaie pour favoriser/entraver la capacité de ces pays à réduire la pauvreté.

L’analyse quantitative de l’évolution des économies des pays de la zone de l’Union Économique Monétaire des États de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA), après plus de soixante ans d’indépendance, suggère que le franc CFA est loin d’être favorable aux économies de l’UEMOA en général et du Sénégal en particulier.

Certains économistes affirment que le franc CFA affecte les pays membres dans deux mécanismes clés :

  1. Une perte de souveraineté en liant les économies de l’UEMOA au marché français et en limitant la portée d’une politique monétaire indépendante ; affaiblissant ainsi les États avec des impacts négatifs sur la réduction de la pauvreté ;
  2. Une surévaluation structurelle de la monnaie nuisant à la compétitivité des exportations.

D’autres économistes soutiennent qu’elle a apporté la stabilité des prix et de la monnaie, la discipline budgétaire, la crédibilité et la stabilité de la compétitivité internationale. En outre, ils soutiennent qu’une banque centrale supranationale a pu isolé les économies des membres de la zone CFA des trésors nationaux. Par ailleurs, l’arrimage à l’euro a protégé une proportion plus élevée des échanges commerciaux de l’UEMOA des fluctuations des taux de change et a encouragé la convergence et l’intégration régionales.

Ces points de vue ont été réexaminés et débattus depuis l’annonce Macron/Ouattara du remplacement du CFA par l’Eco (1). De plus en plus de voix s’élèvent pour demander la rupture des liens financiers avec la France et l’abandon complet du CFA. Les arguments en faveur de son abandon vont de « cette monnaie est une relique de l’ère coloniale », « un instrument de l’ère coloniale », « un instrument de répression » et « un moyen d’exploitation des colonies ». Pourquoi le franc CFA, la monnaie utilisée par de nombreux pays africains, est-il si controversé ?

  1. Structure/Architecture de la Zone Franc CFA

La coopération monétaire dans la zone franc CFA repose sur quatre principes clés.

  1. Une parité de change fixe entre le franc CFA et l’euro qui est restée constante de 1949 jusqu’en 1994, date à laquelle il a été dévalué de 50% à 1 franc français = 100 francs CFA, ce qui correspond à 1 EUR = 655,957 franc CFA depuis que l’euro a remplacé le franc français en 1999, pour contribuer à résoudre une crise liée à la surévaluation du franc CFA et à l’échec des politiques d’ajustement structurel imposées par la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI) (2).
  2. Une garantie illimitée et inconditionnelle du Trésor français pour la convertibilité du franc CFA en euro au taux de change fixe à la Bourse de Paris. Il est important de noter que la garantie n’a pas été utilisée depuis le début des années 1990, contrairement à la forte mobilisation observée avant les années 1980.
  3. Une centralisation des réserves de change nettes des membres auprès des deux banques centrales et jusqu’en 2020, l’obligation de déposer la moitié de ces réserves sur un compte d’exploitation au Trésor français. Depuis avril 2021, le compte d’exploitation est clos et les fonds ont été transférés vers d’autres comptes de l’UEMOA, à la suite de la réforme Macron Ouattara de 2019 (3).
  4. Une libre circulation des capitaux au sein de la zone franc CFA et avec la France, même si la banque centrale peut imposer un contrôle des changes pour les transactions avec les pays non-membres de la zone.

Une Politique Monétaire Passive visant la Stabilité des prix au détriment de la création d’emploi

Le compte d’exploitation fonctionnait comme un compte courant doté de facilités de découvert et en même temps comme un dispositif de caisse d’émission, laissant ainsi peu de place à une politique monétaire active. Par conséquent, un indicateur important, le ratio de couverture des réserves (réserves de change/engagements à court terme de la banque centrale) a été utilisé pour guider une politique monétaire passive. La règle est telle que lorsque le taux de couverture des réserves tombait en dessous de 20% pendant trois mois consécutifs, des mesures telles qu’une augmentation des taux d’intérêt officiels et une diminution des plafonds de refinancement devaient être prises pour protéger la parité. En pratique, le taux de couverture des réserves n’a jamais atteint des niveaux alarmants puisque la zone UEMOA a toujours maintenu les niveaux sanitaires des réserves. Un indicateur similaire de couverture est le taux de couverture des émissions monétaires, qui est le rapport entre les réserves de change et la valeur de la monnaie physique en circulation (c’est-à-dire les billets et pièces physiques).

Le tableau 1 montre que l’obligation de maintenir 50% des réserves totales de change est respectée par les pays de l’UEMOA. Si la part des réserves totales conservées au Trésor français a parfois été proche de ce seuil, il a toujours été supérieur à ce seuil, ce qui fait que la France n’a jamais eu à déclencher la garantie qui est théoriquement prévue dans le dispositif. Le tableau 1 montre également que les taux de couverture sont à des niveaux sains et que les pays de l’UEMOA conservent généralement des niveaux de réserves de change suffisants pour couvrir la plupart des billets en circulation. Ce constat souligne également l’environnement dé risqué dans lequel évoluent les pays de l’UEMOA.

Avec la clôture, il reste toujours des zones d’ombre sur le placement et l’usage des réserves qui étaient auparavant déposés au trésor français.

Tableau 1 : Indicateurs clés liées aux réserves de change de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest

AnnéePart des Avoirs en Devises Déposée au Compte d’Opération (%)Taux de Couverture de l’Émission Monétaire
200753,4114,1
200854,9107,7
200959,6112,3
201056,4112,0
201152,7109,1
201254,6105,5
201351,790,4
201454,784,3
201555,080,2
201653,068,2
201758,173,4
201867,477,1
201978,4
202077,3

Notes : Ce tableau montre les indicateurs clés liés aux réserves détenues dans le compte d’exploitation. La première colonne montre l’année concernée par les indicateurs. La deuxième colonne représente la part des réserves de change totales détenues dans le compte d’exploitation du Trésor français. La troisième colonne représente le taux de couverture des émissions de devises, qui est le rapport entre les réserves de change et la valeur des billets et pièces physiques. Toutes les chiffres sont issus des rapports annuels de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest.

Avant la clôture du compte d’opérations, les pays de l’UEMOA recevaient une rémunération de 0,75% sur leurs réserves déposées au compte d’opérations (taux basés sur les taux d’intérêt de la Banque Centrale Européenne (BCE). Au cas où ces réserves se transformeraient en dette, des intérêts devaient être versés au Trésor français. Le Trésor français a également garanti la valeur de ces réserves contre une dépréciation de l’euro vis-à-vis des Droits de tirage spéciaux (DTS) [2].

Toutefois, plusieurs garde-fous sont mis en place pour garantir le caractère exceptionnel des interventions de change et pour éviter une réduction ou un déficit permanent du compte d’exploitation. Dans le cas où le compte d’un pays devient déficitaire pendant un mois, une réduction de 20% du plafond de refinancement est déclenchée pour les pays fautifs. Lorsque l’excédent est inférieur à 15 % de la masse monétaire d’un pays, une diminution de 10 % du plafond de refinancement est appliquée (4).

Le tableau 2 montre le niveau des réserves de change détenues par les pays de l’UEMOA dans le compte d’opérations du Trésor français au fil du temps. Il est frappant de constater que ces réserves représentaient une part importante du PIB nominal de ces pays. Ils ont fluctué à hauteur de 10 % du PIB nominal entre 2007 et 2018. Compte tenu des contraintes de financement et de liquidité des pays de l’UEMOA, cette tendance stylisée donne à elle seule une idée des inconvénients du franc CFA.

Tableau 2 : Réserves de change détenues par l’UEMOA dans le compte d’opérations du Trésor français

AnnéeProduit Intérieur Brut (Milliards FCFA)Réserves Officiels de Change (Milliards FCFA)Réserves (% de PIB)
200727.7634.79617,3
200831.1385.05416,2
200932.5336.22619,1
201033.6636.77020,1
201136.6797.29419,9
201240.3057.05117,5
201344.7926.57414,7
201463.4237.03411,1
201568.8007.52310,9
201673.1046.4918,9
201777.6977.1849,2
201882.4008.56110,4
201988.69610.35711,7
202091.83811.73112,8
202199.71014.04014,1

Notes : Ce tableau montre les valeurs absolues et relatives (en termes du PIB) des réserves de change. La deuxième colonne donne le produit intérieur brut en milliards de Francs CFA. La troisième colonne montre les valeurs nominales des réserves de change détenues dans le compte d’exploitation. Ce chiffre ne comprend que les réserves de change détenues dans le compte d’exploitation. La quatrième colonne montre le niveau des réserves de change détenues dans le compte d’exploitation en proportion du PIB nominal des pays de l’UEMOA. Le reste des réserves de change non détenues dans le compte d’exploitation a été exclu des calculs. Toutes les données brutes sont issues des rapports annuels de la BCEAO. Tous les calculs sont effectués par les auteurs.

Compte tenu des garanties décrites ci-dessus, des séries chronologiques de données des tableaux 1 et 2 et de la taille relativement petite des économies de la zone franc CFA, qui représentent actuellement environ 5 % du PIB (produit intérieur brut) de la France, les risques pour les finances publiques françaises restent limités dans leur portée (limitation de la responsabilité potentielle du Trésor français) et en même temps fournissent une règle de crédibilité et de parité fixe. Il est peu probable que le compte devienne déficitaire puisqu’il repose sur le principe de la mise en commun des réserves des États membres.

L’arrimage à l’euro, avant 1999 au franc français, limite la portée d’une politique monétaire active et indépendante de l’UEMOA. Cette politique monétaire a un peu évolué depuis la libéralisation des marchés financiers à la suite des politiques d’ajustements de la Banque Mondiale et du FMI. La politique monétaire actuelle de la BCEAO est fondée sur les mécanismes du marché monétaire avec des instruments monétaires ayant pour cible la masse monétaire et le volume de crédit à l’économie, tels que les taux d’intérêts directeurs et les réserves obligatoires. Malgré cette évolution, la politique monétaire demeure passive du fait que la BCEAO ne fait que suivre celle de la BCE même si les échanges commerciaux avec la zone euro dépassent à peine les 25%.

Dans l’ensemble, cet arrangement a abouti à une inflation plus faible que dans les autres pays d’Afrique subsaharienne. Le Tableau 3 ci-dessous montre l’évolution du taux d’inflation de la zone UEMOA, relative aux autres pays de l’Afrique de l’Ouest et au reste de l’Afrique Sub-Saharienne. Généralement, nous notons un taux d’inflation moyen entre 1% et 3% dans la zone UEMOA ces 15 dernières années. Les pays de l’Afrique de l’Ouest connaissent quant à eux une moindre maitrise du taux d’inflation avec un taux moyen annuel allant jusqu’à 25% ces dernières années. Pour le reste de l’Afrique, la pression inflationniste est aussi présente avec une moyenne à la limite incontrôlée et des pays tels que le Zimbabwe et le Soudan du Sud qui subissent l’hyperinflation.

Tableau 3 : Évolution d’Indicateurs Macroéconomiques des Pays de l’UEMOA et des Autres Pays Africains 

Solde du Compte Courant (Exprimé en % du PIB)Taux d’Inflation (%)
AnnéeZone UEMOAReste de l’Afrique de l’OuestReste de l’Afrique Sub-SaharienneZone UEMOAReste de l’Afrique de l’OuestReste de l’Afrique Sub-Saharienne
2010-6,6-8,9-5,81,27,64,4
2011-3,6-14,0-6,03,58,99,5
2012-4,8-14,9-6,73,18,911,4
2013-6,0-10,5-6,21,28,66,7
2014-5,1-9,5-7,0-0,48,76,8
2015-5,4-4,7-8,81,011,410,5
2016-4,9-8,1-8,10,513,753,3
2017-5,0-4,4-4,81,417,1117,5
2018-5,7-6,2-5,81,119,0145,9
2019-5,8-5,3-4,4-0,916,4281,8
2020-3,7-3,0-4,82,219,5272,0
2021-6,1-4,5-4,73,624,4203,3

Notes : Ce tableau montre le solde du compte courant (en termes du PIB) et le taux d’inflation de trois groupes de pays : (i) les pays de la zone UEMOA utilisant actuellement le Franc CFA, c’est-à-dire le Benin, le Burkina Faso, la Cote d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, (ii) les pays de l’Afrique de l’Ouest n’utilisant pas le Franc CFA, c’est-à-dire le Cap-Vert, la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Liberia, la Mauritanie, le Nigeria, et la Sierra Leone, et (iii) les autres pays de l’Afrique sub-Saharienne, c’est-à-dire celle de l’Afrique australe, l’Afrique centrale et l’Afrique de l’est. Seuls les pays dont les données sont disponibles sont inclus dans le calcul. Pour chaque année, le tableau donne la moyenne de l’indicateur pour la zone concernée. Les données proviennent directement du portail de données de la Banque Mondiale.

L’arrangement décrit plus haut a également considérablement limité les options de politique macroéconomique (politiques budgétaire et monétaire ainsi qu’une politique de taux de change) disponibles pour les membres de la zone CFA (6) pour lutter contre le chômage et réduire la pauvreté endémique dans la zone UEMOA.

L’absence de politique économique crédible et durable de la zone UEMOA se reflète aussi dans les soldes du compte courant de ses pays membres. Le Tableau 3 montre l’évolution de ce solde entre 2010 et 2022 pour les trois zones comparatives citées plus haut (zone UEMOA, zone Afrique de l’Ouest non-UEMOA et reste de l’Afrique sub-Saharienne). Généralement, le déficit des pays de la zone UEMOA tend à être plus stable (moins volatile) que celui des autres pays de l’Afrique de l’Ouest, mais le déficit de la zone UEMOA est assez souvent plus élevé. En 2021, le déficit en termes du PIB était en moyenne 6,1% pour la zone UEMOA, compare à 4,5% pour les autres pays de l’Afrique de l’Ouest. (Fin première partie)

Les références

  1. Annonce publique de Macron/Ouattara juillet 2019
  2. Souleymane Gueye. « La dévaluation du franc CFA : Mesure inévitable ou imputable à l’intersyndicale » publié dans Walf Quotidien 1993
  3. Les nouveaux termes des accords entre les pays de la zone franc CFA et la France restent opaques et largement confidentiels. Si le dernier rapport annuel indique que le compte d’exploitation qui se trouvait auparavant au Trésor français est désormais clôturé depuis avril 2021, il ne révèle pas les détails des nouvelles modalités par lesquelles le franc CFA est toujours garanti par l’euro maintenant des lors que les réserves ne sont plus déposées au Trésor français.
  4. Paul R. Mason et Catherine Pattillo. La géographie monétaire de l’Afrique Brookings Institution Press
  5. L’opinion tend à être mercantiliste et monopolistique en faveur des multinationales privées soutenues par l’État français qui opèrent dans la zone UEMOA.
  6. De nombreux pays africains – Sierra Leone (44,8 %), Ghana (43,1 %), Gambie (17,8 %) et Nigéria (24,08 %) – ont connu des périodes prolongées d’inflation. Ces taux sont bien supérieurs au taux d’inflation de la zone CFA en général et du Sénégal (14,1%) en particulier. Ce taux devrait ralentir à 9 % en 2023. Ces taux d’inflation élevés résultent de perturbations de la chaîne d’approvisionnement, des fluctuations mondiales des prix des matières premières, de la hausse des prix des produits alimentaires et de l’énergie, de l’instabilité politique et de la dévaluation de la monnaie dans les pays à taux de change flexibles. (Banque Mondiale 2022)
  7. Souleymane Gueye. Sénégal : Corruption, mauvaise gouvernance et résultats en matière de développement. L’Afrique des idées. 2023.
  8. Indicateurs de développement de la Banque mondiale et du FMI : dette, déficit commercial et autres indicateurs économiques
  9. La politique monétaire de la Banque centrale a évolué depuis la libéralisation du secteur financier à la suite des recommandations de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire International (notes de la BCEAO)
  10. Souleymane Gueye. Les déterminants de la fuite des capitaux dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine. Document de travail mis à jour. Berkeley 2021.
  11. La France et son Pre carre : Le franc CFA K. Bush 2009
  12. « La dernière monnaie coloniale d’Afrique : L’histoire du franc CFA » par N’dongo Sylla et Fanny Pigeaux

[1]Voir par exemple « Francs CFA : Les termes nouveaux d’une question ancienne » de Kako Nupukpo, Demba Moussa Dembélé et Martial Ze Belinga, ou encore le livre « Africa’s Last Colonial Currency : the CFA Franc Story » de Fanny Pigeaud et Ndongo Samba Sylla, parmi les publications récentes sur le sujet.

[2]Les droits de tirage spéciaux sont des actifs créés par le Fonds monétaire international (FMI) et constituent des créances potentielles utilisées par les pays de l’UEMOA pour compléter leurs réserves officielles.

[3]Ce taux de change réel est le Taux de change Nominal* (prix intérieur/prix étranger).

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