Présidentielle 2024 : Ismaila Madior Fall juge la candidature de Macky Sall recevable

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XALIMANEWS: Plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, ont défendu la légalité d’une candidature de Macky Sall à l’élection présidentielle du 25 février 2024, a constaté l’APS, vendredi soir, à Dakar.

La possibilité pour l’actuel chef de l’Etat de briguer un nouveau mandat présidentiel en toute légalité a été ‘’juridiquement’’ actée lors du référendum constitutionnel de 2016, a soutenu M. Fall.

‘’Non seulement, elle n’a pas de valeur juridique mais au plan éthique aussi, considérer que les circonstances ont changé et réexaminer sa position à la lumière d’un nouveau contexte et de données nouvelles procède du courage et de l’éthique’’, a-t-il fait valoir en parlant de la déclaration faite par Macky Sall, lors du référendum de 2016, de ne plus pouvoir être candidat s’il est réélu en 2019.

Le garde des Sceaux prenait part à un débat sur ‘’la candidature du président Macky Sall en 2024’’, à l’initiative de la Task Force républicaine, une instance proche de l’APR, le parti politique du chef de l’Etat.

‘’L’opinion exprimée par le président de la République, quelle que soit sa solennité, ne peut valoir règle de droit dès lors qu’elle ne se traduit pas par un acte législatif’’, a argué Ismaïla Madior Fall.

‘’Cette déclaration en elle-même ne saurait en aucun cas constituer une source de droit’’, a-t-il soutenu en parlant encore des propos tenus par Macky Sall, selon lesquels il est en train d’exercer depuis 2019 le dernier du nombre de mandats que lui autorise la Constitution sénégalaise.  

La question de la candidature de l’actuel président de la République a été ‘’déjà tranchée lorsque le président Macky Sall a soumis le projet de révision [de la Constitution] au référendum de 2016’’, a insisté Ismaïla Madior Fall, un agrégé de droit qui a conseillé Macky Sall pour la réforme constitutionnelle de 2016.

‘’Le Conseil constitutionnel a exclu totalement le premier mandat du président de la République en considérant que sous le régime de la Constitution version 2016, le premier mandat du président est celui allant de 2019 à 2024’’, a déclaré M. Fall.

Il affirme, en citant l’article 27 de la Constitution, que ‘’le président de la République est élu pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois’’, et que ‘’nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs’’.

La ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssata Tall Sall, son collègue chargé des Forces armées, Sidiki Kaba, et d’autres personnalités membres de l’APR ont pris la parole pour défendre la légalité de la candidature de Macky Sall au scrutin présidentiel de 2024.

‘’Nous sommes passionnés par une question politique qui revient de façon épisodique […] Quand nous accédions à l’indépendance, la durée du mandat était de sept ans. Trois ans plus tard, on l’a réduite à quatre ans. Dès 1967, [Léopold Sédar] Senghor l’a fixée à cinq ans. Avec le Code [électoral] consensuel de 1991, Abdou Diouf l’a fixée à sept ans’’, a rappelé le professeur agrégé de droit constitutionnel.

Durant la présidence d’Abdoulaye Wade, la durée du mandat présidentiel a été ramenée à cinq ans, puis à sept ans, a poursuivi Ismaïla Madior Fall.

Ensuite, Macky Sall, élu pour un mandat de sept ans, a fait réduire le mandat présidentiel à cinq ans, sans que cette modification relative à la durée ne s’applique à celui qu’il exerçait lors du référendum de 2016, a rappelé M. Fall.

‘’Je ne me dédis pas’’

Macky Sall, en proposant cette réforme constitutionnelle, avait soutenu que le nombre de mandats présidentiels autorisés par la Constitution ne ferait plus l’objet d’aucune controverse au Sénégal.

Les membres de la Task Force républicaine ont repris le plaidoyer qu’il a récemment fait dans une interview accordée à l’hebdomadaire français L’Express, dans laquelle le leader de l’APR soutient pouvoir légalement présenter sa candidature à l’élection présidentielle de 2024, malgré la promesse qu’il a faite d’éviter toute controverse relative aux mandats présidentiels.

‘’Sur le plan juridique, le débat est tranché depuis longtemps. J’ai été élu en 2012 pour un mandat de sept ans. En 2016, j’ai proposé le passage au quinquennat et suggéré d’appliquer cette réduction à mon mandat en cours’’, a-t-il dit au journal.

‘’Avant de soumettre ce choix au référendum, nous avons consulté le Conseil constitutionnel. Ce dernier a estimé que mon premier mandat était intangible et donc qu’il était hors de portée de la réforme. La question juridique est donc réglée’’, a argué Macky Sall.

Sera-t-il candidat ou pas ? La réponse ne dépend que de lui, a-t-il dit.

‘’Je ne me dédis pas. J’ai donné une opinion qui correspondait à ma conviction du moment. Celle-ci peut évoluer et les circonstances peuvent m’amener à changer de position. Nous sommes en politique’’, a répondu Macky Sall lorsque L’Express a évoqué son livre autobiographique dans lequel il affirme être en train d’exercer son ‘’deuxième et dernier mandat’’ depuis sa réélection en 2019.

Selon Mamadou Kassé, la Task Force républicaine réunit 70 personnes proches du chef de l’Etat.

En 2012, la candidature d’Abdoulaye Wade était contestée par les leaders de l’opposition, dont Macky Sall, qui estimaient qu’elle relevait d’une violation de la Constitution, même si le Conseil constitutionnel l’avait jugée recevable.

La contestation de la candidature du président sortant avait engendré des violences à l’origine de la mort d’environ 12 personnes, selon la société civile.

Depuis plusieurs semaines, l’opposition multiplie les rassemblements au cours desquels elle proteste contre l’éventualité d’une candidature de Macky Sall à l’élection présidentielle de 2024.

7 Commentaires

  1. « L’argent fait il le bonheur? Au début des années 80, en classe de seconde, notre professeur de français nous posa cette question. Sans le savoir, nous étions en train d’expérimenter la réflexion nuancée. Deux ans plus tard, le doute,la nuance, la prospective faisaient partie de notre panoplie de réflexion.
    Pour un jeune esprit, c’est le viatique indispensable pour les études supérieures. Moyen commode d’aborder des questions ou sujets. En ce sens, la nuance est un outil et non pas une attitude. Elle tente de fouiller les différentes facettes d’un concept. Le regard peut-être sérieux, relatif et totalisant jamais unilatéral. Le principe du contradictoire le ramène parfois à englober en son sein des éléments contraires cohabitant allègrement ensemble . La dialectique.
    Sous ce rapport, on ne saurait avoir une attitude nuancée mais un propos nuancé. La nuance se reflète dans l’idée, le discours. Elle s’éloigne vers la recherche; en quête perpétuelle.
    On entend souvent certains se qualifiés de personnes nuancées ! Pour ces dernières, le qualificatif le plus proche serait peut être proche de versatiles. Les comportements sont moins sujets à des changements contrairement aux idées parce qu’ils s’inscrivent dans une dynamique d’engagement. L’engagement ne se résume pas un simple prononcé de mots. Il met en orbite des organes du corps. Quand on dit oui, le coeur et la tête, les yeux et les oreilles chantent à l’unisson. Parez vous de justificatifs en cas de non exécution. La maladie empêche d’honorer un rendez-vous. En dehors de toute morale, dire et se dédire est logique. Froide stature d’intellos Oui chers compatriotes. Seule,la morale vous jugera. Waax…waxeet est dans les esprits d’aujourd’hui (branchés). On n’est plus dans le cayor de Lat Dior et Cheikh Ahmadou Bamba où la prise de cyanure (Malraux-la condition humaine) est préférable au non-respect de la parole.
    La nuance, cependant, ne peut pas prospérer comme raisons à évoquer parce s’attachant exclusivement aux theories. D’ailleurs, il faudrait convoquer Sisyphe pour accommoder nuance et serment, nuance et engagement et d’autres impossibles binômes encore.

  2. Quelle est belle la société émergente! La loi est la seule constante. Tout le monde concourt à son respect. Elle demeure la toute-puissance absolue. Les alliances, cercles d’amitié se nouent suivant sa conformité. Si elle parvient à préserver son intégrité et son inviolabilité face aux faiseurs d’ourlets, elle assujettit la république entière. La vision du chef de la nation, ses réalisations quelque soient l’envergure et la portée, ploient sous le coude de la loi. Ce n’est pas l’armée où le chef ne dort pas, il se repose; il ne mange pas, il se nourrit. La loi sévit dans toute son omniprésence. Elle n’entre pas en compromission. Elle survole, comme l’aigle, l’immensité de la république, prêt à briser les ailes de tout récalcitrant à ses prérogatives fût-il le premier de la société émergente. Les actes d’allégeance et autres courbettes vont dans sa direction. Ses enfants, proches et amis sont ceux et celles qui la respectent scrupuleusement. A la décharge de Nietzsche, elle ne reconnaît pas le surhomme. Elle s’abat, implacable, sur tous récalcitrants. Sévère, dictatoriale mais juste et équitable, le règne de la loi toque enfin à nos portes.

  3. 3. Le pays émergent s’est doté de toutes les institutions nécessaires à son développement. Des organes judiciaires aux législatifs en passant par les différents corps de contrôle, l’architecture institutionnelle est merveilleusement mise en place. Ses recommandations, suggestions et conclusions n’envahissent pas les tiroirs poussiéreux ou ne subissent la pression d’une force ambiante. Curieusement, les pays pauvres regorgent d’hommes forts. Les institutions, cependant, restent faibles pour l’essentiel. Le sénégalais émergent va inverser cette tendance. Les institutions seront désormais l’épée de Damoclès planant sur toutes les têtes. Sarkozy et Triump en ont fait l’expérience dans les espaces développés.
    Avec Pascal,  » la force sera juste ou la justice sera forte « . Ses différents éléments restent aux besoins des populations émergentes et de sa protection. La police, par exemple, ne sera pas partout mais pourra intervenir partout en un laps de temps. Comme pour l’armée, on aura une police et une gendarmerie nation.
    La garantie de la sécurité devrait favoriser l’implantation solide des hautes valeurs morales. Le respect de la parole donnée est une des vertus propices à la bonne gouvernance et à l’envi des affaires. En amérique du nord, la confiance à la parole est conditionnelle à toute possibilité d’emploi. (Peut on vous faire confiance avant de vous confier des tâches ? Ailleurs, la prestation de serment est exigée et le parjure délictuel. Le reniement est sévèrement puni. La société émergente se purifie du « waax waaxett ».
    Enfin, l’autre pilier solide de la justice demeure la nomination à vie de certains de ses membres sous l’approbation exclusive de leurs pairs. Ces derniers, rigoureux, d’une culture générale au-dessus de la moyenne, suffisamment ouvert d’esprit et ne rendant compte qu’à leur intime conviction, transcendent les équipes politiques de passage.

  4. Pour ceux qui n’auraient pas compris ce que mes parents pulaars disent « deftere ja?ngirtee ko deftere banndum » (un livre se lit par un autre), voici un rappel à ceux qui soutiennent la 3e candidature de Macky Sall.

    https://youtu.be/NczOkkR71IQ

    Idrissa Deby voulait quitter le pouvoir depuis 2006. La France, ne voyant d’assurance pour ses intérêts au Tchad que lui, a modifié la constitution du pays (par un constitutionnaliste dont Déby ignore même le nom), pour l’imposer comme président à élire par fraude.
    Notez bien, pour la compréhension, que Déby a dénoncé comment il est maintenu au pouvoir malgré lui. Il a dénoncé les financements et armements par la France des rebelles et djihadistes en Afrique. Idriss Déby a dénoncé le vol d’enfants, tchadiens, africains par la France pour en faire des cobayes (il y a même pire que cobayes), lors du scandale Arche de Zoé.
    Idrissa Déby a bien fini par se révolter sur tout le mal qu’il a causé à son pays et à l’Afrique pour servir la France. Mais c’était trop tard. Il était déjà très profondément dans le piège. A ce stade même ceux qu’il veut sauver ne l’écoutent plus. Il s’est retrouvé entre deux mondes: celui de la France, pour lequel il doit servir contre son pays jusqu’à la mort, et celui de son peuple oû il est attendu pour être exécuté.
    C’est un plan piège pour le légionnaire, un plan qui l’oblige à servir la France à vie.
    A partir de 2012, je me suis mis à répéter, sous les insultes des fanatisés (qui ne peuvent que m’insulter, pour comprendre 20 ans après): « Quelle est la meilleure stratégie pour faire d’un homme libre votre esclave à vie ? Réponse: Faites lui faire ce qui lui fera être rejeté par son monde ». Ainsi, le légionnaire se retrouve entre la France à servir à vie et à être même exécuté quand il n’a plus aucune utilité, et son peuple dont il a boosté la colère et la haine, sur conseil de la France encore, au nom des l’état doit rester fort, des force doit rester à la loi. La France leur empoisonne la vie pour mieux les utiliser, et les envoyer à la mort quand ils deviennent inutiles.Même quand, dans un baroud d’honneur, ils se révoltent pour tout révéler… trop tard, ils ne sont plus crédibles. Ils sentent le naufrage, la trahison de la France. Ils sentent les âbimes d’autant plus sombres que leurs proches et fidèles, amis et parents, pour leurs intérêts, les poussent encore plus dans le piège de la France. Oh rage ! Oh désespoir !
    NB: Mieux vaut comprendre notre monde que d’intégrer un fans club dont l’idole est tenue par une corde invisible.

  5. Quand un intellectuel se dédit pour des honneurs, positions c’est juste dégoûtant. Ce que ce gars dit est faux et lui même le sait mais pour plaire à son maître il est prêt à le dire et je suis sur s’il avait un maître plus généreux il le suivrait. C’est lui qui disait quand lui évoquait la possibilité du troisième mandat nous disait que c’était verrouillé par l’article 27 et maintenant il nous dit que le conseil constitutionnel ne compte pas le premier mandat de 7 ans ce qui est faux. Il suffit de lui demander de sortie l’arrêté du conseil constitutionnel qui consacre cela et il ne pourra pas. Lui et son boss pense que les sénégalais ne savent pas lire le français ou sont fainéants. Il est juste dégoûtant

  6. IMF peut dire tout ce qu’il veut; il n’a plus aucune credibilite. Je mets dans le meme sac: Aissatou Tall Sall, Seydou Gueye, Oumar Youm, Amadou Ba, Mame Mbaye Niang qui disait qu’il ne ferait pas campagne pour Macky s’il declare une 3eme candidature.
    Des avantages et privileges de ce bas monde leur font oublier qu’ils rendront compte au Bon Dieu demain.

  7. La fuite avant d’une racaille aux odeurs perfides et degoutantes !!!
    Qu’il doit se sentir mauvais Ismaila Madior Fall son odeur est plus que genante quelle pourriture il est devenu !!! A force de ravaler ses vomissures il pue partout des qu’ il ouvre sa bouche tout le monde se detourne ce sera ainsi jusqu’a la fin de sa miserable vie !!!
    Ma position peut evoluer selon les circonstances de quelle position nous parlent ils lui et son patron ? Ils n’ont jamais eu une position ils ont et continueny de croire qu’ils sont plus malins et plus intelligents que les senegalais
    Donc lorsque Macky Sall disait aux senegalais que le but du referendum etait de regler de facon definitive la question du troisieme mandat lui et son ministre de la justice savaient qu’ils mentaient aux senegalais ou vous croyez c’est ca l’intelligence politique ? Mentir a son peuple c’est cette rupture qu’on nous promettait en 2012 vous croyez que vous allez laisser un bon souvenir de votre passage a la tete du pays ? Avez vous pense a vos enfants le prochain regime ne va pas vous proteger vous et vos familles vous serez attaques physiquement et vos actuels amis gendarmes et policiers ne seront plus la pour vous proteger soit vous prenez la fuite ou vous allez subir un sort terrible

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