Que ceux qui n’ont pas de sacrifice ne soient pas tristes

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Serait-il exagéré de qualifier les Sénégalais de fêtards ? Difficile de dire le contraire en cette veille de Tabaski, dont certains préceptes sont ignorés par la plupart des musulmans sénégalais.
Commençons d’abord par l’aîné des soucis en cette période : le mouton. Selon le Prophète Mouhammad (Psl), le jour de la Tabaski, le musulman ne peut faire d’acte de dévotion recommandé plus apprécié par le Seigneur que le sacrifice. Cependant, cette recommandation n’est pas synonyme d’obligation, contrairement à ce que pensent beaucoup de gens qui vont jusqu’à s’endetter lourdement pour se payer un bélier digne de ce nom, alors qu’à défaut de celui-ci, le musulman peut se payer par ordre, soit une brebis, un bouc ou une chèvre, avant de voir la possibilité de s’associer avec six autres pour se payer un bœuf qu’ils se partagent. Par ailleurs, il convient  que celui qui a l’intention de faire le sacrifice sache qu’il ne faut pas qu’il se coupe les ongles, ni se coiffe ou se rase la tête, le pubis ou les aisselles, du début du mois lunaire de la Tabaski au 10ème jour après le sacrifice. Concernant le sacrifice, une partie de la viande doit être destinée aux  nécessiteux, contrairement au partage que nous en faisons en faveur des belles-mères et des belles-sœurs, car tout acte de dévotion doit se conformer à la tradition du Prophète (Psl).
Que ceux qui n’ont pas de sacrifice ne soient pas tristes car le Prophète (Psl) avait fait un sacrifice pour tous ceux qui n’en auraient pas au sein de la Oumah, jusqu’au Jour dernier. Mieux ceux qui n’en ont pas sont meilleurs que ceux qui n’en ont payé que pour l’ostentation. Car, au lieu de voir la récompense divine multipliée au nombre des poils de la bête, comme annoncé par le Prophète (Psl), Allah s’adressera aux ostentateurs en ces termes : «Vous aviez payé vos sacrifices pour qu’on dise que vous aviez de gros béliers et ça été dit. [Telle est votre récompense].»
Certains, comme mes cousins sérères, ne pensent qu’à la Tabaski jusqu’à oublier de jeûner la veille (Jour d’Arafat à La Mecque). Pourtant ce jeûne fait pardonner les péchés de deux ans (un an passé et un an à venir).
Il y a deux réalités bien sénégalaises : la première est que certains croient que la Tabaski n’incombe qu’aux hommes mariés, alors que tel n’est pas le cas. La seconde est que beaucoup de polygames pensent qu’il leur faut des moutons au nombre de leurs épouses, alors que partant de ce principe loin d’être islamique, seules celles-ci auront fait le sacrifice. La réalité, selon l’Islam, est qu’un homme marié à quatre épouses peut se contenter d’un seul mouton, mais s’il veut en payer pour chacune d’elles, il devra y ajouter le sien.
Nous devons savoir enfin que le sacrifice incombe à tout musulman homme ou femme, marié ou non, ayant les moyens de le faire, car celui qui le fait avec dévouement verra sa récompense multipliée au nombre des poils de la bête.
Qu’Allah fasse de nous des musulmans sincères dans nos actes et paroles, et nous aide à L’invoquer, à Lui rendre grâce et à accomplir tous nos actes d’adoration comme Il les agréé, aamiin.
Chérif Mouhamadoul-moukhtar  KANE
[email protected]

MOUTONTABASKI

3 Commentaires

  1. Pour commémorer la recommandation de Dieu faite à Abraham de sacrifier son fils (Isaac ou Ismaël), c’est selon de quel religion on est, le père des trois religions monothéistes : Judaïsme, Christianisme et Musulmane eu la visite d’un ange qui lui présenta un bélier à la place de son fils.
    Nous devrions nous pencher sur la motivation de notre Seigneur qui ne faisait pas cette recommandation pour rien, mais pour éprouver notre « père » Abraham qui était dans tous ses états à l’idée de sacrifier un de ses fils bien aimé, au nom de son Seigneur.
    Les hommes devaient, par-là comprendre ô COMBIEN IL EST DIFFICILE DE SACRIFER un être cher, en préfiguration de ce que lui-même devait faire par la suite, en laissant son fils, insa ibn Mariam, un être pur entre les mains de ceux qui devait l’exécuter pour ensuite être ressusciter dès le troisième jour et vécu entre les hommes jusqu’à sa montée au ciel auprès de celui qui l’avait mis dans le ventre de sa maman Mariam.
    Le sang d’un animal ne peut avoir plus de valeur, aux yeux de notre Seigneur que le sang d’INSA qui s’écoula après qu’on lui eut planté une flèche entre ses côtes !
    C’est de cette symbolique que nos érudits devraient discuter avec intelligence sans parti-pris inutile pour que les croyants des trois religions se fassent une idée claire !
    Notre ami le Dr Bamba N’diaye que les internautes lisent de moins en moins depuis quelques temps est certainement à même de nous éclairer davantage !

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